Nous voici entrés dans le Carême !

Publié le par monSeigneur et monDieu

En ce 06 Mars 2019, c'est le mercredi des Cendres

 

Préliminaire à notre entrée dans le Carême.

Donc l'entrée dans le Carême et qui s’achève le Jeudi Saint, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux le 14 Avril 2019, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix.

 

Si vous désirez en savoir plus sur le Carême reportez-vous aux articles antérieurs, notamment ICI:

 

C’est l'entrée en Carême, mais le Carême, c’est quoi ?

Et là :

 http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-le-feu-et-la-cendre-et-laisser-l-esprit-du-christ-nous-refaconner-122861376.html

http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/2015/02/le-careme.html

http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-a-propos-du-careme-et-mi-careme-sens-raison-d-etre-et-portee-122872339.html

 

Suite et fin de : 

C’est l'entrée en Carême, mais le Carême, c’est quoi ?

 

Cependant avec la sécularisation il faut avouer que de plus en plus le respect du Carême se perd pour le plus grand nombre.

 

Le carnaval est la période qui s'étend du jour des Rois au début du Carême, jusqu'au Mercredi des Cendres, lendemain du Mardi-gras.

 

Ce mot "Carnaval" vient du latin "carnelevare" qui signifie enlever ou retirer la viande. La suppression de la viande, c'est le carême, période de 40 jours qui précède Pâques.

 

Le Carnaval a pour fonction de faire oublier les privations de l'hiver et d'annoncer le retour du printemps.

 

Fête des déguisements et des masques qui transforment et cachent la réalité. C'est une période de liesse collective. Libérés des lois des tabous et des rapports hiérarchiques, les carnavaliers inversent les rôles.

 

C'est aussi l'occasion d'un règlement de comptes collectif, reflet des conflits sociaux, des luttes politiques, des tiraillements entre : l'été et l'hiver, le gras et le maigre, le riche et le pauvre...

 

C'est une invocation a la fécondité de la terre et de la femme; un exorcisme contre les intempéries, les maladies et les catastrophes.

 

Lors de ces fêtes de Carnaval on retrouve toujours le principe d'inversion au travers des costumes et des jeux (maître/esclave, homme/femme), on se déguise, on fait ripailles, on offre des cadeaux, chants et danses sont de la fête.

 

Par opposition au Carême, le Carnaval est une période d'excès joyeux, de gras contre maigre. Dans tous les carnavals, les gens dansent, mangent et se déguisent, les règles et interdits habituels sont suspendus.

 

Chars géants, parades, bals masqués, confettis et serpentins, fanfares, c'est la période des excès démonstratifs !

 

Chaque pays à sa propre interprétation des réjouissances avec toujours un même objectif : faire la fête !

 

Mardi-gras devant être le dernier jour ou les Chrétiens pouvaient manger du "gras", d'où la fête du bœuf-gras. Les 40 jours suivants, qui précédaient Pâques, ils consacraient leur temps à la prière et ils jeûnaient. Ce jour du mercredi des cendres symbolisait le début du Carême pour les Chrétiens, mais force est de constater qu'il tend à devenir ainsi un jour de carnaval. Chaque week-end dès le début de la saison du carnaval, des parades d'orchestres de rues et de groupes à pied déguisés animent les capitales et les communes, puis les élections de reines, spectacles carnavalesques, expositions, foires et villages se multiplient jusqu'au point culminant des "jours gras", samedi, dimanche, lundi, mardi gras et mercredi des cendres.

 

La présentation de Vaval, principal bwabwa (personnage à l'effigie d'un homme politique, d'une célébrité, ou d'un fait marquant) est un moment très important, le Carnaval étant le moment par excellence où le peuple a le droit de dire ce qu’il pense sur tout sujet et il ne s'en gêne pas !!!

Il s'agit ici d'une satire à l'encontre de l'algue sargasse

C'est un état d’esprit hérité des ancêtres locaux. En effet après l’abolition de l’esclavage, ils pouvaient se permettre de critiquer leurs anciens maîtres, sans risquer d’être condamnés à mort. Cette sensation de liberté leur a permis de considérer les Jours gras comme une nécessaire parenthèse, inventant ainsi la satire sociale et politique, dont le geste suprême était la confection puis la destruction de Vaval et cela perdure ...

Cette présentation de Vaval, accompagné des reines de Carnaval, se fait le dimanche gras dans les rues de la capitale

Le lundi gras est le jour de l'inversion des sexes et du mariage burlesque.

Le mardi gras est l'un des jours où la ferveur populaire est la plus grande. Les carnavaliers sont en rouge. Les diables rouges ornés de cornes sur la tête et de bouts de miroirs cassés sur le corps sortent et essayent d'effrayer les enfants.

Le mercredi des cendres, tout comme le mardi est un jour où la liesse populaire est à son comble. Les carnavaliers sont vêtus en noir et en blanc en signe de deuil, après avoir entendu la mort de Vaval aux avis d'obsèques le matin. C’est le jour des diablesses (en costume traditionnel noir et blanc, une chaussure blanche, une chaussure noire). Des hommes déguisés en femmes pleurent la mort de leur mari Vaval et font parfois des parodies d'enterrement dans les rues. Vaval est incinéré à la tombée de la nuit.

 

Ainsi force est de constater que progressivement les festivités du «carnaval» se sont étendues de plus en plus jusqu’à intégrer en certaines parties du globe le jour du Mercredi des cendres qui ainsi devenu celui du deuil fait au carnaval qui est alors immolé en fin de nuit dans une liesse populaire suivie de fêtes, ripailles et danses se terminant tardivement dans la nuit ou plutôt, dirons nous, tôt au matin du jeudi.

 

Sans vouloir jouer les rabats joie, il y a lieu de se méfier de tout ce qui tend à se détourner des pratiques religieuses et à entraîner un amoindrissement de la foi.

 

Veillez et priez pour ne pas tomber en tentation, nous dit le Seigneur, si par la liesse populaire, il y avait un moyen efficace de parvenir au salut, Il nous l'aurait dit.

 

Nous devons être capables de dire "non" aux désirs de notre corps pour le plaisir et la nourriture.

 

Car "le Carême est un temps de jeûne afin de faire réparation pour vos péchés et pour garder la nature humaine sous contrôle."

 

Puisqu'à la suite de Jésus nous devons prendre à bras le corps, notre croix!

 

 

PS. Comme chaque année, je suis actuellement en retraite spirituelle, avec des amis de la Martinique où je suis actuellement pour quelques temps en prévision de 2 retraites spirituelles.

La prochaine aura lieu vers la fin mars, celle-ci a eu lieu durant ces jours "gras", c.à.d. de lundi à aujourd'hui mercredi des cendres.

En effet en contrepoids de ce débordement carnavalesque sur ce temps du Carême, en Martinique des retraites spirituelles diverses sont proposées.

J'en suis revenu de la mienne ce soir 06/03/vers 20h30 de la Martinique, pour savoir l'heure par rapport à chez-nous il faut ajouter 5H

Cependant, il faut reconnaître le fort contrepoids que constitue ce nombre important de retraitants spirituels dans différents coins de l'Ile tout au long de l'année, dont pendant cette période de liesse populaire; ainsi que les nombreux pélérinages en tous les sanctuaires canadiens, européens, et autres lieus ...