Notre Dame du Mont Carmel et saint Scapulaire.
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Notre Dame du Mont Carmel remettant le saint Scapulaire à saint Simon de Stock.
Paroles de Notre Dame à saint Simon de Stock.
« Celui qui mourra revêtu du saint Scapulaire, sera préservé des feux éternels ; c'est un signe de salut, une sauvegarde dans les périls et le gage d'une paix et d'une protection spéciale jusqu'à la fin des siècles. »
Le Mont Carmel en Palestine est marqué par le souvenir biblique du Prophète Élie, qui s’y retira. A la fin du XIIe siècle, des ermites latins venus d’Occident, les premiers carmes, y construisirent une petite église dédiée à Notre-Dame.
Saint Simon Stock, né en Angleterre vers la fin du XIIe siècle, devient prieur général de l’Ordre des Carmes, en période de grande crise. Dans la nuit du 16 juillet, Le Saint religieux implore l’aide de la Reine du Carmel et la protection de la Sainte Vierge sur son Institut. Au lever de l'aurore, Marie lui apparaît alors, entourée d’une multitude d’anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Son visage était souriant ; dans ses mains Elle tenait un scapulaire(du latin scapula: épaule). Elle l'en revêt Elle-même, en disant :
« Recevez, mon fils bien-aimée ce scapulaire, comme signe distinctif de ma confrérie et marque de ma protection et du privilège que j'ai obtenu pour vous et les enfants du Carmel.
Celui qui mourra revêtu de cet habit sera sauvé, il ne souffrira jamais les feux éternels. C'est un signe de salut. Une sauvegarde dans les dangers, un gage de paix et d'éternelle alliance. »
Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire.
Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé en 1317, au Pape Jean XXII qui eut lui-même l’apparition de Notre-Dame du Mont Carmel. Elle lui rappela ses promesses antérieures et voulut y ajouter la promesse de délivrer du Purgatoire le samedi suivant leur mort, ceux qui porteraient son Scapulaire et qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie.
A ce second privilège, dit «privilège sabbatin», trois conditions étaient requises:
A) Le port habituel du scapulaire,
B) La chasteté de son état,
C) La récitation quotidienne du petit office de la Sainte Vierge (lequel peut être commué par une autre œuvre, par exemple le chapelet quotidien).
Au XVIe siècle, sainte Thérèse d’Avila déclara: «Cet Ordre est le Sien. Elle est notre Reine et notre Patronne.»
De nombreux papes à sa suite, dont Jean Paul II, ont encouragé la dévotion au Saint Scapulaire.
Quel message la Vierge Marie voulut-Elle révéler à Lourdes, le 16 juillet 1858, à sainte Bernadette et au monde entier, pour sa dix-huitième et dernière apparition, en la fête de Notre-Dame du Mont Carmel? Sans doute le même qu’à Fatima pour sa dernière apparition le 13 octobre 1917, lorsqu’Elle se montra aux enfants avec un scapulaire.
Sœur Lucie, en 1950, en révéla la raison: «C’est parce que Notre-Dame désire que l’on porte le Saint Scapulaire.»
L’Église autorise la médaille du Scapulaire, mais la Sainte Vierge a révélé à Jean-Marc sa préférence pour le port du scapulaire brun, puisqu’Elle nous veut tous sous Son manteau protecteur en ces jours de péril, où cette dévotion semble oubliée.
Faisons la croisade du Saint Scapulaire, et nous participerons ainsi au triomphe du Cœur Immaculé de Marie.
Le port du scapulaire ne dispense pas de porter sa croix chaque jour et de fuir le péché. Il est une source de grâces qui rendent plus faciles les renoncements et les sacrifices qu’implique la vraie vie en Dieu.
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Le saint Scapulaire.
Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.
La signification profonde du Scapulaire est éminemment consolante. En effet, il s'agit de sauver les âmes de l'enfer en les unissant à son Ordre dont la Vierge est la Reine et les aidera à aller au Ciel.
Pie XII, dans la lettre
« Neminem profecto » du 11 février 1950, écrivait à ce sujet :
« II ne s'agit pas d'une chose de peu d'importance, mais bien d'acquérir la vie éternelle en vertu de cette promesse de la Bienheureuse Vierge que la tradition rapporte ; il s'agit donc d'une affaire de toutes la plus importante et de la manière de la conduire à terme en toute sécurité. Le Scapulaire comme vêtement de la Vierge, c’est le signe et le gage de la protection de la Mère de Dieu. »
Le 6 août 1950, le même Pape ajoutait :
« Combien d'âmes, en des circonstances humainement désespérées, ont dû leur suprême conversion et leur salut éternel au Scapulaire dont ils étaient revêtus ! Combien aussi, dans les dangers du corps et de l'âme, ont senti, grâce à lui, la protection maternelle de Marie ! »
Le Scapulaire est un vêtement, c'est l'habit de la Vierge. Dans la Sainte Écriture, le vêtement est signe d'une dualité : il symbolise la chute originelle de l'homme déchu de la grâce et la possibilité pour lui de revêtir une gloire perdue (Gen 3.).
Par là même, le vêtement est le signe de la nature spirituelle de l'homme et de sa destinée surnaturelle. Le prophète Isaïe (61, 10) chante dans son action de grâce :
« Je suis plein d'allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a revêtu de vêtements de salut, il m’a drapé d’un manteau de justice, comme l’époux qui se coiffe d’un diadème, comme la fiancée qui se pare de ses bijoux. »
Le fils prodigue, à son retour, a été revêtu par son père de la plus belle robe, signe de pardon (Luc XV, 22.).
L'apôtre saint Paul nous montre quels sont les vêtements du bon soldat du Christ :
« Mettez tous vos soins à vous revêtir de L’armure de Dieu...
Ceignez vos reins de la ceinture de la chasteté...
Revêtez la cuirasse de la justice...
Prenez Le bouclier de la foi...
Couvrez-vous la tête du
casque du salut » (Ep. VI.).
L'Apocalypse de saint Jean nous montre au jugement dernier une foule immense devant l’Agneau, vêtue de robes blanches (Apoc VII, 14.).
Le Scapulaire est lui aussi un vêtement de salut, une cuirasse et un bouclier spirituels, une robe d'innocence dont nous revêt la Mère de Dieu. L'habit est un signe d'appartenance de celui qui le porte à la personne de qui il l'a reçu, et, en retour, de la protection de cette personne.
Le Scapulaire manifeste donc, de la part de celui qui le porte, la consécration et l'appartenance volontaire à Marie, et de la part de Notre-Dame, l'engagement à secourir celui qui le porte en toute occasion, particulièrement à l'heure de la mort.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, donne aux dévots serviteurs de Marie (au nombre desquels ceux qui portent le Scapulaire auront à cœur d'être comptés) un programme de vie en l'honneur de la Mère de Dieu :
« Faire toutes nos actions par Marie, avec Marie, en Marie et pour Marie, afin de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus et pour Jésus. » (n. 43.).
A propos du port du scapulaire mais aussi des autres vraies dévotions et
instruments de dévotions extérieures, le même saint Louis-Marie nous encourage :
« Les pratiques extérieures bien faites aident les intérieures, soit parce qu'elles font ressouvenir l'homme, qui se conduit toujours par les sens, de ce qu'il fait ou doit faire ; soit parce qu'elles sont propres à édifier le prochain qui les voit, ce que ne font pas celles qui sont purement intérieures.
Qu'aucun mondain donc ne critique ni ne mette ici le nez pour dire que la vraie dévotion est dans le cœur, qu'il faut éviter ce qui est extérieur, qu'il peut y avoir de la vanité, qu'il faut cacher sa dévotion, etc...
Je leur réponds avec mon Maître : « que les hommes voient vos bonnes œuvres, afin qu ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Matth. V, 16.), non pas, comme dit saint Grégoire, qu'on doive faire ses actions et dévotions extérieures pour plaire aux hommes et en tirer quelques louanges, ce serait vanité ; mais on les fait quelquefois devant les hommes, dans la vue de plaire à Dieu et de le faire glorifier par là, sans se soucier des mépris ou des louanges des hommes. »
Plus loin, le même saint remarque :
« Une des raisons pourquoi si peu de chrétiens pensent à leurs vœux du saint baptême et vivent avec autant de libertinage que s'ils n'avaient rien promis à Dieu, comme les païens, c'est qu'ils ne portent aucune marque extérieure qui les en fasse ressouvenir. »
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Notre Dame remettant le chapelet à saint Dominique et le saint scapulaire à saint Simon de Stock.
Ô COMBIEN DE MIRACLES ET DE GRÂCES !
-Le Vénérable François de Yepes, tertiaire du Carmel, voyait souvent des démons qui s'efforçaient de le tenter. Un jour, alors qu'il baisait respectueusement son Scapulaire avant de le mettre, Satan s'approcha de lui, portant une chaîne d'or, et lui dit :
« Allons donc, porte plutôt cette chaîne d'or, et jette loin de nous cet objet qui nous est insupportable et ne sert qu'à nous tourmenter. Et cesse de persuader tant de personnes de le vénérer et de le porter. »
Une nuit où il avait fait tomber son Scapulaire en se donnant la discipline, il vit les démons s'approcher de lui, et, tandis qu'il se hâtait de remettre le manteau de Marie, lui crier avec fureur :
« Enlève, enlève cet habit qui nous fait perdre tant d'âmes : car elles nous échappent, celles qui, en étant revêtues, meurent pieusement. »
François de Yepes leur fit avouer que trois choses les tourmentaient et leur étaient insupportables : « le Nom de Jésus, le Nom de Marie et le Scapulaire du Carmel. »
- Saint Alphonse de Liguori était mort en 1787 avec le Scapulaire du Mont-Carmel. Or, quand, au cours de son procès de béatification, on ouvrit sa tombe, on constata que le corps du saint évêque était réduit en poussière, ainsi que ses vêtements. Seul son Scapulaire était parfaitement intact !
Cette relique précieuse est aujourd'hui exposée au Monastère Saint Alphonse de Rome. Un siècle plus tard, le même phénomène de conservation miraculeuse du Scapulaire fut constaté lorsqu'on examina les reliques de saint Jean Bosco.
- Un vieil homme est amené, inconscient, à l'hôpital Saint-Simon de Stock, à New-York. L'infirmière, voyant sur sa
chemise un Scapulaire brun, appelle un prêtre. Pendant que celui-ci récite les prières des agonisants, le malade ouvre les yeux et murmure :
« Mon Père, je ne suis pas catholique.
- Pourquoi alors portez-vous le Scapulaire ?
- J'ai promis à des amis de le porter et de dire chaque jour un « Je vous salue, Marie ».
- Vous êtes mourant, lui dit le prêtre. Voulez-vous devenir catholique ?
- Oui, mon Père. Toute ma vie, je l'ai désiré. »
Le prêtre le prépare rapidement, puis le baptise et lui donne les derniers sacrements. Peu de temps après, le vieil homme mourait doucement. La Bienheureuse Vierge Marie avait pris sous sa protection cette âme revêtue de son Habit.