Témoignage de conversion : L'Église Visible était là depuis le début - 2

Publié le par monSeigneur et monDieu

Je me suis demandé si Martin Luther avait vraiment « redécouvert » l'Évangile ?

 

N'avait-il pas plutôt inventé un évangile nouveau ?

 

* * * * *

        Qu'il y ait tant de différences théologiques parmi le personnel du CRI commença à me confondre fortement. Les luthériens n'étaient pas d'accord avec les Baptistes, qui n'étaient pas d'accord avec les Réformés, qui n'étaient pas d'accord avec les gens de la «Chapelle du Calvaire» et ainsi de suite. Quoique nous prétendions tous être unis sur les éléments essentiels de la foi, en réalité nous avions des désaccords sérieux sur des questions théologiques centrales : Dieu nous régénère-t-il dans le baptême ou est-ce qu'il n'est qu'un symbole ? Christ est-il réellement présent dans l'Eucharistie ou est-ce simplement symbolique ? Pouvons-nous résister à la grâce de Dieu et perdre notre salut ou avons-nous la garantie de la vie éternelle ? Cela m'a semblé absurde que nous puissions avoir tant de vues, contradictions et encore maintenir être dans l’orthodoxie chrétienne. Quelqu'un devait se tromper quelque part !

 

        Et qu'en était-il de ces Chrétiens qui n'étaient pas d'accord avec les positions du CRI ? Nous tous disions reposer sur la Bible de laquelle découlait nos opinions plus correctes pensions-nous que celles de nos voisins ? Nous faisions parvenir « des fichiers d'informations »  chaque jour, cependant comment pouvions-nous être vraiment certains que nous disions la vérité aux gens ? J'ai commencé à voir le CRI comme un microcosme du protestantisme. À la fin de la journée, tout ce que nous pouvions faire, était d'admettre que nous étions d'« accord que nous étions en désaccord»… parce que chacun d'entre nous usions de la Bible étant bien déterminés de décider ce qui était vrai pour lui-même.

 

        Un soir, le séminaire théologique de Westminster accueillit un débat entre luthériens et réformés sur le sujet de la Présence Réelle de Christ dans l'Eucharistie. Kerry et moi ne pouvions y assister, toutefois un collaborateur luthérien du CRI assista au débat et nous en parla le jour suivant. Il nous décrivit la discussion comme s'étant rapidement surchauffée, puis chaque partie hurlait des versets de la Bible à l'autre partie à travers la salle, proférant même des propos presque «blasphématoires.»

 

 

« Comme c'est ridicule… », ai-je pensé en moi-même . « Cela fait presque cinq cents ans depuis le début de la réforme et ils ne peuvent toujours pas s'entendre sur ce que la Bible enseigne ! »

J'en suis venue ainsi à cette conclusion ahurissante : « Sola Scriptura » ne fonctionne pas !

 

* * * * *

 

        Je ne pouvais plus m'arrêter de réfléchir à l'état désespérant de division et de confusion qui règne dans le protestantisme. Avec la Bible comme notre seul guide, nous avions réussi à nous fragmenter en presque 30,000 dénominations se querellant l’une avec l’autre sans qu'il soit possible de percevoir le jour d’une résolution à ces disputes. Comment tant d'hommes sincères à Dieu pouvaient-ils prétendre que la Bible était leur seule autorité et inventer tant d'interprétations bibliques différentes ? Quelles interprétations étions-nous supposés accepter ? Comment pourrions-nous compter sur la Bible seule comme autorité si personne ne pouvait dire avec autorité justement ce qu'elle signifiait ?

 

        L'affaiblissement de la foi et l'écroulement des valeurs morales étaient également décourageants et palpables dans le protestantisme. Beaucoup des grandes églises, naguère fidèles dans la défense de la doctrine chrétienne, atténuaient maintenant les croyances fondamentales du christianisme comme l'infaillibilité de l'Écriture sainte, la naissance Virginale, la Résurrection dans la chair et même la Divinité du Christ. Le rejet des valeurs morales de la Bible rendait acceptable chez beaucoup l'homosexualité et son mode de vie.  Des dénominations autrefois conservatrices permettaient maintenant l'avortement. Ce qui aurait été impensable il y a cinquante ans à peine devenait rapidement banal aujourd'hui. Et malgré cela, tous continuaient de compter sur la Bible seule comme autorité et continuaient de revendiquer l’autorité seule de l'Écriture sainte.

 

        Je saisissais ce à quoi «l'interprétation privée» de la Bible avait vraiment conduit. J'ai demandé à Kerry de m'amener visiter les diverses dénominations. Nous avons commencé à aller à ce que nous avons appelé nos «sorties éducatives», la visite d'une nouvelle église chaque semaine.

 

        Un dimanche matin, nous sommes allés à l'église la plus rapide en croissance en Californie du sud. Une des nouvelles méga-églises qui se dit «sensible au chercheur». Cela ressemblait plutôt à un événement de stade qu'un service religieux. Il n'y avait aucun symbole chrétien sur les murs, pas même une croix. Les instruments de musique couvraient la scène d'un bout à l'autre. Le sermon du pasteur était motivant et nous avons aimé la vitalité de l'ensemble et de la musique contemporaine chrétienne, toutefois il n'y eut pas un seul mot sur le péché, le repentir, ou le sacrifice du Christ sur la Croix. Était-ce là un culte ? Ou était-ce là un divertissement? Était-ce en cela que cinq cents ans de protestantisme avaient résulté?

 

        Kerry rapidement, devenait aussi désillusionné que moi. Nous  commençâmes à penser que peut-être la solution pourrait être dans l'Église Anglicane-catholique. Nous avions en effet trouvé St-Matthew, une paroisse à environ trente milles de notre maison et nous commençâmes à assister aux services de celle-ci chaque semaine. Pour un temps, nous avons aimé y aller. Le culte était respectueux et le prêtre de la paroisse donna certains des meilleurs sermons que nous avions jamais entendus. 

        Toutefois il n'y avait aucune paroisse Anglicane-catholique à San Diego, où nous projetions  de retourner un jour. Je découvris que l'Église Anglicane-catholique n’existait que depuis 1978, quand elle s'est séparée de l'Église Épiscopalienne.  Il s'agissait encore d'une dénomination faction d'une autre dénomination. 

        J'étais terriblement déçue. Paul a averti contre les divisions : «Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, ayez tous le même langage ; qu'il n'y ait point parmi vous de divisions ; soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée.» 1 Cor. 1:10 et il disait nettement que nous devons faire attention à ceux qui les causent : «Je vous en prie, frères, gardez-vous de ces fauteurs de dissensions et de scandales contre l'enseignement que vous avez reçu ; évitez-les.» Rom. 16:17. « Car un temps viendra,» a-t-il écrit, «où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité» (2 Tim. 4:3). J'étais lasse d'être « ballotter et emporter à tout vent de la doctrine, au gré de l'imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l'erreur.» (Eph. 4:14). Assurément, cette désunion et cette confusion n'étaient pas le fruit de l'Esprit Saint. 

 

* * * * *

 

        Nous visitions une petite église, une église Épiscopalienne dans notre voisinage une semaine, lorsque le pasteur annonça qu'il allait tenir un jour de prière pour l'unité des chrétiens et un service spécial oecuménique serait donné à une église grecque Orthodoxe voisine. Tout en connaissant fort peu de chose de l'Orthodoxie Orientale, j'étais intriguée.

 

« Pourquoi n'irions-nous pas voir de quoi il en retournait ?» ai-je suggérée à Kerry.

 

« Nous sommes déjà allés partout, pourquoi pas là ! »

 

Quoique nous ayons manqué le service oecuménique, un dimanche matin, quelques semaines plus tard, nous avons décidé de visiter l'église Orthodoxe.

 

 

        L'odeur de l'encens remplissait l'air lorsque nous sommes entrés à l'Église Grecque Orthodoxe de St Paul pour la divine liturgie. C'était l'église la plus majestueuse que nous ayons jamais vue. Le prêtre, vêtu d'un somptueux vêtement or, encensait l'autel comme il priait dans le Sanctuaire. Les assistants allumaient des bougies et embrassaient des icônes tout en faisant le signe de la Croix. Kerry et moi nous sommes assis en silence. Il y avait une impression de profond respect et de grande vénération  que nous n'avions jamais éprouvée auparavant. Mais comme la célébration de la liturgie progressait, nous nous sommes sentis terriblement étrangers lorsque les gens autour de nous se sont levés, se sont mis à genoux, ont prié, chanté, faisant le signe de croix et même s'embrassant ! Autant c'était beau, autant je n'ai su si nous retournerions jamais à cette église à nouveau.

 

        Par la suite, je commençais à lire sur l'Orthodoxie Orientale et j'ai découvert qu'elle était une église ancienne ayant une histoire et un mode de vie remontant aux Apôtres et à Jésus Lui-même. Autant que j'étais concernée, l'histoire de l'Église commençait au seizième siècle. Je ne connaissais rien des quinze cents ans d’avant la réforme protestante. J'ai commencé à me questionner sur les premiers siècles du christianisme. À quoi pouvait bien correspondre les premiers Chrétiens ? Comment adoraient-ils et pratiquaient-ils le culte ? En lisant l'histoire de l'Église, j'ai découvert les écrits des Pères Apostoliques. Les écrits des premiers Pères m'ont ouvert un horizon nouveau que je ne savais pas avoir existé.

 

        J'ai découvert une Église primitive qui croyait en la Succession Apostolique, à la Tradition Sacrée, à la Régénération Baptismale et à la Présence Réelle du Christ dans l'Eucharistie - une Église visible ayant autorité et dont les évêques avaient infailliblement déterminé le canon de l'Écriture sainte et avaient défini les grands dogmes de la Foi Chrétienne.

 

        J'ai appris que l'adoration dans l'Église originelle était centrée non pas sur la musique et les prêches, mais sur l'Eucharistie. Les premiers Pères de l'Église ont unanimement cru que le pain et le vin étaient vraiment le Corps et le Sang du Christ.

 

        St. Ignace d'Antioche, un disciple de l'Apôtre Jean, nomma  l'Eucharistie : « la médecine d'immortalité » (en 110, ap JC : Lettre au Éphésiens 20:2). Concernant « ceux qui enseignent des avis hérétiques,» a-t-il écrit : « Noter comment ils sont opposés à l'instruction de Dieu. … Ils s'abstiennent de l'Eucharistie et de la prière, parce qu'ils refusent de reconnaître que l'Eucharistie est la Chair de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a souffert pour nos péchés et que le Père par Sa bonté l'a relevé des morts» ( 110 de notre ère, Lettre au Smyrnéens 6:2-7:1) .St. Cyrile de Jérusalem exprima la foi dans l'Eucharistie de la première Église dans ses lectures catachétiques  :

 « Donc, quand Il a parlé et dit au sujet du pain, « Ceci est Mon Corps, »  qui aura la force de douter plus longtemps ? Et, quand Il affirme clairement, « Ceci est Mon Sang,»  qui doutera alors en disant que ce n'est pas Son Sang ? Un jour, par Sa seule volonté , Il changea l'eau en vin à Cana en Galilée; est-ce qu'il n'est pas digne d'être cru quand Il change le vin en son sang ?... Ne jugez pas de la réalité par le goût, mais, avec la pleine assurance de la foi, rendez vous compte que vous avez été jugés dignes du Corps et le Sang de Christ. … Ayant appris ces choses, vous avez l'entière certitude  que le pain visible n'est pas le pain, même s'il est tel au goût, mais le Corps de Christ; et le vin visible n'est pas du vin, même s’il est tel au goût, mais le Sang du Christ » ( 350 de notre ère, Mystagogic Catechesis 4:1,2,6,9) .

Jésus a dit :

 «" En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.  Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson.  Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.» (Jean 6:53-56).

        Les premiers chrétiens savaient que le Seigneur ne parlait pas d'un simple symbole. J'ai découvert que pendant le premier millénaire du Christianisme, personne n'a nié la Présence Réelle du Christ dans la sainte Eucharistie. C'était là la croyance universelle de toute l'Église Chrétienne.

 

        Ce fut comme si des coquilles tombèrent de mes yeux, j'ai commencé à voir d'autres passages dans l'Écriture sainte qui contredisaient la théologie Protestante :

« Jésus répondit : " En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » (Jean 3:5); «Dès lors, frères, tenez bon, gardez fermement les traditions que vous avez apprises de nous, de vive voix ou par lettre.» (2 Thess. 2:15);

 

«Vous le voyez : c'est par les œuvres que l'homme est justifié et non par la foi seule.» (Jacques 2:24);

 

«Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.» (Jean 20:23);

 

« Prenez, mangez, ceci est mon corps. « …  ceci est mon sang » (Mat. 26:26-28) . J'étais ébranlée. Nous refusions de croire à la pleine signification de l'Écriture. Nous « avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition.  » ( Mat. 15:6).

        Comme je continuais d’étudier l'histoire de l'Église, j'appris que les doctrines protestantes : «l'Écriture seule autorité», « la Foi seule qui sauve», l’église «invisible», le baptême et l’eucharistie symbolique étaient toutes des créations récentes - des enseignements d'hommes qui sont nés des siècles après que le Christ eut établi Son Église. Aucun Père de l'Église n’enseigna «Sola Scriptura» ou «Sola Fide». Les deux grands piliers de la réforme protestante étaient « des traditions d'hommes » (Marc 7:8).

 

        Je devais faire un choix. Je pouvais suivre les hommes qui sont assis aux pieds des Apôtres eux-mêmes - les hommes qui ont sacrifié leurs vies pour la foi qui leur avait été transmise une fois pour toute - ou continuer à suivre ceux qui s'étaient séparés de l'Église originelle, des hommes qui enseignaient radicalement de nouvelles doctrines qui n'avaient jamais été tenues de toute l'histoire du Christianisme.

  

        Jésus a promis d'être avec Son Église jusqu'à la fin des temps :

 

« je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde. » Mat. 28:20

 

Et il envoya l'Esprit Saint pour la guider dans toute la vérité :

« Mais quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité toute entière ; car il ne parlera pas de lui-même, mais ce qu'il entendra, il le dira et il vous dévoilera les choses à venir . » Jean 16:13.

        J'ai été forcé d'admettre qu'ou bien Christ avait violé ses promesses et avait permis à son Église d’être dans l'erreur et de demeurer dans l'obscurité pendant quinze cents ans, ou bien ce protestantisme n'était pas le christianisme historique.

 

        Le témoignage des Pères était irréfutable. La première Église n'était pas protestante. On m'avait apprise que les réformateurs avaient rétabli « le Christianisme pur » à partir d'une Église corrompue, mais je savais maintenant que le protestantisme était la corruption. Les réformateurs ont remodelé le christianisme selon leurs propres croyances et désirs et ont abandonné la Foi des Pères et des premiers chrétiens, s'éloignant de plus en plus de la Foi apostolique avec chaque génération successive d'adeptes protestants.

 

        À la longue, j'ai découvert que l'Église n'avait pas été fondée par Luther ou Calvin ou un autre homme, mais par le Seigneur Jésus Lui-même. Elle était le Corps Mystique du Christ où il n'y avait vraiment qu'un seul : « Corps et qu'un Esprit, …il n'y a qu'une espérance … un seul Seigneur… une seule foi… un seul baptême » (Eph. 4:4-5); l'ensemble des croyants ne forme qu'un seul Corps, parce « qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique.» (1 Cor. 10:17). L'Église Orthodoxe possédait toujours cette foi qui avait été «transmise aux saints une fois pour toutes.» (Jude 3). L'Orthodoxie avait maintenu les traditions des Pères. Ainsi, ai-je pensé.

 

* * * * *

 

        Nous avons décidé de retourner à St Paul pour l'office de la Résurrection du samedi saint, la veille de Pascha. (Pascha est le mot grec pour la Pâque juive, que les Chrétiens Orientaux appellent Pâques.) l'église était sombre, symbolisant l'obscurité de la tombe. À l'autel, le prêtre alluma la Bougie Paschal représentant Christ Ressuscité, la Lumière du Monde. Nous avons allumé à notre tour nos bougies de la Bougie Paschal, nous transmettant la lumière les uns aux autres.

 

«Christos Anesti,» avons-nous chanté. «Christ est ressuscité ! »

 

        Après la Liturgie Divine, chacun avança pour recevoir un oeuf de Pâques béni. Kerry et moi avons avancé, et à notre surprise le prêtre nous invita à revenir le jour suivant comme ses invités personnels pour le pique-nique annuel de Pâques. De ce jour, St.Paul est devenu notre église.

 

        Le père Steve nous a pris sous son aile alors que nous commencions à étudier l'Orthodoxie. Il nous donna des livres à lire pendant l'été et en septembre, nous avons débuté nos Études dans une «classe de la Foi» orthodoxe, le vingt-quatrième cours couvrant l'histoire et la pratique de la foi Orthodoxe. Nous avons joint une étude de la Bible hebdomadaire et l'OCF (la fraternité Orthodoxe), un autre groupe d'étude qui se rencontrait pareillement pour des réunions occasionnelles. Nous avons continué à lire les écritures des Pères de l'Église.

 

        L'Église Orthodoxe semblait être la réponse à nos prières. Nous avons même commencé à accepter les enseignements concernant Theotokos, la Sainte Vierge Marie. Après tout, nous avons découvert que Luther, Calvin et Zwingli, les pères de la réforme, avaient tous honoré Marie et avaient tous affirmé qu'elle est la Mère de Dieu toujours vierge. À quel point les dénominations contemporaines avaient pu s’éloigner des croyances de leurs fondateurs, c’était inimaginable  !

 

        Comme les mois passèrent, nous continuions nos études et avons été chaudement accueillis dans la vie de la paroisse, nous créant de merveilleux nouveaux amis. Le fait que nous allions à une église Orthodoxe n'a pas même semblé déranger personne au CRI - L'assistante personnelle de Hawk est même venue à une conférence à notre paroisse. Nous avons attendu avec impatience le jour où nous entrerions formellement à l'Église et recevrions le Corps et le Sang du Seigneur dans la Sainte communion. Ce fut la période la plus heureuse de nos vies.

 

        Comme nous approchions de la fin de nos études sur la Foi orthodoxe, nous sommes parvenus sur le sujet de la morale. Un jeune couple dans la classe, converti du catholicisme, parla franchement de leur mariage. On ne leur avait pas permis de se marier dans l'Église catholique parce que la femme était divorcée, mais ils ont constaté que ce n'était pas un problème pour l'Église Orthodoxe.

 

        Je n'avais jamais pensé à cela auparavant; dans le protestantisme, le remariage après le divorce n'est pas un sujet de questionnement. Bien que Kerry n'eut jamais été marié auparavant, j'avais précédemment été mariée et divorcée. Pour la première fois, j'ai commencé à penser au divorce et au remariage et comment cela pouvait affecter Kerry et moi.

 

        J'ai pris un rendez-vous pour parler avec le Père Steve de mes soucis. Après avoir discuté de toutes les circonstances de mon divorce, il m'a assuré qu'il n'y avait pas de problème; il nous marierait Kerry et moi dans l'Église et ce serait mon premier vrai mariage Sacramentel. Il nous conduirait à l'Église lors de la Pascha et nous marierait ensuite le jour de notre anniversaire.

 

        Cette nuit-là je ne put dormir. J'étais terriblement anxieuse de recevoir la Sainte communion avant que l'on ne nous ait marié dans l'Église. Comment pourrions-nous avancer en bonne conscience pour recevoir le Corps et le Sang du Christ si nous n'étions pas mariés à l'Église avant le mois de novembre ? Cela ne m'a pas semblé irrégulier. De plus, quelque chose d'autre commença à me déranger : Pourquoi l'Église Orthodoxe permettait-elle à ses membres de se remarier jusqu'à trois fois et de recevoir toujours la Sainte communion ?

 

Quelque chose sonnait faux dans cette attitude.  

Publié dans Témoignages

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