Comment une personne qui dit aimer Jésus peut-elle consciemment continuer à pécher ? David Wilkerson - Part I

Publié le par monSeigneur et monDieu

 

david_wilkerson_id.gifEn tant que disciples du Christ, nous proclamons que nous sommes délivrés de la puissance du péché. Nous témoignons que la croix nous a complètement affranchis des liens de l’iniquité. Pourtant, des multitudes de croyants s’accrochent encore aujourd’hui à leurs convoitises, leurs habitudes, leurs rancunes et leur amertume.

 

 

Où sont ces chrétiens, me demandez-vous ? Ils sont tout autour de vous. Vous les trouverez en adoration dans les églises tous les dimanches. Ils lèvent leurs mains en louange à Dieu pour leur délivrance. Ils partagent aux autres la puissance de Christ pour briser toutes les servitudes.

 

Cependant, ils ne s’éloigneront pas du péché qui les habite.

 

 

Il est triste de constater que ces chrétiens croient que rien ne peut briser l’emprise que le péché a sur eux. Ils essaient toutes les méthodes connues afin de se libérer de leur esclavage, mais malgré la prière, les rencontres de relation d’aide ou les prédications sur le sujet, rien ne semble les aider.

 

Leur péché semble s’accrocher toujours plus à leur cœur, tel un serpent, jusqu’à ce qu’il gagne le contrôle total sur leur vie. Leur fardeau devient si lourd, les écrasant sous le poids de la culpabilité et de la condamnation.

 

 

L’apôtre Paul nous demande :

 

 «  Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Certes non ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » (Romains .1-2).

Paul se pose la question : « Nous avons reçu tant de bénédictions merveilleuses en Christ. Nous avons été baptisés en lui, ensevelis et ressuscités avec lui, par la conformité à sa mort. Comment pouvons-nous donc continuer à péché ? »

 

 

En fait, plus nous laissons libre cours au péché qui nous obsède, plus son emprise sur nous est grande. C’est un cancer qui se répand à travers tout le corps, entachant nos pensées et nos actions. Sa puissance morbide entraîne la destruction dans tous les aspects de nos vies, que ce soit notre marche avec Christ, nos relations avec les autres ou tout ce qui nous entoure.

 

De plus, le péché ne meurt jamais de lui-même.

 

S’il n’est pas arraché et détruit, il s’empare du trône même de notre vie. En premier lieu, il a un effet sur notre conscience en nous faisant perdre tout discernement. La différence entre le bien et le mal devient floue.

Puis, la voix du péché se fait entendre à nos oreilles. Petit à petit, elle tente de justifier nos convoitises, jusqu’à nous montrer des passages des Écritures pour les appuyer.

Enfin, nous nous endurcissons face aux prédications, c’est-à-dire que nous ne répondons plus à la conviction du Saint-Esprit.

Vous connaissez peut-être des chrétiens qui sont dans cette condition. Ils sont sur la défensive dès qu’on les confronte avec le péché dans leur vie. Ils se justifient en disant :

 

- « Ce que je fais n’est pas mal. J’ai prié sur cela et le Saint-Esprit m’a dit que je ne péchais pas ».

 

Pourtant, vous voyez très clairement que les actions de cette personne vont à l’encontre de la Parole de Dieu.

 

 

Selon la promesse que Dieu nous a faite, le Saint-Esprit nous donne la puissance de vivre victorieusement notre vie devant les attaques du diable.

 

Il nous donne toutes les ressources dont nous avons besoin pour renverser sa domination sur nos vies.

 

Il nous aide même à obéir et à nous soumettre aux commandements du Seigneur.

 

Néanmoins, cette promesse faite sous la nouvelle Alliance de briser toutes les servitudes et de rendre libres les captifs n’est destinée qu’à ceux qui sont dégoûtés par leur péché.

Dites-moi pourquoi le Saint-Esprit donnerait sa puissance à quelqu’un qui ne voit même pas le sérieux de son péché ?

Si vous croyez que le Saint-Esprit vous libérera d’un péché sans votre coopération, détrompez-vous.

 

Un chrétien ne doit pas laisser libre cours à son péché en croyant, à tort, que le Saint-Esprit l’en libérera.

 

Un tel enseignement ne fait que réconforter les chrétiens et les encourager à pécher; il s’agit d’une fausse représentation de la nouvelle Alliance de Dieu.

 

Pour quelle raison un croyant s’accroche-t-il à son péché ?

 

 

Pour répondre à cette question, je n’ai qu’à regarder dans mon propre cœur. De plus en plus, alors que le jour approche, je me vois devant le trône du jugement de Dieu, ses yeux remplis d’amour se posant sur moi. À ce moment précis, j’aurai à rendre compte de mes actions et de mes pensées.

 

En tant que ministre de l’Évangile, j’aurai aussi à rendre compte des enseignements que j’aurai apportés à Son peuple, mais que je n’aurai pas suivis moi-même.

 

Comme Paul l’a écrit :

 

«  …de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié. » (1 Cor. 9.27)

La seule pensée que cela ne se produise amène une sainte crainte à mon cœur. Je prie tous les jours : « Seigneur, s’il y a du péché en moi, je t’en supplie, arrache-le. Je ne veux pas entendre la trompette et me retrouver devant toi avec du péché dans mon cœur. »

 

 

Que direz-vous à Christ lorsque vous serez devant lui ? Quelle excuse lui donnerez-vous de vous être accroché à des racines d’amertume, à des rancœurs, à des convoitises, à des habitudes malsaines ?

 

Lui direz-vous : « Seigneur, je ne savais pas que tu considérais ce péché-là si sérieusement. Je croyais que tu serais patient avec moi, que ta grâce abonderait pour moi. J’ai toujours cru à la promesse de la nouvelle Alliance. J’attendais simplement que ton Esprit me délivre de ce péché. »

 

Bien-aimés, notre Seigneur vient bientôt et nous n’avons pas le temps de nous attarder à notre péché. Je connais plusieurs croyants intègres qui, à un certain moment de leur vie, se sont relâchés et qui ont été contrôlés par leur convoitise. Alors ne pensez pas que cela ne peut vous arriver.

 

«  Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23).

Vous devez vous poser la question : « Pourquoi suis-je toujours dans mon péché ? Pourquoi suis-je toujours esclave ? Pourquoi ne suis-je pas libre ? »

 

Je crois que le Saint-Esprit m’a révélé quelques éléments-clés à ce sujet.

 

Nous continuons à pécher parce que nous n’avons pas la crainte de l’Éternel.

De nos jours, plusieurs chrétiens n’ont pas la crainte de l’Éternel dans leur cœur, car elle ne leur a pas été inculquée. L’auteur du livre des Proverbes déclare :

 

«  Par la bienveillance et la vérité la faute est expiée; et par la crainte de l’Éternel on s’écarte du mal » (16.6).

«  Ne sois pas sage à tes propres yeux, crains l’Éternel, écarte-toi du mal » (3.7).

«  La crainte de l’Éternel est une source de vie, pour s’écarter des pièges de la mort » (14.27).

La « crainte de l’Éternel » dont il est question ici signifie beaucoup plus qu’une révérence émerveillée ou du respect. Le Psalmiste nous dit que nous ne pouvons pas recevoir une pleine révélation de l’alliance de Dieu jusqu’au jour où cette crainte est imprégnée profondément en notre cœur :

 

«  La pensée secrète de l’Éternel est pour ceux qui le craignent, et cela pour leur faire connaître son alliance » (25.14).

Ce verset démontre qu’il y a un lien entre la crainte de Dieu et la compréhension de son Alliance. Bref, toute révélation est reliée à la crainte de Dieu.

 

Je suis convaincu que sans la crainte de l’Éternel, nous ne pouvons expérimenter une délivrance durable du péché. Pourtant, dans bien des églises, la crainte de Dieu est devenue un sujet tabou. Quand avez-vous entendu un sermon sur ce sujet pour la dernière fois ?

 

 

Une des raisons pour expliquer cette situation est l’infiltration de la permissivité de la société dans la maison de Dieu.

Au cours des dernières années, la signification du mot « grâce » en est venue à être une « couverture pour le péché ». Comme l’écrit le Psalmiste,

 

« … la crainte de Dieu n’est pas devant (leurs) yeux » (Ps. 36.1).

De plus, des ministres « corrompus » évitent certains passages des Écritures traitant de la crainte de Dieu. Ils ne mentionneront que certains passages tels que :

 

«  Car ce n’est pas un esprit de crainte (ou timidité) que Dieu nous a donné; au contraire, son Esprit nous rempli de force, d’amour et de sagesse » (2 Tim. 1.7);

«  La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte » (1 Jn 4.18);

«  Vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte » (Rom. 8.15).

 

 

Ces passages sont merveilleux,

 

… mais ils font référence à la crainte de l’homme ou du diable, non à la crainte de Dieu.

 

Le même mot utilisé pour « crainte » dans ces versets est le même retrouvé dans le passage du livre aux Hébreux :

 

 «  C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien; que peut me faire un homme ? » (Héb. 13.6).

La nouvelle Alliance inclut ce que j’appelle « un travail de grâce préalable ».

Je crois que Dieu doit accomplir une certaine œuvre en nous avant que nous puissions réclamer une quelconque promesse de l’Alliance.

 

Quel est ce « travail préalable », duquel tous les autres dépendent ?

 

Jérémie nous dit :

 

« … je mettrai ma crainte dans leur cœur afin qu’ils ne s’éloignent pas de moi » (Jér. 32.40).

Avant de mettre sa crainte dans nos cœurs, l’alliance de Dieu doit faire son œuvre.

 

Jérémie nous parle de ce que Dieu a pourvu dans sa nouvelle Alliance, pas dans l’ancienne. Dieu nous révèle ici comment cette œuvre de l’Alliance s’accomplira : « Je mettrai ma crainte dans leur cœur ».

 

Il nous dit que nous ne pouvons nous-mêmes susciter cette crainte. Nous ne pouvons l’obtenir par l’imposition des mains ou par une quelconque manipulation humaine.

 

La seule façon de voir cette œuvre prendre place en nous, c’est que le Saint-Esprit l’accomplisse.

 

Au fond, ce que Dieu nous dit est : « J’accomplirai des choses merveilleuses en vous. J’enverrai mon Esprit vers vous, il demeurera en vous et vous donnera un cœur nouveau. Il vous donnera la puissance de mourir aux œuvres de la chair. Il vous guidera vers une liberté complète face au péché. Enfin, il fera en sorte que vous désiriez et fassiez ce qui me plaît. »

 

«  Cependant, mon Esprit doit accomplir un travail auparavant en vous, avant toute autre chose. Il déposera dans votre cœur une sainte crainte à l’endroit du péché. Ainsi, vous ne vous éloignerez pas de mes commandements. À moins d’avoir cette crainte en vous, votre péché vous éloignera toujours de moi. »

 

En d’autres mots, le Saint-Esprit change notre perception du péché. Il sait que nous ne serons jamais libres tant et aussi longtemps que nous prendrons notre péché à la légère. Il nous montre donc à quel point notre péché attriste Dieu et provoque sa colère.

 

 

Comment le Saint-Esprit fait-il cela ? Il amène la conviction en utilisant la Parole de Dieu, les flèches acérées de la sainte vérité.

 

Si votre péché vous rend malade et que vous avez faim et soif de justice et d’intégrité, alors soyez prêt : Dieu lancera les « flèches de l’Évangile » pour amener la conviction dans votre cœur. Ces flèches iront vers les coins les plus cachés de votre cœur, mettant à nu toute convoitise et tout péché. Lorsqu’elles frapperont leur cible, vous ressentirez la flamme de la Vérité brûlant au plus profond de votre conscience.

 

 

Beaucoup de croyants charnels tentent de se départir du sentiment de culpabilité que les flèches de Dieu produisent en eux.

 

Ils citent constamment le verset :

 

«  Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus- Christ » (Rom. 8.1).

Cependant,

 

… ils négligent de lire la dernière partie de ce verset :

 

« … qui marchent non selon la chair mais selon l’Esprit » (8.4).

 

Si vous continuez à pécher, vous marchez dans la chair

 

(et vous ne pouvez vous approprier la promesse : « aucune condamnation »).

La culpabilité que nous ressentons sous la conviction du Saint-Esprit est en fait l’œuvre de la grâce de Dieu.

 

Elle vient exposer les ruses du péché en nous. C’est pour cette raison que nous devrions demander à l’Esprit de Dieu de continuellement remplir notre conscience de crainte, de culpabilité et de condamnation du péché. Jusqu’au point où tout ce qui est péché soit complètement exposé.

 

La crainte de Dieu inclut une pleine compréhension des dangers et des conséquences rattachés au péché.

 

 

 

 

Publié dans Messages Divers

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article