Montée vers Pâques : Carême 2015 - PAS N°6-7-8
Jeudi 26 Février
Qu’est-ce que la Contrition ?
La contrition désigne le regret du péché en lui-même : ce n’est pas un simple remords, mais un retournement du cœur devant l’offre du pardon de Dieu. Il y a mille façons de le faire.. Il y a d’abord la contrition de celui qui a vécu pendant des années en ne pensant qu’à faire la fête, satisfaisant jour après jour le plus grand nombre possible de ses désirs et qui, découvrant soudain la présence de Dieu dans sa vie, s’effondre en larmes devant Lui : « Pardon, Seigneur ....
Selon ce Cathéchisme de L'Église Cathokique qui est notre seconde référence après la Sainte Bible c'est ;
- une vive douleur [et une détestation 1866] - [d’avoir offensé Dieu 1908] - des péchés que l’on a commis,
- avec une ferme résolution de ne plus - [l’offenser à l’avenir 1908] - pécher à l’avenir.
Il y a deux sortes de Contritions : 1826
La Contrition parfaite et la Contrition imparfaite [qu’on appelle Attrition 1866].
La Contrition est parfaite quand nous regrettons d’avoir offensé Dieu, parce qu’il est infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché lui déplaît.
Elle a pour effet d’effacer le péché, même avant [reçu 1866] l’Absolution, pourvu qu’on ait le désir de se confesser.
Et quant est-il de la Contrition imparfaite ?
C'est quand le regret d’avoir offensé Dieu est principalement causé
- par la honte d’avoir commis le péché,
- ou par la crainte des peines de l’enfer.
Contrairement à la Contrition parfaite, la Contrition imparfaite n’efface pas par elle-même le péché, mais elle nous dispose à en recevoir le pardon dans le Sacrement de Pénitence.
Acte de Contrition.
Mon Dieu [mon Père 1866], j’ai un très grand [un extrême 1866] regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît [je le déteste de tout mon cœur 1866] ; pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ, mon Sauveur ; je prends la ferme résolution, moyennant votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
Qu’est-ce que la Pénitence ?
Nous le constatons donc que notre contition est le plus souvent imparfaite et seul le recours au Sacrement
- institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ : quand il a dit aux Apôtres : « Recevez le Saint-Esprit ; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ». (Jo. XX, 23)
- pour remettre les péchés commis après le Baptême. Jésus a désigné ceux qui le pouvaient et les succésseurs qui ont le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés sont les Évêques, et les Prêtres approuvés par les Évêques.
Nous y reviendrons peut être avant les célébrations pénitentielles avant la Pâques afin de mieux axer notre attention sur ce Sacrement.
Le Carême ainsi que nous le voyons, c'est 40 jours pour préparer un cœur capable d’entendre résonner la joie de Pâques par la prière, le jeûne et le partage.
Le carême est lié au jeûne même si les chrétiens d’occident ont perdu le sens du jeûne qu’ils rattachent au passé.
Le comportement alimentaire de l’homme ne dépend pas que des besoins physiologiques mais se situe aussi au registre de l’affection et du désir.
Le jeûne permet de mieux connaître ce qui nous habite, nos désirs les plus profonds. Dans l’Eglise primitive, c’était précisément la pratique du partage qui faisait la différence avec les païens. Ils avaient conscience que la charité envers les pauvres permet d’accéder à une révélation sur Dieu. La vie terrestre était perçue comme un don de Dieu pour accéder à la communion.
Cette communion étant à la fois aussi bien avec Dieu qu'avec notre prochain. Durant ce temps du carême, cherchons à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la vie sacramentelle, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie.
Le retrait de Notre Seigneur au désert, n'est pas une métaphore, puisqu'Il s'y est réellement retiré durant 40 jours.
Mettons nous aussi ce temps du carême pour une une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu, à chacun de voir comment..
Le jeûne sera oeuvre de pénitence, pratique de la solidarité mais il nous aussi nous permettre de percevoir notre véritable faim. Au delà de la nourriture, nous avons besoin de la Parole et de l'Amour de Dieu.
Là s'achève notre marche du jour, et nous avons fort à faire pour tendre vers une intimité plus profonde avec Notre Seigneur.