Montée vers Pâques : Carême 2015 - Pas 19 -20- 21
11, 12, 13 Mars 2015
Est-on sauvé: par la foi ou par les œuvres ?
Effectivement dans le Nouveau Testament il y a deux affirmations qui semblent, à première vue, contradictoires :
a) «Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi»(Rm 3:28), donc Salut par la foi ?
b) «Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement » (Jc 2:24), alors Salut par les œuvres ?
Cependant nous devons, avant d'y répondre, faire un retour en arrière qui va nous montrer que la polémique sur ce point religieux important ne date pas de maintenant.
En effet la question de savoir si le chrétien est sauvé par la Foi ou par les œuvres, a déjà engendré beaucoup de querelles.
Il ne s'agit pas que d'un « combat » entre Catholiques et protestant, car la source de polémiques est beaucoup plus vielle et date de bien avant l’avènement du protestantisme. Nous n'allons pas remonter jusqu'au début de cette divergence de conception, mais nous arrêter au moyen par lequel le protestantisme à choisi d'y couper court.
Le principe selon lequel le Chrétien est sauvé par la « Foi seule », est un des principes au cœur de la foi protestante ; principes énoncés par Martin Luther, le père de la réforme. Ce qui, du point de vue de la Doctrine Catholique n'est qu'une erreur, lourde de conséquence, puisque les Écritures saintes nient une telle doctrine !
Aucun verset n'atteste cela et aucun théologien protestant, aussi éminent soit-il, ne pourra obtenir gain de cause.
Pourquoi ?
Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l'i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. (Matthieu 5;18)
Par ailleurs ainsi que l'affirme le pape Benoît XVI lors de l'ANGELUS Place Saint-Pierre le Dimanche 15 novembre 2009 :
...Dans le discours de Jésus sur la fin des temps, ... , il y a une phrase qui frappe par sa clarté synthétique: «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Mc 13, 31) ... Jésus affirme que ses paroles «ne passeront pas », c'est-à-dire qu'elles sont du côté de Dieu, et qu'elles sont pour cela éternelles. Tout en étant prononcées dans le concret de son existence terrestre, ce sont des paroles prophétiques par excellence, comme l'affirme Jésus dans un autre lieu en s'adressant au Père céleste: « Les paroles que tu m'as données, je les leur ai données. Ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d'auprès de toi et ils ont cru que tu m'as envoyé » (Jn 17, 8). Dans une parabole célèbre, le Christ se compare au semeur et explique que sa Parole est semence (cf. Mc 4, 14): ceux qui l'écoutent, l'accueillent et portent du fruit (cf. Mc 4, 20) font partie du Royaume de Dieu, c'est-à-dire qu'ils vivent sous Sa domination; ils demeurent dans le monde, mais ne sont plus du monde; ils portent en eux un germe d'éternité, un principe de transformation qui se manifeste déjà aujourd'hui dans une vie bonne, animée par la charité, et qui conduira à la fin à la résurrection de la chair. Voilà la puissance de la Parole du Christ.
*** Aussi cette Parole de Vie qu'est la Bible, nul n'est autorisée à l'agrémenter ou à la réduire pour asseoir ses convictions les plus profondes.
Cependant Martin Luther, chef de la Réforme Protestante, afin d’asseoir et d’accréditer sa théorie de la « sola fide » se basa sur une lettre de Paul aux Romains : En effet, nous estimons que l’homme devient juste par la foi, indépendamment de la pratique de la loi de Moïse - (Romains 3,28). Paul y assure que « l’homme vivra par la Foi sans les œuvres de la Loi », pour étayer sa théorie, Luther va ajouter aux mots de St Paul le mot «seule", qui devient donc : « L’homme vivra par la Foi seule ».
Certains diront qu'il ne s'agit que d'un seul petit mot, certes, mais lourd de conséquences.
Cette conception sur le Salut fait partie de l'une des quatre différences majeures entre les Catholiques et les Protestants.
Quoi que les théologiens Protestants aient, depuis Luther, amoindrie la portée de la « sola fide », et admettent de nos jours que « La question de la foi seule ou la foi plus des œuvres est rendue difficile par certains passages de la Bible durs à réconcilier. Comparez Romains 3:28, 5:1 et Galates 3:24 avec Jacques 2:24. Certains voient une différence entre Paul (le salut s’obtient par la foi seule) et Jacques (le salut s’obtient par la foi plus des œuvres). En réalité, Paul et Jacques n'ont pas été en désaccord du tout. Le seul point de désaccord que certains revendiquent concerne le rapport entre la foi et les œuvres. Paul dit dogmatiquement que la justification se fait par la foi seule (Éphésiens 2:8-9) tandis que Jacques semble dire que la justification se fait par la foi plus les œuvres. On répond à ce problème apparent en examinant de quoi parle Jacques exactement. Jacques réfute la croyance qu'une personne peut avoir la foi sans produire les œuvres (Jacques 2:17-18). Jacques souligne le fait que la foi véritable en Christ permettra de changer nos vies et de réaliser de bonnes œuvres (Jacques 2:20-26). » (gotquestions.org)
Ce qui en réalité correspond à la conception Catholique, à la différence que les Protestants maintiennent le rajout du mot « sola » qui n'est qu'un héritage de Luther et non de Paul dont les écrits n'ont jamais été à l'encontre des Paroles du Maître qui au sujet des Pharisiens leur rreprochait de faire peser sur le peuple une charge qu'eux même s'abstenaient de porter.
En laissant ce mot ajouté sans reconnaître ce qu'il en est, les Protestants mettent à l'écart les séparés qui à leur tour ont fait schisme et l'interprétation seule la foi demeure toujours très ancrées chez nos autres frères séparés qui doivent leur existence à la Réforme.
Comme quoi, une fois l'Unité voulue par le Christ fut brisée, le diviseur s'est introduit dans la brèche, attise les querelles et amène les confessions religieuses nées après la réformes à se scindrent de plus en plus, d'où la multiplicité de dénominations dites chrétiennes. Mais là n'étant pas notre propos de Carême, nous n'y attarderons pas.
*** Mais concrètement suis-je sauvé uniquement par ma seule foi, ou dois-je croire en Jésus et faire certaines choses ?
a) Certes la vérité centrale du Nouveau Testament, c’est que celui qui croit au Seigneur Jésus est sauvé (Jn 3:16; Mc 16:16; Ac 13:39; 16:31). Si nous limitons à cela, nous risquons de restreindre la portée et l'essence de cette vérité affirmée. Car ici, la foi dont il s'agit ne consiste pas qu'à admettre comme vrais les faits bibliques, mais à entretenir une relation personnelle avec le Fils de Dieu: «Celui qui a le Fils a la vie» (1 Jn 5:12).
Prenons pour exemple satan, il croit en Dieu, il a la certitude de Son Existence, de Sa Puissance et de la vérité des faits bibliques, même s'il cherche à nous en faire douter. Dans le Livre de Job, homme intègre et droit qui craignait Dieu et s'écartait du mal, nous lisons : « Le jour où les Fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, le Satan aussi s'avançait parmi eux. Yahvé dit alors au Satan : « D'où viens-tu ? » - « De parcourir la terre, répondit-il, et de m'y promener. » Jb1:6-7
Ainsi, nous le voyons aller dans la Présence de Dieu , il est contraint face à la Gloire du Saint Nom de Notre Seigneur de courber l'échine et d'avouer Sa Seigneurie, cependant on ne peut dire qu'il cherche à entretenir une relation personnelle avec le Fils de Dieu. Il Lui est en réalité totalement opposé, il Le combat et cherche à Lui voler le plus d'âmes que possible.
Dieu est Amour, satan est la haine à l'état pure !
Aussi on pourrait concevoir que notre langage est parfois trop restreint et englobe des choses qui diffèrent pourtant.
Peut-on réellement dire que le « démon » est « croyant » ? Il est montré comme voyant Dieu directement. Il sait par conséquent que Dieu existe et donc n'a pas besoin de « croire » qu'Il existe. Celui qui « croit » en Dieu simplement parce qu'il croit en Son existence, mais qui vit comme si Dieu n'existait pas et n'a qu'une adhésion mentale au fait que Dieu existe, peut-il être qualifié de « croyant » au même titre que ceux pour qui ce terme équivaut à celui de « fidèle », nous parlons ici de ceux qui ont foi en Dieu, qui Lui font donc confiance.
On ne peut dire que satan fasse confiance à Dieu, sinon il ne se serait pas rebeller et soustrait à son devoir d'aimer et d'adorer Notre Créateur en tant que Souverain Maître de Tout.
Donc quand nous utilisons le terme de « croyant », cela implique plus que le simple fait de croire intellectuellement à l'existence d'un Dieu lointain. Les vrais croyants vivent une « relation » avec Dieu.
Car, quiconque se convertit au Seigneur Jésus expérimente le plus grand bouleversement de sa vie. Sa nouvelle façon de vivre et ses œuvres sont la preuve visible du changement opéré en lui: « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements » (Jn 14:15); « vous parlerez de moi » (Jn 15:27); « faites valoir vos dons jusqu’à ce que je revienne » (Lc 19:13); « servez le Seigneur » (Rm 12:11); « aimez vos ennemis » (Mt 5:44); « ne rendez à personne le mal pour le mal » (Rm 12:17); « n’oubliez pas l’hospitalité » (Hé 13:2); « n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité » (Hé 13:16); « prends soin de mes brebis! » (Jn 21:17).
La foi qui sauve se traduit immanquablement par l’amour des autres, au nom de Jésus, et par la mise au service des autres des dons reçus.
Le Nouveau Testament nomme un tel comportement «fruit» ou «œuvre» de la foi. Celui qui ne traduit pas sa foi en œuvres est condamné: « Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors, dans l’obscurité. C’est là qu’il pleurera et grincera des dents » (Mt 25:30).
Désolé suis obligé de m'en aller, la mise en page sera faite par la suite
Que Dieu vous bénisse tous et n'oubliez pas de prier pour Mélanie !