La Vraie Vie en Dieu - Lettre d'information du 26 Août 2017
La Vraie Vie en Dieu
"L'Amour vous aime tous ; soyez un."
(La Vraie Vie en Dieu - message du 2 octobre 1989)
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Lettre d'information du 26 Août 2017
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Mariage mystique et divinisation
dans La Vraie Vie en Dieu.
(Première partie)
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Sources:
- http://www.tlig.org/en/spirituality/essays/
- Invitation to be one with Christ by Sr Anne Woods
publié par l’American Association for TLIG
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Les écrits de La Vraie Vie en Dieu parlent constamment de Dieu offrant au monde la grâce de la divinisation. Diviniser signifie transformer les êtres humains en dieux par participation, dans la Déité du Divin.
Pareil concept peut nous alarmer, à moins de réaliser qu'il s'agit d'une autre façon de parler du don de la vie éternelle. C’est la vie éternelle de Dieu. Le Christ nous l'a promise. Cette promesse du Christ est pleinement présente dans l'Évangile et les Épîtres de saint Jean. Les lettres de saint Pierre y font allusion et celles de saint Paul aux sept Églises en sont aussi remplies. C'est pourquoi Jésus est venu nous permettre d'avoir part à Sa vie divine, d'être un avec le Père comme le Père et le Christ sont un. Il s'agit, pour nous, d'une union divine, non identique mais comparable à celle du Christ et du Père...
Nous devons être saints comme notre Dieu est saint, non sous la contrainte mais par libre adhésion au commandement de Dieu (1) ; non par devoir et sans réelle implication de nous-mêmes, mais par véritable amour de Dieu.
Dieu seul est saint ;
« Toi seul es Saint, Toi seul es Seigneur, Toi seul es le Très-Haut Jésus Christ »
chantons-nous chaque dimanche et jour de fête. Être saint, comme Dieu l'est, c'est être saint de la sainteté même de Dieu. La sainteté de Dieu descend sur nous et Dieu s'unit Lui-même à chacun de nous, de sorte que les puissances mêmes de l'âme (mémoire, intelligence et volonté) soient en parfaite union avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Quand cette union est totale, achevée et parfaite, c'est la divinisation, rien de plus, rien de moins.
Cette pleine union de l'âme et de la Trinité s'appelle le mariage mystique.
Cette expression signifie que le Très Saint, le Dieu Trine, s'attache l'âme et l'unit à Lui dans une fusion parfaite, tout en laissant à l’« épouse » son entière personnalité et son libre arbitre.
Le Père, en Sa divine Puissance, s'unit intrinsèquement à la mémoire, en tant que faculté de l'âme. Le Fils éternel, en Sa divine Sagesse, s'unit intrinsèquement à l'intelligence, en tant que faculté de l'âme. Le Saint-Esprit, dans Sa divine Charité, s'unit intrinsèquement à la volonté humaine, en tant que faculté de l'âme.
Cette présence divine, dans les facultés de l'âme, fait que la personne ne pense, n'agit et ne parle que comme informée directement par la Puissance, la Sagesse et l'Amour de Dieu. L'âme cesse d'agir en dehors de l'influence de la Lumière divine. Nous appelons cela « la ressemblance au Christ ».
Ceux qui croisent une personne divinisée vont ainsi décrire leur rencontre : « C'était comme si je parlais à Jésus en personne. »
Le Père ne peut prendre possession de la mémoire que si celle-ci vit dans l'espérance pure (2). Le Fils éternel ne peut prendre possession de l'intelligence que si celle-ci vit dans la foi pure. Le Saint-Esprit ne peut prendre possession de la volonté humaine que si celle-ci vit dans la pure charité.
Pour faire simple, l'espérance vide la mémoire, la foi vide l'intelligence et la charité vide la volonté. Ces trois facultés de l'âme doivent être vidées par les vertus théologales parce que ces dernières transcendent la raison et la logique humaine.
Les voies purement humaines de la connaissance, telles que les sens et l'intellect discursif, doivent être transcendés avant de pouvoir s'unir au Dieu transcendant. Tous les moyens doivent s'adapter à leur fin et manifester un certain accord et quelque ressemblance avec cette fin. Les petits pois ne cuiront pas avant d'avoir atteint la même température que l'eau chaude. Les bûches ne vont brûler qu'après avoir atteint le même degré de chaleur que le feu. Rien, pas même une créature, ne peut utiliser l'intelligence comme moyen adapté pour atteindre Dieu. Tout ce que l'intelligence peut comprendre, la volonté expérimenter et l'imagination se représenter, est en disproportion et dissimilitude avec Dieu.
Les « vides » créés par les vertus théologales de foi, d'espérance et de charité sont en équation avec Dieu, en ce sens qu'ils adaptent les facultés de l'homme en vue d'une participation à la transcendance de Dieu. Ils élèvent l'homme au-dessus de lui-même, le transforment et le prédisposent à retrouver la plénitude de l'image et de la ressemblance divines dans laquelle et pour laquelle il a été créé.
Le Catéchisme de l'Église catholique, au paragraphe 1812, stipule que « Les vertus humaines s'enracinent dans les vertus théologales qui adaptent les facultés de l'homme à la participation de la nature divine. Car les vertus théologales se réfèrent directement à Dieu. Elles disposent les chrétiens à vivre en relation avec la Sainte Trinité. Elles ont Dieu Un et Trine pour ORIGINE, pour MOTIF et pour OBJET. »
Les quatre vertus cardinales sont également infusées en nous par le saint baptême, en même temps que les trois vertus théologales. Ces sept vertus, pratiquées de manière héroïque, sont les fondements de la béatification et de la canonisation.
Les vertus cardinales sont la force, la tempérance, la justice et la prudence. Toutes vont opérer en plénitude dans l'âme divinisée.
La force vient au secours des sentiments d'espoir, de désespoir, de crainte, d'audace (courage) et de colère. Ces mouvements de l'âme naissent quand on rencontre des difficultés pour acquérir le bien et éviter le mal.
La tempérance assiste les sentiments d'amour, de haine, de désir, d'aversion, de plaisir et de tristesse (douleur). Ils ont un lien avec le bien et le mal sans une quelconque perception de difficulté.
La justice mène la volonté à la perfection dans les actions sociales de l'homme.
Ces trois vertus cardinales sont gouvernées par la quatrième, la prudence, qui découle de la charité.
Au baptême, toutes les vertus théologales et cardinales sont infusées dans notre âme par la Sainte Trinité. Quand la charité est le mobile de toutes nos actions, ces vertus sont rendues plus parfaites par les dons du Saint-Esprit.
Et l'on est mû, d'abord par l'amour de Dieu, puis par l'amour du prochain, semblable à celui que lui porte Dieu : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés » (Jn 13, 34).
Les dons du Saint-Esprit sont la connaissance, l'intelligence, la crainte de Dieu, la sagesse, la piété, la force et le conseil.
Le péché, le moindre mouvement de consentement de la volonté à ce qui s'oppose à la gloire de Dieu, qu'il soit extériorisé ou non, voile la transparence de l'âme. Il faut rejeter, faire s'évaporer, chaque « nuage » pour restaurer la transparence. Cela s'effectue par l'action conjointe de notre volonté libre et des vertus.
Les « vides », créés par la pratique des vertus, sont précisément cette transparence au travers de laquelle la lumière divine nous pénètre et ainsi nous divinise. Pareille divinisation est offerte à tous. Il n'est besoin que d'un repentir sincère pour ouvrir les portes au flot de la grâce et que commence ce voyage intérieur.
Nous lisons ces paroles dans La Vraie Vie en Dieu (cahier 109) :
« …toutes les âmes auxquelles Je Me suis joint sont devenues épouses également car, dans Ma relation intime que J'ai avec elles, Je deviens leur Époux chaque jour de leur vie ; et ainsi en sera-t-il avec toi si tu es éprise de Nous ; volontairement, tu te jetteras en Moi et tu savoureras la plénitude de Mon Amour Divin ;
depuis ta naissance, J'étais impatient de te posséder et, tandis que Je te voyais croître, en secret, Je célébrais déjà nos fiançailles ; J'aurais volé à toi, à ton premier signe de repentir et, … J'aurais crié en frappant le sol de Mon Sceptre Royal :
« acquittée ! »
et J'aurais marqué ton front de Mon baiser baptismal enflammé, parfumant tout l'univers ; ce serait un signe précurseur de Notre célébration matrimoniale, et Je t'offrirais comme cadeau de Mon Amour pour toi une couronne faite des fleurs les plus parfumées, chacun de leurs pétales représentant une vertu ; alors seulement serais-tu capable de dire : « je vois... » et en avoir vraiment le sentiment ; … »
Les messages que Vassula Ryden a reçus de Jésus promettent que chacun d'entre nous sera gratifié d'une théophanie personnelle : une théophanie est une vision de Dieu, sous la forme d'un symbole, d'une vision intellectuelle ou d'une vision spirituelle. Ce sera une descente en nous de la Sainte Trinité, pour nous révéler notre état spirituel mais aussi nous offrir la grâce du repentir. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit seront perçus dans une grâce d'illumination.
« …ton âme verra ce que dans cette fraction de seconde elle a vu jadis, à ce moment précis de ta création...
ils verront :
Celui qui le premier
vous a tenus dans Ses Mains,
les Yeux qui les premiers
vous ont vus ;
ils verront :
les Mains de Celui qui vous a formés
et vous a bénis...
ils verront :
le Plus Tendre Père, votre Créateur,
tout revêtu
d'une redoutable splendeur,
le Premier et le Dernier,
Celui qui est,
qui était et qui doit venir,
le Tout-Puissant, l'Alpha et l'Oméga :
le Souverain ; …»
(Message de La Vraie Vie en Dieu du 15 septembre 1991)
Ainsi nous entr'apercevrons le Père. Puis nous percevrons aussi, dans notre vision spirituelle, la lumière transperçante du Saint-Esprit, à partir du regard pénétrant du Christ, qui se tiendra aussi devant nous. Notre âme prendra conscience de tous les événements de notre vie, car nos yeux seront transpercés par les yeux du Christ qui seront comme deux flammes de feu. (Note : les flammes des yeux du Christ sont le Saint-Esprit (3).
Notre cœur reverra tous ses péchés (cf. La Vraie Vie en Dieu du 15 septembre 1991 pour plus de détails sur la Seconde Pentecôte).
Nous verrons, en totale vérité, l'état spirituel de notre âme devant Dieu, exactement comme Il nous voit. Normalement, cette vision nous est donnée au moment de notre mort quand l'âme, plongée dans la vérité divine, voit la réalité spirituelle du mal qui l'habite et le juste jugement qui en découle.
Avec cette expérience de la vérité nous est offerte la grâce plénière d'un repentir complet et sincère. Parce que tous nos péchés nous sont révélés, (y compris ceux que nous nions parce que nous y sommes habitués et que nous avons perdu le sens du péché à leur sujet), notre repentance sera un acte de pure contrition.
L'Église catholique enseigne qu'un acte de contrition parfait rend la personne digne d'entrer directement au ciel (cf. le bon larron au Calvaire). C'est parce que cela est sanctifiant, étant le fruit direct de la coopération avec l'Esprit de vérité, l'Esprit de sanctification - le Saint-Esprit.
Ainsi, la contrition, qui résulte de cette théophanie, (également appelée seconde Pentecôte), rend l'âme directement réceptive, après une confession sacramentelle, à la plénitude de la sainteté qui, vécue en perfection, mène directement à la divinisation.
Sans la vision de tous nos péchés, cela serait impossible : ne regretter qu'une partie des péchés, non confessés, dont nous nous souvenons, laisserait demeurer l'impureté des fautes restantes et empêcherait la divinisation.
La sainteté, donnée par Jésus à ce moment-là, est la couronne de vertus promise dans le Message cité ci-dessus.
Il faut soutenir cette sainteté et la faire croître, par une vie pleinement évangélique, marquée par une métanoïa et une théosis incessante, c'est-à-dire un mouvement de retour total à Dieu, en étant consciemment l’humanité pour le Verbe sur terre.
La sanctification de l'âme, pur don gratuit, ne dure pas mais s'évanouit avec le péché.
Cependant, l'infusion de la vertu, en particulier de la vertu de vraie contrition, permet de se détacher du désir de commettre des péchés mortels et même des péchés véniels délibérés ; le péché sera éliminé de la vie de la personne par choix.
Le principal moyen de soutenir le don de sanctification, qui conduit à la divinisation de l'âme, est la très sainte Eucharistie, qui va pleinement livrer sa Divinité. Cette communication de la Divinité sera facilitée par la parfaite adéquation de notre volonté à la Volonté divine. Sans ce « canal », la sainte communion, même quotidienne, ne peut communiquer son inhérente Divinité à l'âme mais seulement des lumières et des grâces qui nous aideront à nous orienter vers une telle conformité et unité de volonté avec Dieu.
Comme il a été dit plus haut, seule la lumière divine du Saint-Esprit en révélant toutes nos fautes, rend possible ce don immédiat de sainteté, pour autant que nous acceptions pleinement la grâce du repentir.
Il n'y a pas de « vide » dans l'âme humaine. Quand la volonté humaine se tourne complètement vers Dieu, elle est instantanément remplie de Dieu puisque c'est le mouvement du Saint-Esprit qui provoque pareil retournement, au moment où nous acceptons Sa grâce.
Dès lors, le Christ est immédiatement inhérent à l'âme. Le Christ, en assumant cette possession des âmes, en état de contrition parfaite, fait Sa demeure en elles, comme Il l'a promis (4), aussi longtemps que la personne garde cette Présence, en pratiquant la vertu, jusqu’au mariage mystique. C'est ce que l'on appelle le « Retour du Christ » ou le « Règne du Christ sur terre ». Il règne, en Sa Divinité, dans l'âme ; il gouverne et dirige ses pensées, ses paroles et ses actes, empreints de charité et de vertu.
La seconde Pentecôte et la seconde venue du Christ sont ainsi deux aspects d'une seule théophanie. C'est ce que signifient les images symboliques du Livre de l'Apocalypse. La promesse du règne du Christ durant mille ans (5) comporte le nombre biblique qui représente l'éternité divine. Cela signifie donc simplement que le Christ sera roi dans Sa Divinité. Il le fera en régnant dans les âmes des hommes.
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(1) Lv 19, 2 et Mt 5, 48
(2) St Jean de La Croix, la montée du Carmel, Livre 3
(3) Dn 10, 6 et Ap 1,14
(4) Jn 14,23
(5) Ap 20, 6
(2) St Jean de La Croix, la montée du Carmel, Livre 3
(3) Dn 10, 6 et Ap 1,14
(4) Jn 14,23
(5) Ap 20, 6