La Vraie Vie en Dieu - Lettre d'information du 30 Août 2017 : Mariage mystique et divinisation dans La Vraie Vie en Dieu. (Troisième et dernière partie)
La Vraie Vie en Dieu
"L'Amour vous aime tous ; soyez un."
(La Vraie Vie en Dieu - message du 2 octobre 1989)
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Ce que révèle la vie des saints
Sainte Claire (1193-1253) entreprit de mener une vie d'austère pénitence parce que, dit-elle dans son testament :
« le Très Haut a illuminé mon cœur, l'incitant à faire pénitence. »
Sur son lit de mort, ses seuls mots, pour ses sœurs, furent pour dire les sublimes vérités de la présence de la Sainte Trinité en son âme.
Après son illumination, saint François d'Assise (1182-1226) commença à mener une vie de pauvreté en accord avec l'Évangile.
Pourtant, lui aussi eut besoin que le Saint-Esprit lui révèle des vérités plus profondes sur lui-même.
« Qui êtes-Vous et que suis-je ? » priait-il.
Quand frère Léon lui demanda ce que signifiait cette prière, François répondit :
« Deux lumières étaient présentées à mon âme, l'une celle de la connaissance de moi-même… je voyais les profondeurs lamentables de mon abjection et de ma misère...» (Fioretti, 3ème configuration sur les stigmates).
Sœur Faustine (1905-1938) écrit dans son Journal :
« Aujourd’hui, le regard du Seigneur m’a transpercée comme un éclair. Dans l’instant même j’ai vu de petits grains de poussière dans mon âme. Voyant les profondeurs de ma misère, je tombai à genoux et suppliai le Seigneur de me pardonner. Et avec une grande confiance, je me plongeai dans Son Infinie Miséricorde. » (Le petit journal n°852)
Sainte Catherine de Gênes (1447-1510) fut saisie d'un amour pour Dieu si soudain et si envahissant, et fut pénétrée d'une telle contrition de ses péchés, qu'elle en perdit presque connaissance. Elle disait intérieurement ces paroles : « Plus de monde pour moi ! plus de péchés ! » Elle demeura cloîtrée plusieurs jours chez elle, absorbée dans une profonde conscience de sa propre misère et de la miséricorde de Dieu.
Sainte Gertrude (1256-1302) a écrit :
« Après l’infusion de Votre si douce lumière, je vis en mon âme beaucoup de choses qui offensaient Votre pureté et je perçus même que tout en moi était dans un tel désordre et une telle confusion que Vous ne pouviez demeurer en ce lieu …
Quand je considère ce qu'était ma vie avant ce jour et ce qu'elle a été depuis, je dois proclamer en vérité que ce fut là un pur effet de votre grâce et sans aucun mérite de ma part.
Dès lors, Vous me donniez une connaissance de vous-même si lumineuse que la douceur de Votre amour me conduisit à corriger mes fautes beaucoup plus que par peur des châtiments dont Votre juste colère me menaçait»
Cette grâce fut suivie, pour sainte Gertrude, de celle de la perception de la Sainte Trinité à l'intérieur d'elle-même.
(Les révélations de Ste Gertrude 2 2,3)
Tous ces saints, auxquels il a été donné de faire l'expérience de la seconde Pentecôte sont, aussi, restés fidèles à un complet renoncement au péché et à la pratique de la vertu. Ainsi, chacun a, très vite, accédé à l’expérience de la divinisation ou du mariage mystique.
La grâce est peut-être accordée mais c'est avec l'exercice de la foi, de l'espérance et de la charité qu'elle se développe.
La seconde Pentecôte ne transforme pas instantanément l'âme en celle d'un saint, « par un coup de baguette magique », mais elle accorde cette grâce très profonde de la contrition qui permet l'envol, puis le vol rapide, vers la plénitude du mariage mystique et de la divinisation. (Ceux qui jeûnent au pain et à l'eau, chaque semaine, font de rapides progrès dans la vie spirituelle).
Nous avons une riche tradition d'histoire des pères et docteurs de l'Église qui ont écrits sur la divinisation et le mariage mystique.
Avant d'examiner certains d'entre eux, posons-nous une question : quand une personne est divinisée, l'éprouve-t-elle de façon consciente ? La réponse est oui.
C'est ce qui fait la différence entre le don de la vie divine au baptême et le mariage mystique.
Poulain, dans son œuvre volumineuse, Des grâces d'oraison écrit ceci : « Le baptême et la grâce sanctifiante nous donnent déjà cette participation à la nature divine mais c’est dans un état inconscient. Il en est autrement dans le mariage spirituel. Nous avons alors conscience de la manifestation de la vie divine. Dieu n'est plus simplement, comme dans le degré précédent, l'objet d’opérations surnaturelles de l'intelligence et de la volonté ; Il se montre Lui-même comme étant la cause conjointe de ces opérations, l'aide dont nous nous servons pour les produire.
Nos actes nous apparaissent comme étant, d'une certaine façon, des actes divins ; nos facultés sont des branches où nous sentons circuler la sève divine. Nous croyons sentir Dieu en nous, vivant à la fois pour nous et pour Lui. Nous vivons en Lui, par Lui et à travers Lui. Aucune créature ne peut se manifester à nous de cette façon.
Au ciel ce mécanisme de la grâce apparaîtra dans toute sa clarté. Nous verrons ainsi dévoilé le « mariage » des deux opérations l’une divine et l’autre humaine, et même la prédominance de la précédente, c'est-à-dire notre « divinisation ».
Le quatrième et dernier degré d'oraison est l'anticipation, l'avant-goût plus ou moins marqué de cette connaissance expérimentale. Dans les degrés inférieurs, la transformation a commencé mais nous ne la connaissons que par la foi. »
Saint Alphonse de Ligori (1696-1787) résume ces paroles en disant :
« Dans le mariage spirituel, l'âme est transformée en Dieu, et ne fait qu'un avec lui, à la manière d'un récipient d'eau, qui, jeté dans la mer, ne fait plus qu'un avec elle. »
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582) dans Le château intérieur a écrit à propos de l'âme :
« De plus, cette compagnie qu'elle aime lui donne beaucoup plus de force qu'elle n'en a jamais eue.
Si comme le dit David « Avec les saints nous serons saints », sans aucun doute en devenant un avec le Tout-Puissant par l'union de l'esprit dans l'Esprit, l’âme doit rassembler la force comme, nous le savons, les saints le firent, pour souffrir et pour mourir. »
« Quelle que soit l'opinion adoptée, ceci est au moins le cas, il semble à l'âme qu'elle ne peut plus pêcher tant elle se sent pleinement participante de la vie de Dieu.
Cela ne l'empêche pas de voir en même temps très clairement que d’elle-même, elle est capable de toutes sortes de péchés. Elle aperçoit à la fois l'abîme où elle peut tomber, et la Main puissante qui la soutient. »
« L’âme en s’abandonnant d'elle-même … devient immédiatement toute illuminée et transformée en Dieu car Dieu lui communique Son propre Être surnaturel de telle façon que l’âme semble être Dieu Lui-même et posséder les choses de Dieu.
« Une telle union est alors établie lorsque Dieu confère à l’âme cette suprême grâce qui fait que les choses de Dieu et celles de l’âme ne font qu’un par une transformation qui rend l’un le participant de l’autre.»
L'âme paraît être Dieu plutôt qu’elle-même et en vérité elle est Dieu par participation bien qu’en réalité l’âme conserve sa propre substance naturelle, aussi distinct de Dieu qu'auparavant bien que transformée en Dieu, comme la vitre préserve sa propre substance distincte des rayons du soleil qui brillent à travers elle et la fait lumière.
Et encore, saint Jean de la Croix écrit dans Le Cantique spirituel : « Ce mariage spirituel est, au-delà de toute comparaison, un état infiniment supérieur aux fiançailles car c'est une transformation totale dans le Bien-aimé ; et parce que chacun abandonne à l’autre l’entière possession de soi-même dans une parfaite union d’amour dans laquelle l’âme devient Divine et, par participation, Dieu dans la mesure où cela est possible dans cette vie.
Je crois qu’aucune âme n’a jamais atteint un tel état sans y être confirmée dans la grâce ; car la fidélité des deux est établie, ce que Dieu confirme à l’âme.»
Poulain se réfère aussi à saint Jean de la Croix pour expliquer la respiration divine de l'âme qui partage la spiration de Dieu Lui-même au sein de la Trinité.
Ce serait trop long ici de le citer mais rappelons les effets de cette double spiration :
« En admettant que Dieu accorde à l'âme la si grande faveur de l'unir à la très Sainte Trinité, faveur qui la rend semblable à Dieu et Dieu par participation, qu'y a-t-il d'incroyable à ce que l’âme puisse exercer ses facultés d'intelligence, accomplir ses actes de connaissance et d'amour, ou, pour parler plus précisément, à ce qu'elle puisse le faire dans la très Sainte Trinité en union avec Elle, comme la Sainte Trinité Elle-même ? »
La vénérable Anne Madeleine de Rémuzat (1696-1730) a laissé des notes sur les sept dernières années qui ont précédé sa mort :
« Je me suis trouvée tout à coup en la présence des Trois adorables Personnes de la Trinité... J'ai compris que Notre Seigneur voulait me donner, de son Père et de Lui même, une connaissance infiniment plus pure que tout ce que j’avais connu jusqu'aujourd'hui...
Combien admirables étaient les secrets qu’il m'a été donné de connaître dans et par ce sein adorable ! ... Mon Dieu, vous avez voulu diviniser mon âme en, pour ainsi dire, la transformant en Vous-même, après avoir détruit sa forme individuelle...»
Dans sa Vie de Mère Véronique du Cœur de Jésus (1825-1883)», fondatrice des Sœurs victimes du Sacré-Cœur, le père Prévot écrit : La forme la plus parfaite de son union fut une sorte de compénétration de tout elle-même par la Divinité, de façon qu'elle sentait Dieu Lui-même penser, parler, agir en elle et devenir l’origine de tous ses mouvements.
Nous pouvons voir clairement que la théosis, nous prépare au Mariage Mystique (théosis signifie, demander consciemment à Jésus d'accomplir chaque acte, en nous et à travers nous ; de ne jamais dire « je vais faire des courses », « je vous reconduis chez vous » « je vais aller faire le dîner maintenant » sans ajouter intérieurement : « Jésus, nous allons faire des courses...nous allons reconduire...nous allons faire le dîner ». Au début de cet article, nous en avons observé les effets.
Plus près de nous, sainte Dina Bélanger, (1897-1929) morte à trente-trois ans, a fait l'expérience de ce qu'elle nomme la divine Substitution de Jésus à son être.
Selon ses explications, c'était comme si Jésus, seul, pensait, agissait et parlait en elle en chacun de ses actes. Elle avait, de plus, conscience qu'une partie d'elle-même se trouvait au Ciel et prenait part à tous les biens et toutes les grâces de la Très Sainte Trinité afin de les répandre par la prière.
Toute sa vie illustre, de façon détaillée, le sens du mariage mystique et de la divinisation ainsi que l'union toujours plus profonde au sein de la Trinité, qui déploie sans cesse de nouvelles merveilles complètement spirituelles. Comme tous ceux qui sont divinisés, elle brûlait d'un ardent désir de soutenir et d'augmenter son amour et sa fidélité en Dieu et avec Dieu. Ce qu'elle a fait par le moyen de la sainte Eucharistie.
Elle écrit dans son autobiographie :
« Mon corps continue de vivre sur cette lamentable terre lointaine que je n'habite plus ; il continue d'opérer par l'action et la volonté de Jésus. Mon âme, en repos, consumée, a été absorbée au ciel par l’Éternel... Par Notre Seigneur, qui s'est substitué à moi qui suis anéantie en Lui, j'ai à ma disposition les richesses de l'Infini. Je dois rendre amour pour amour et faire l'offrande d'un Amour infini qui réponde à l'Amour éternel de la divine Trinité non seulement en mon nom propre mais aussi aux noms de toutes les créatures responsables...
Dans une âme absorbée en Jésus, la Sainte Communion est l'effusion de l'Infini dans l'Infini, c'est l'épanouissement de la Perfection souveraine dans la Beauté suprême, c'est le don de l’Éternel à l'Incréé ; c'est l'étreinte de Dieu le Père et de son Verbe, terminée dans l'Esprit d'amour, un élan d'amour au sein des trois adorables Personnes, une explosion de tendresse jaillie du Cœur de l'indivisible Unité...
Si seulement nous savions jusqu'à quel point la compréhension, à la lumière de l'éternité, diffère de la compréhension dans l'obscurité temporelle ... !
Si seulement les âmes réalisaient quel Trésor est le leur dans la divine Eucharistie, les tabernacles seraient protégés de remparts inattaquables ; car, sous l'influence d'une faim sainte et toute consumante, elles iraient d'elles-mêmes se nourrir de la Manne des Séraphins ; nuit et jour, les églises déborderaient d'adorateurs consumés d'amour pour le majestueux Prisonnier. »
L'autobiographie de sainte Dina Bélanger fait état de cette Lumière divine qui lui a révélé les profondeurs de son péché, de descriptions très détaillées de sa Divine Substitution par Jésus et de ses visions intérieures au sein de la Très Sainte Trinité.
Elle pourrait être appelée l'un des précurseurs qui ont incarné les enseignements sur le mariage mystique et la divinisation, offerts à toute cette génération, même s'ils nécessitent – et ce sera le cas – l'intervention directe de Dieu dans une théophanie personnelle à chacun.
Viens, Esprit-Saint,
viens par la puissante intercession
du Cœur Immaculé de Marie Ton Épouse bien-aimée.
L'Esprit et l'Épouse disent : « Viens »
Amen ;
Viens, Seigneur Jésus.
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NB : la traduction en français de tous les messages de "La Vraie Vie en Dieu" peut être consultée sur : ici, y compris pour ceux reçus après le 30 avril 2003 qui ne figurent pas dans l'édition en un volume de "La Vraie Vie en Dieu".
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"Celui qui prétend être dans la lumière mais hait son frère, est toujours dans l'obscurité ; pardonnez, pardonnez comme Moi le Seigneur Je pardonne ; soyez saints comme Je suis Saint ;"
(message du 9 août 1989)
"Mes frères, soyez unis en suivant les règles de Mon Cœur qui sont l'Amour et l'Humilité ;"
(message du 27 mars 1992)
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