Montée vers Pâques : PAS N° 4 : Lundi 07 Mars
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PAS N° 4 : Lundi 07 Mars
Nous sommes entrés dans le désert, mais pas pour y faire du tourisme, d'ailleurs il s'agit pas de n'importe quel désert, mais de celui de notre cœur. Et nous n'y sommes pas entrés par inadvertance, dans un désir malsain d'auto culpabilisation. Nous y entrons en ce moment précis de Carême dont nous avons déjà précisé l'origine et le sens et nous n'y sommes pas seuls, nous nous-y engageons avec Jésus.
Ce commencement du Carême nous préparant à célébrer, renouvelés, la joie de la Résurrection, donne à entendre, dans le discours inaugural de Matthieu, les conseils de Jésus pour vivre comme des justes. Ce qui en est souvent retenu est l’appel à l’intériorité vérifiant l’authenticité de la démarche : c’est seulement sous le regard du Père présent dans le secret, qu’aumône, prière et jeûne doivent être pratiqués.
Cependant il n'est pas question de se donner en spectacle. Pas de rigueur pour le plaisir, par de recherche de l’exploit. Ceci serait contraire à la charité et dans cette apparence d’ascèse se cacherait le vice de la vaine gloire ! Non, pas de mines lugubres. Il vaut mieux considérer autrement ces «œuvres de miséricorde», en se rendant compte qu’elles concernent l’homme tout entier et dans toutes ses dimensions relationnelles. En effet, l’aumône, nous met en relation avec l’autre ; la prière, avec Dieu ; et le jeûne nous touche dans l’une de nos nécessités vitales.
Tous trois contribuent et concourent à notre épanouissement spirituelle. Le jeûne nous atteint dans notre corps, la prière dans notre esprit et l’aumône dans notre cœur, ouvrant ainsi au don toutes les dimensions de notre être.
Ceci nous permet de comprendre que le Carême est un temps de mortification, non pour trouver quelque plaisir malsain à amoindrir nos besoins vitaux ; mais parce que quelque chose effectivement doit mourir : tout ce qui nous enferme en nous-mêmes, ce qui nous attache à la partie la plus superficielle de notre être.
Tout cela doit mourir, et peut-être dans la douleur – mais certainement pas dans la tristesse. Car c’est de joie, au contraire, qu’il est question : la joie de s’ouvrir à Dieu, à l’autre et à soi-même.
La joie de réconcilier en soi-même corps, cœur et esprit.
Pour devenir pleinement vivant, par la grâce du Vivant de Pâques.
Avant de poursuivre notre route, nous ferons ici une petite halte afin de réfléchir à ce que nous venons d'aborder, pour mieux en comprendre la trajectoire qui sera mieux explicitée au prochain post.