Montée vers Pâques : PAS N° 8/9 : Vendredi 11/Samedi 12 Mars
En espérant que chacun a utilisé à bon escient ce temps mis à notre disposition pour nous laisser interpeller et nous amener à chercher les réponses aux interrogations d'avant notre arrêt ; nous reprenons, toujours à la suite de notre Seigneur, notre marche en avant.
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Notre but durant ce cheminement de Carême n'étant pas de répondre à ces questions qui cependant sont importantes, d'où l'utilité de le faire chacun individuellement, mais de nous aider à comprendre que nous faisons fausse route si nous nous détournons de ce que nous a dit par le passé et que nous répète aussi de nos jours le seigneur par l'entremise de Ses prophètes et dans notre cœur à chacun, pourvu que nous fassions silence pour L'écouter.
« Revenez vers Moi », nous supplie le Seigneur ...
Notre Dieu est un Dieu d'Amour qui nous invite à aimer celui qui nous persécute, car en chacun de nous il y a une part de divin : Dieu nous a créé à Son Image et à Sa ressemblance. Aussi si tu veux savoir à quoi Dieu ressemble, regarde ton pire ennemi en sachant que ce que tu vois de lui est en grande partie faussé par ce que ton regard, dont l'ennemi est devenu maître à ton insu, et qu'il en est de même pour ton ennemi. Chacun étant grugé par le même vigneron homicide qui n'est que désamour, haine de soi, haine de l'autre, qui nous manipule, comme des pantins, pour nous faire croire à chacun qu'il est meilleur que l'autre. Son but : nous dresser les uns contre les autres et déjà créer l'enfer sur la Terre en attendant de « voler » à Dieu nos âmes en nous amenant, à cause de notre aveuglement spirituel et de nos convoitises et de notre concupiscence, à le suivre déjà ici sur la terre et plus tard, à notre fin dernière, à faire le choix d'aller pour l'éternité vivre dans son enfer.
Pour y parvenir, il tente de nous faire croire que l'enfer n'existe pas, alors qu'il existe bien, c'est son royaume et lui-même n'éprouve pas le désir d'y rester, mais contrairement à nous il n'a pas d'autre choix et y sera précipité quand viendra le temps décidé par Dieu qui Seul est le Créateur et Souverain Maître.
Nous, par contre, avons le choix de vivre notre éternité [ce mot veut dire sans fin, sans cesse, pour toujours, sans espoir de s'en aller si nous avons fait le mauvais choix de l'ennemi] avec Dieu dans son Royaume, ou en enfer avec petit « s ». Et sachons bien qu'une fois là, n'ayant plus besoin de nous illusionner, il va montrer sans fard sa haine envers nous. Haine décuplée par le fait qu'il nous fera payer de l'avoir choisi, alors que nous avions cet avantage sur lui de pouvoir hériter en qualité de fils et filles adoptifs/ves du Très Haut, de l'Héritage que Jésus par Son Incarnation, Sa vie terrestre, Son obéissance absolue au Père, Sa Passion, Sa Mort ignominieuse-Acte Suprême d'Amour, Sa Résurrection, nous a gagné et légué à condition que nous le voulions et que nous L'acceptions comme notre Seul Vrai Seigneur, Sauveur et Rédempteur.
Mercredi des Cendres, même si elles ont été imposées sur le front ou la tête, sièges de l’intelligence et de la pensée, c’est surtout notre cœur qui est visé. Les paroles que le célébrant prononce, invitent chaque croyant à se rappeler sa fragilité, à s’interroger sur sa destinée, à se convertir, c’est-à-dire à remettre sa vie en conformité avec l’Évangile.
C’est tout l’enjeu du Carême.
C’est ce que nous rappelle la première lecture du mercredi des Cendres (Joël 2, 12-18) : « Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. ». Pour sa part saint Paul, invite le croyant, « au nom du Christ, […], à se laisser réconcilier avec Dieu, à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ».
Le psaume 50 exprime la démarche pénitentielle qui va marquer tout le carême.
Tout d’abord, il révèle l’attitude de Dieu : « ton amour », « ta grande miséricorde »… puis l’attitude de l’homme : « je connais mon péché », « ma faute », « mon offense ». On peut noter ensuite les demandes exprimées par la prière du pécheur : « efface mon péché », « lave-moi », « purifie-moi », « crée en moi », « renouvelle et raffermis », « ne me chasse pas », « ne reprends pas », « rends-moi », « ouvre mes lèvres ». Enfin, le pardon et la miséricorde de Dieu ouvrent un avenir : « ma bouche publiera ta louange » (verset 17). Puisque selon la prière que nous avons entendu ce mercredi 02 mars pour la bénédiction des cendres, « Seigneur notre Dieu, toi qui ne veux pas la mort du pécheur mais sa conversion, dans ta bonté, exauce notre prière ; bénis les cendres dont nous serons marqués, nous qui venons de la terre et devons retourner à la terre. En nous appliquant à observer le Carême, puissions-nous obtenir le pardon de nos péchés ... », il s’agit bien de : « vivre de la vie nouvelle à l’image de ton Fils ressuscité ».
Oui, Dieu veut notre conversion, il n’a qu’un désir : que nous nous détournions de tout mal pour vivre dans Sa lumière. Car nous avons été créés pour Lui, pour être divinisés dans le Christ. Mais nous sommes faibles, réticents devant ce beau projet de Dieu. Nous venons de la terre, selon le récit de la Genèse, le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol et insuffla dans ses narines le souffle de vie.
En recevant les cendres sur notre front, nous reconnaissons que sans Dieu nous sommes comme morts ! Lui seul peut nous faire vivre. Éternellement. Mais aussi dès maintenant, dès aujourd’hui ….
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LA TRAVERSÉE DU DÉSERT DE NOTRE CŒUR est jonchée d'obstacles hétéroclites dont nous en ignorons nous-mêmes l'existence !
Nous découvrons avec stupeur et regret que nous pouvons avoir parfois une idée surfaite de nous-mêmes, ce qui explique pourquoi nous pouvons être si durs avec les autres dont nous avons vite fait de repérer les tares.
Le Seigneur, m'a fait comprendre que bien souvent ce que je déteste chez l'autre c'est la ressemblance entre son péché et le mien.
Ils peuvent ne pas être du même genre, mais sont tout aussi grave, mais pas à nos yeux !
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Notre examen de conscience du soir, doit nous permettre de laisser refaire surface à certains actes de la journée qui nous ont déplu et que nous nous sommes dépêchés de mettre aux oubliettes dont la porte est close avec un gros cadenas.Cela favorise notre repentance en nous éclairant sur notre état de pécheur.
C'est ce à quoi servait en partie le baptême de Jean Le Baptiste, dont Dieu avait prédit la venue dans Malachie, Jean est le dernier des prophètes de l'Ancien Testament. Dans Malachie 3:22-24, il est dit : « Rappelez-vous la Loi de Moïse, mon serviteur a qui j'ai prescrit, à l'Horeb, pour tout Israël, des lois et des coutumes. Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que n'arrive le jour de Yahvé, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d'anathème. »
Lorsque Jésus est né, le peuple d'Israël avait abandonné les paroles de l'alliance de Dieu de l'Ancien Testament et honorait d'autres dieux. Et lorsqu'ils apportaient l'offrande au Seigneur Dieu, ils offraient en sacrifice des animaux aveugles ou présentant des défauts, et avaient fait du temple un lieu de marché.
Jean-Baptiste offrait le baptême de repentance au peuple dans le désert de Judée. Son but, en les baptisant d'eau, était de les amener à croire et à chercher Celui qui devait venir après lui ... Le Messie de Dieu.
C'est pour cela que Jean a dit au peuple : « Pour moi, je vous baptise dans de l'eau, en vue du repentir ; mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, dont je ne suis pas digne d'enlever les sandales ; Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu" (Matthieu 3:11). »
Nombre d'Israélites qui ont confessé leurs péchés, se sont repentis et ont été baptisés par Jean-Baptiste. 'Repentance' signifie «changer de direction vers Le Seigneur.» Aussi le baptême de Jean, qui représentait la repentance, n’est pas le même que le baptême chrétien tel que nous le voyons en Actes 18 : 24 à 26 et en Actes 19 :1 à 7. Le Baptême Chrétien lui, a une importance et une signification bien plus grandes.
Avec le désert nous buttons nécessairement sur l’absence de notre confort habituel, les aspics en nos cœurs et l’existence du jeûne et des privations.
Avec le Carême commence « en principe » le temps des privations librement consentis, du recueillement et de la prière.
Le jeûne en fait partie bien que fort nombreux ceux qui l’ont évincé de leur panoplie de combattant sous divers prétexte pas souvent justifiés.
« Mais cela doit être dur, comment vous faites ? Je ne pourrais pas... ». Cette remarque fait également partie des grands classiques auquel est confronté celui qui s’y astreint.
Force est de constater que l'opinion publique, en très grande majorité, focalise toujours (il faut dire qu'on ne lui offre pas beaucoup d'alternative) sur le « Comment ? » du Jeûne spirituel et non sur le « Pourquoi ? ». Malheureusement, c'est aussi trop souvent le cas pour de nombreux frères et sœurs.
Pourquoi Jeûner ?
Nos privations sont des offrandes envers Dieu à Qui nous demandons un éclairage spirituel, car pour prendre une autre direction, encore faut-il que nous ayons conscience que nous nous embourbons lamentablement et que nous éprouvions une sincère contrition; laquelle nous amène à aspirer au retour dans la bergerie du Seigneur à l'abri des prédateurs déguisés en agneaux pour mieux nous endormir et nous faire croire que la route spacieuse et large comme une autoroute (sans le sens retour) que nous empruntons à leur suite nous amène bien dans les verts pâturages du Seigneur !
Qu’est-ce que la Contrition ?
La contrition désigne le regret du péché en lui-même : ce n’est pas un simple remords, mais un retournement du cœur devant l’offre du pardon de Dieu. Il y a mille façons de le faire. Il y a d’abord la contrition de celui qui a vécu pendant des années en ne pensant qu’à faire la fête, satisfaisant jour après jour le plus grand nombre possible de ses désirs et qui, découvrant soudain la présence de Dieu dans sa vie, s’effondre en larmes devant Lui : « Pardon, Seigneur ....
Selon ce Catéchisme de L'Église Catholique qui est notre seconde référence après la Sainte Bible c'est ;
- une vive douleur [et une détestation 1866] - [d’avoir offensé Dieu 1908] - des péchés que l’on a commis,
- avec une ferme résolution de ne plus - [l’offenser à l’avenir 1908] - pécher à l’avenir.
Il y a deux sortes de Contritions : 1826
La Contrition parfaite et la Contrition imparfaite [qu’on appelle Attrition 1866].
La Contrition est parfaite quand nous regrettons d’avoir offensé Dieu, parce qu’il est infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché lui déplaît.
Elle a pour effet d’effacer le péché, même avant [reçu 1866] l’Absolution, pourvu qu’on ait le désir de se confesser.
Et quant est-il de la Contrition imparfaite ?
C'est quand le regret d’avoir offensé Dieu est principalement causé
- par la honte d’avoir commis le péché,
- ou par la crainte des peines de l’enfer.
Contrairement à la Contrition parfaite, la Contrition imparfaite n’efface pas par elle-même le péché, mais elle nous dispose à en recevoir le pardon dans le Sacrement de Pénitence.
Acte de Contrition.
Mon Dieu [mon Père 1866], j’ai un très grand [un extrême 1866] regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît [je le déteste de tout mon cœur 1866] ; pardonnez-moi par les mérites de Jésus-Christ, mon Sauveur ; je prends la ferme résolution, moyennant votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.
Qu’est-ce que la Pénitence ?
Nous le constatons donc que notre contrition est le plus souvent imparfaite et seul le recours au Sacrement
- institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ : quand il a dit aux Apôtres : « Recevez le Saint-Esprit ; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ». (Jo. XX, 23)
- pour remettre les péchés commis après le Baptême. Jésus a désigné ceux qui le pouvaient et les successeurs qui ont le pouvoir de remettre ou de retenir les péchés sont les Évêques, et les Prêtres approuvés par les Évêques.
Nous y reviendrons peut être avant les célébrations pénitentielles avant la Pâques afin de mieux axer notre attention sur ce Sacrement.
Le Carême ainsi que nous le voyons, c'est 40 jours pour préparer un cœur capable d’entendre résonner la joie de Pâques par la prière, le jeûne et le partage.
Le carême est lié au jeûne même si les chrétiens d’occident ont perdu le sens du jeûne qu’ils rattachent au passé.
Le comportement alimentaire de l’homme ne dépend pas que des besoins physiologiques mais se situe aussi au registre de l’affection et du désir.
Le jeûne permet de mieux connaître ce qui nous habite, nos désirs les plus profonds. Dans l’Église primitive, c’était précisément la pratique du partage qui faisait la différence avec les païens. Ils avaient conscience que la charité envers les pauvres permet d’accéder à une révélation sur Dieu. La vie terrestre était perçue comme un don de Dieu pour accéder à la communion.
Cette communion étant à la fois aussi bien avec Dieu qu'avec notre prochain. Durant ce temps du carême, cherchons à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la vie sacramentelle, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie.
Le retrait de Notre Seigneur au désert, n'est pas une métaphore, puisque Il s'y est réellement retiré durant 40 jours.
Privilégions nous aussi durant ce temps du carême à une une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptifs à la Parole de Dieu, à chacun de voir comment..
Le jeûne sera œuvre de pénitence, pratique de la solidarité mais il sert aussi à nous permettre de percevoir notre véritable faim. Au delà de la nourriture, nous avons besoin de la Parole et de l'Amour de Dieu.
Là s'achève notre marche du jour, et nous avons fort à faire pour tendre vers une intimité plus profonde avec Notre Seigneur.
Demandons au Seigneur de nous éclairer sur ce qu'Il attend de nous et de nous accorder les grâces nécessaires pour que nous tendions chaque jour davantage vers Sa volonté pour nos vies.
Et en gage de conversion, nous allons offrir au Seigneur une attention particulière qui nous rappellera au long des quarante jours le chemin sur lequel nous avons librement choisi de nous engager. La halte du jour nous permettra donc d'y réfléchir ...
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Si certains ont des suggestions, il suffit de les formuler sous forme de commentaire (en évitant de faire apparaître dans le contenu de votre com' votre état civil, adresse...), car rien n'est d'avance établi et le Seigneur parle en chacun de nous!