Mariage des prêtres ? Parlez-m'en ! - 1-
La question qui nous est en gros posée à nous chrétiens catholiques semble être du genre pragmatique : A l’heure où la présence des prêtres dans les paroisses fait parfois figure de « peau de chagrin », et oblige certains à devoir desservir, en même temps, plusieurs à la fois ; ne devrait-on pas ouvrir le sacerdoce aux hommes mariés et la cerise sur le gâteau : autoriser la fornication et/ou le mariage des prêtres ?
Lettre aux Hébreux 4,12-14.
Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
Tout d’abord campons le décors de notre propos :
Il y a quelques mois de cela, j’ai été interpelé sur le net par un article d’un quotidien : Publié le 09/10/2008 - Modifié le 13/10/2008 N°1882 Le Point
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/ces-pretres-qui-disent-oui/920/0/281176
Ils vivent avec une femme. Les fidèles approuvent. Mais l’Eglise reste sourde. Enquête.
La grosseur du titre campe déjà qu’il ne s’agit pas d’un fait divers banal, mais d’un acte lourd de sens et de conséquences en dépit de la bonhommie que semblent vouloir manifester les principaux protagonistes :
· Ils ont dit « oui ». Samedi, devant le maire de Vic-en-Bigorre, Léon, 57 ans, a épousé Marga, 58 ans. Un grand apéritif a réuni leurs amis. Il y a encore deux ans, à Asson (Pyrénées-Atlantiques) c’était Léon qui célébrait les mariages : il était le prêtre de la paroisse.
· En 2005, il a installé au presbytère Marga, sa compagne depuis vingt-deux ans. Et le diocèse a soudain frémi. Le 23 avril 2007, Léon Laclau était déchargé de sa fonction.
La question qui nous est en gros posée à nous chrétiens catholiques semble être du genre pragmatique : A l’heure où la présence des prêtres dans les paroisses fait parfois figure de « peau de chagrin », et oblige certains à devoir desservir, en même temps, plusieurs à la fois ; ne devrait-on pas ouvrir le sacerdoce aux hommes mariés et la cerise sur le gâteau : autoriser la fornication et/ou le mariage des prêtres ?
Comme l’indique le temps passé depuis la parution de cet article, je n’ai point (sic) voulu réagir sur le vif. J’ai donc enregistré ce fait marquant du siècle - tout comme ceux de l’homosexualité vécue de prêtres et du sacerdoce des femmes - dans mon cerveau, il n’y en avait point besoin, mais dans ma bécane oui, afin d’y revenir une fois passée la période : Avent-Venue du Messie.
Dieu passant avant tout ! Les hommes quels qu’ils soient et pensent, ne sont que de pâles copies ayant besoin d’un profond formatage par la Lumière Puissante et Humble du Christ afin, par pure Grâce Divine, de tendre vers la ressemblance divine que Satan nous a ravi, lorsqu’il effectua sa danse du ventre pour entraîner dans sa déchéance nos parents originels : Adam et Eve.
Maintenant le temps est venu d’émettre mon opinion de laïc, même si on ne me l’a pas demandé et que cela compte pour du beurre, puisqu’il semblerait toujours selon ce quotidien que :
· « Dans le village, la révolte a grondé. Les habitants ont fait grève de la messe. Des pancartes et des banderoles clamaient « Qu’a fait de mal le père Léon ? » « Ce soutien m’a fait comprendre que je n’avais pas trompé les gens.» »
Qui mieux qu’un laïc peut répondre à ce fait sociétal et ecclésial ?
Un membre du clergé ! Je vais en premier donner la parole au cardinal Hummes : lCet exposé étant certes long, mais le propos lui, vital sur le plan spirituel, nous avons préféré retranscrire à part ( sur ce blog) presque l'intégralité de l'article du cardinal Hummes - que je remercie pour la clarté de son exposé - . Ici il ne s'agira que d'un court extrait (mais pourtant long !)
L'importance du célibat sacerdotal, par le cardinal Hummes
Le célibat sacerdotal est véritablement un don précieux du Christ à son Eglise, un don qu'il faut toujours méditer et renforcer à nouveau, en particulier dans le monde d'aujourd'hui, profondément sécularisé.
En effet, les chercheurs indiquent que les origines du célibat sacerdotal nous ramènent aux temps apostoliques. Saint Ignace de la Potterie écrit: "Les chercheurs s'accordent généralement pour dire que l'obligation du célibat ou du moins de la continence est devenu une loi canonique depuis le IV siècle [...]. Mais il est important d'observer que les législateurs des IV et V siècles affirmaient que cette disposition canonique était fondée sur une tradition apostolique. Le Concile de Carthage (en 390) disait par exemple: "Il faut que ceux qui sont au service des mystères divins soient parfaitement continents (continentes esse in omnibus) afin que ce qu'ont enseigné les apôtres et a maintenu l'antiquité elle-même, nous l'observions nous aussi"" (1). Dans le même sens, A. M. Stickler parle d'arguments bibliques en faveur du célibat d'inspiration apostolique (2).
Le Magistère solennel de l'Eglise répète de façon ininterrompue les dispositions sur le célibat ecclésiastique. Le Synode d'Elvira (300-303?) prescrit au canon 27: "Un Evêque, comme tout autre clerc, ne doit avoir auprès de lui qu'une sœur ou une vierge consacrée; il a été établi qu'il ne doit absolument pas avoir auprès de lui "une étrangère" ; et au canon 33: "Il a été décidé de façon générale l'interdiction suivante aux Evêques, aux prêtres et aux diacres, ainsi qu'à tous les clercs qui exercent un ministère : qu'ils s'abstiennent de leur épouse et n'engendrent pas d'enfants; ceux qui l'auront fait devront être éloignés de l'état clérical" (3).
Le Pape Sirice (384-399), dans la lettre à l'Evêque Imerius de Tarragone, en date du 10 février 385, affirmait: "Le Seigneur Jésus [...] voulait que de la figure de l'Eglise, dont il est l'époux, émane la splendeur de la chasteté [...] nous tous prêtres sommes liés en vertu de la loi indissoluble de ces dispositions [...] afin qu'à partir du jour de notre ordination, nous confions tant nos cœurs que nos corps à la sobriété et à la pudeur, pour plaire au Seigneur notre Dieu dans les sacrifices que nous offrons chaque jour" (4).
(….)
Enfin, la signification ecclésiologique du célibat nous conduit plus directement à l'activité pastorale du prêtre.
(….) c'est un charisme, et qui est en soi excellente, tant pour le chrétien que pour le prêtre.
Le célibat du prêtre est une richesse d’Église depuis près de deux mille ans. Très tôt, beaucoup de prêtres ont choisi la virginité pour le Christ. Tellement que l’Église fit du célibat consacré, du célibat pour le Royaume, une loi et une condition du sacerdoce! Ce célibat devint obligatoire au 4e siècle, d’après une législation qui remonte à cette époque; le concile de Latran, en 1139, l’a plus officiellement instauré.
Il y a exception pour les Catholiques de rite oriental qui, selon leurs coutumes, peuvent se marier avant l’ordination, mais non après.
Saint Paul écrit: «Je voudrais vous voir exempts de soucis. L’homme qui n’est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui s’est marié a souci des affaires du monde, des moyens de plaire à sa femme; et le voilà partagé» (I Co 7, 32-33).
«Il y a des eunuques», disait Jésus, «qui se sont eux-mêmes rendus tels en vue du Royaume des cieux; comprenne qui pourra!» (Mt 19, 12).
Forte d’une tradition qui remonte à ses débuts, l’Église ne paraît pas vouloir autoriser le mariage des prêtres. Il en est de même pour l’Église Orthodoxe. Cependant, l’Église pourrait permettre, un jour, que des prêtres soient choisis parmi des hommes mariés de conduite exemplaire. Le mariage aurait alors lieu avant l’ordination à la prêtrise. C’est ce qui est autorisé depuis toujours dans l’Église Orthodoxe et dans l’Église Catholique de rite oriental.
Malgré la pénurie des prêtres, le Pape maintient la loi de l’Église plutôt que de s’ajuster aux valeurs de la société contemporaine. Les avantages spirituels et pastoraux lui semblent plus importants.
L’Église exige le célibat ecclésiastique pour que le prêtre se donne généreusement au Seigneur; il est libre d’aimer totalement son unique épouse, l’Église, et de se dévouer pour elle. Le prêtre prolonge le Christ et suit son exemple. Par son célibat, le prêtre annonce le Royaume à venir (Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, 58-59).
«L’Église, comme Épouse de Jésus Christ, veut être aimée par le prêtre de la manière totale et exclusive avec laquelle Jésus Christ Tête et Époux l’a aimée» (Pastores dabo vobis, 29).
( N.B : extrait de nouveau du texte du cardinal) Une occupation fondamentale et nécessaire du prêtre, comme exigence et comme devoir, est la prière (…) Il faut y accorder une attention particulière: la célébration eucharistique, l'Office divin, la confession fréquente, le rapport affectueux avec la Très Sainte Vierge Marie, les Exercices spirituels, la récitation quotidienne du Rosaire, constituent quelques-uns des signes spirituels d'un amour qui, s'il était absent, risquerait inexorablement d'être remplacé par les succédanés, souvent néfastes, de l'image, de la carrière, de l'argent, de la sexualité.
Le prêtre est homme de Dieu car il est appelé par Dieu à l'être (….), dans une obéissance filiale, les étapes de son existence chrétienne.
(….)
L'existence historique de Jésus Christ est le signe le plus évident que la chasteté assumée de façon volontaire par Dieu est une vocation solidement fondée tant sur le plan chrétien que sur celui de la raison humaine.
Si la vie chrétienne commune ne peut se déclarer légitimement telle si elle exclut la dimension de la Croix, l'existence sacerdotale serait d'autant plus incompréhensible si elle était privée de l'optique du Crucifié. La souffrance, et parfois les difficultés et même l'échec, ont leur place dans l'existence d'un prêtre, même si, en dernière analyse, elle n'est pas déterminée par ceux-ci. En choisissant de suivre le Christ dès le premier instant, l'on s'engage à aller avec Lui au Calvaire, conscient que l'acceptation de sa propre croix est l'élément qui qualifie la radicalité de la sequela.
La vie du prêtre est, au fond, une forme d'existence qui serait inconcevable s'il n'y avait pas le Christ. C'est précisément en cela que consiste la force de son témoignage: la virginité pour le Royaume de Dieu est une donnée réelle, elle existe car le Christ existe et la rend possible.
Outre la formation et l'amour du Christ, l'élément essentiel pour préserver le célibat est la passion pour le Royaume de Dieu, qui signifie la capacité de travailler avec zèle et sans ménager ses efforts afin que le Christ soit connu, aimé et suivi. (
Sans cette perspective claire, tout "sursaut missionnaire" est voué à l'échec, (...)
Conclusion : une vocation sainte
Le caractère nuptial du célibat ecclésiastique, précisément en raison du rapport entre le Christ et l'Eglise que le prêtre est appelé à interpréter et à vivre, devrait en élargir l'esprit, en illuminant sa vie et en enflammant son cœur. Le célibat doit être une oblation heureuse, un besoin de vivre avec le Christ, afin qu'Il reverse chez le prêtre les effusions de sa bonté et de son amour qui sont ineffablement pleines et parfaites.
A ce propos, les paroles du Saint-Père Benoît XVI sont éclairantes: "Le véritable fondement du célibat ne peut être contenu que dans la phrase: "Dominus pars" (mea) - tu es ma terre. Il ne peut être que théocentrique. II ne peut signifier être privés d'amour, mais il doit signifier se laisser gagner par la passion pour Dieu, et apprendre ensuite, grâce à une présence plus intime à ses côtés, à servir également les hommes. Le célibat doit être un témoignage de foi: la foi en Dieu devient concrète dans cette forme de vie qui a un sens uniquement à partir de Dieu. Placer sa vie en Lui, en renonçant au mariage et à la famille signifie que j'accueille et que je fais l'expérience de Dieu comme réalité et que je peux donc l'apporter aux hommes" (37).
Cláudio Cardinal HUMMES
Préfet de la Congrégation pour le Clergé
Lettre aux Hébreux 4,14-16.
En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux ; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi.
En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché.
Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
La décision de commencer cet écrit le 16/01/09 soir, a été prise sans connaissance préalable des lectures liturgiques du W.E. Pendant l’office du samedi matin, les lectures du jour m’ont donné un nouvel éclairage. Je pressentis alors que cet écrit me conduirait plus loin et serait bien plus long que mon projet initial, qui devait en grande partie être axé sur les propos du cardinal Hummes.
Le problème c’est que, maintenant, je ne vois pas trop par quel bout poursuivre. Trop de choses à la fois s’entrechoquent dans ma tête, de plus je voulais publier l'article avant lundi, c'est loupé !
Mon temps est donc très court. Or je dois dans l’après midi me rendre à une réunion à propos d’un prochain pèlerinage. Abandonnant au stade ci-dessus, je suis parti en pestant contre cette course contre la montre.
En entrant dans la salle, je me suis dit intérieurement :Oups ! où suis-je ? J’ai embrayé dans la récitation du chapelet qui avait lieu, en monologuant intérieurieurement cependant avec le Seigneur : Dans quelle réunion ai-je atterri ? Et pourquoi ? J’essayais en vain de comprendre ce qui m’arrivait. Je notai auprès de la table faisant office d’autel, la présence d’un prêtre bénédictin que je connais et apprécie, cela me conforta.
Après tout marmonnais-je, c’est Toi le Maître, ton serviteur va écouter, seulement je n’ai aucun papier sur moi pour d’éventuelles notes.
Durant le chapelet j’ai en vain essayé de décrypter les panneaux qui se trouvaient sur « l’autel », mais m’étant placé au dernier rang, cela m’était difficile !
La réunion à commencé et les participants ont ouvert leur livre(bleu) à la page indiquée, une dame située deux rangs en avant, m’apercevant, me tendit le sien et se mit à suivre avec sa voisine.
Une fois en possession du livre, tout en lisant la lecture indiquée, un message de la Vierge daté de 1994 ( à qui ?), je le compulsai en tous sens afin d’y trouver réponses à mes interrogations, mais niet ! Tout au plus je vis que ce livre était intitulé « Messages à mes fils de prédilection ». Donc en rapport avec mon sujet ! J’y trouvai plusieurs mentions du ravage de Satan au cœur de l’Églises et même au niveau de la formation des prêtres.
Finalement j’ai eu confirmation, de ce qui commençait à poindre en moi, lorsque le responsable a prononcé : « nous Mouvement Sacerdotal Marial »
J’ai quitté la réunion, après avoir même pris la parole à trois reprises, pour me rendre à la messe où les lectures de la célébration dimanche et l’homélie du prêtre m’ont ramené à la réalité :
C’est la journée des vocations !!!