La véritable postérité d’Abraham (Jn. VIII, 31-59)
Homélie du père THÉON prêtre Spiritain.
Explication du texte :
Jésus invite les juifs à être ses disciples en demeurant dans sa Parole, car sa Parole est Vérité. Il dira plus tard : « Je suis… la Vérité .. » (Jn. XIV, 6)
Et c’est cette Vérité qui les rendra libres.
Les juifs protestent en disant qu’ils sont libres puisqu’ils sont descendants d’Abraham, et que jamais personne ne les a réduits en esclavage. Ils oublient que leurs ancêtres ont été esclaves des Égyptiens pendant plusieurs siècles.
Mais ce n’est pas de cet esclavage que Jésus veut parler. Il parle d’esclavage spirituel où les a réduit Satan, le Père du Mensonge en les poussant au péché.
En péchant, ils deviennent esclaves du péché. Et seul, le Fils de Dieu peut les affranchir du péché et en faire d’eux des hommes libres. Et la preuve qu’ils sont esclaves du péché, c’est qu’ils cherchent à le faire mourir, car la vérité qu’il leur a donnée les gêne.
S’ils se prétendent les fils d’Abraham, ils devraient faire les œuvres d’Abraham, ce qui n’est pas le cas. Leurs vrai Père, c’est le diable, père du mensonge. Et la preuve que Jésus dit la vérité, c’est qu’Il n’a jamais péché. Il ose même affirmer : « Qui de vous me convaincra de péché ? »
Et personne ne peut répondre à cette question, car personne ne peut prouver le contraire.
Jésus affirme aux Juifs : « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. »
Il parle de la mort spirituelle qu’est l’esclavage du péché. Mais les Juifs ne comprennent pas. Ils pensent que Jésus parle de la mort corporelle.
A leur avis, Jésus se dit plus grand qu’Abraham, qui est mort. Pour qui se prend-il donc ?
C’est un dialogue de sourds, Les Juifs sont butés et ne veulent rien comprendre ni admettre.
Jésus ramène la réflexion vers son Père dont il garde la parole. Il affirme qu’Abraham a exulté de joie à la pensée de voir le jour de Jésus (Messie). Il l’a vu et a été transporté de joie.
Ne raisonnant pas sur le plan de mort spirituelle, les Juifs s’insurgent : « Tu n’as pas même 50 ans, et tu as vu Abraham ? »
Jésus répond avec beaucoup de force : « En vérité, en vérité, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, Je Suis. »
« Je Suis », c’est le nom même de Dieu. Jésus se l’attribue.
Les Juifs interprètent cette parole comme un affreux sacrilège, passible de mort.
D’après leur Loi, l’homme qui se prétend Dieu doit être lapidé. Aussi ramassent-ils des pierres pour les lancer contre lui. Mais Jésus se dérobe et sort du Temple.
Application à la vie :
Sommes nous libres ou esclaves ?
Nous sommes esclaves de qui… ou de quoi , Satan…péché
Le fait que nous soyons baptisés, catholiques, nous rend-il libres ?
Notre liberté est-elle compatible avec notre état de pécheur ?
Qui peut nous rendre libres ? R : La Parole de Dieu.
La Parole de Dieu nous gêne-t-elle ? Comment et pourquoi ?
Le diable a-t-il une grande influence sur nous et sur le monde qui nous entoure ?
Comment ?
Pouvons-nous donner des exemples ?
Le diable veut-il la mort (spirituel et aussi physique) de l’homme ?
Ne cherche-t-il pas à décourager, à désespérer l’homme et à le pousser au suicide (1) ?
Avons-nous eu cette tentation ? Pourquoi ?
Les statistiques montrent qu’en France, le nombre de morts par suicide est plus élevé que celui de morts par accidents de la route. Cela doit donner à réfléchir.
Qui peut nous en libérer ?
Jésus est-Il, pour nous : « Je Suis », C’est à dire Dieu ?
Est-ce que nous pensons à nous abandonner à son Amour ?
Que le Seigneur Jésus, qui est réellement Dieu, nous anime de son Amour qui est la source unique de la Vie éternelle !