Marie-Julie Jahenny : Extase du 22 juin 1880.

Publié le par monSeigneur et monDieu

Chaque fois que le Seigneur permet des épreuves douloureuses, il en souffre plus qu’on ne peut le concevoir. Mais il nous attribue le mérite de la joie que lui procure notre soumission à sa sainte volonté.
En nos temps, la fin de l’Eglise est jurée ; LA MORT DE L’EGLISE est terriblement affichée dans l’esprit et la volonté mauvaise de ses ennemis.

Au grand moment du triomphe des ennemis de Dieu, tout sera envahi. Leur idée est de s’attaquer à toutes choses. Depuis longtemps ils étudient en sourdine leurs projets. Ils ne les pratiquent pas encore (1880), mais ils en connaissent toutes les règles, suggéré par l’esprit infernal, qui n’attend que le moment de sa conquête pour rendre les hommes si féroces, qu’il n’y aura plus, en eux, seulement gros comme une pointe d’aiguille de pitié ou de compassion.

L’Eglise sera sous une grêle de terreur, fermée, abandonnée, délaissée, un lieu de désordre. Une loi en défendra l’entrée au peuple chrétien. Si le peuple est forcé de se plier à cette loi, à plus forte raison les ministres de Dieu seront poursuivis d’attaques si violentes que je ne trouve pas le mot pour dire l’étendue de la haine qu’on leur aura jurée.
Les prêtres seront poursuivis comme on poursuit, en temps de paix, les plus infâmes criminels. Et encore il est juste d’affirmer qu’en temps de paix, si l’auteur d’un crime est attaqué, on y met des bornes et des mesures. A cette époque, aucune borne ne sera mise à la poursuite contre tous ceux qui seront dévoués à l’autel ? L’Eglise gémira et souffrira.

Le peuple sera réduit sous des lois impossibles à concevoir… Ils sembleront passer une chaîne à chaque personne. Si cette chaîne vient à remuer, ce sera une torture à l’instants. Ce faible exemple est seulement pour faire comprendre en quelle captivité sera le peuple français sous les coups de cette féroce terreur.

Ne comptons sur aucune pitié, sur aucune sensibilité, de la part de ces cœurs dont le plaisir ne sera que de faire souffrir. Tout souffrira. L’ouvrier, qui actuellement gagne sa vie à la sueur de son travail, se trouvera malheureux sous l’enveloppe de ce temps, soumis et réduit. Il n’aura rien, pas même son nécessaire. S’il mendie un emploi pour rassasier sa faim, l’emploi sera tel que beaucoup préféreront mourir plutôt que de s’y soumettre. L’imagination ne peut se faire une idée de tant de ruses infernales.

Avant que ces hommes ne soient au sommet de leur jubilation, tout semblera entrer dans les entrailles de la terre pour se cacher de la terreur. Saints offices, prières, adoration de Dieu dans les églises, lois chrétiennes, tout semblera englouti.
Le Seigneur paraîtra, un moment, délaisser son peuple. Le mal s’étendra sur tous les points de notre royaume, comme un torrent qui déborde. A ce moment, la tempête grondera hors d chez nous.
Le chef de l’Eglise sera outrageusement outragé. On veut la fin de l’Eglise ; on veut la détruire de fond en comble, jusque dans ses fondements. Des pensées bien fortes se porteront contre le Pierre
vivant qui, alors, conduira et gouvernera l’Eglise. Sa personne sera attaquée jusqu’aux dernières racines qui, pourtant, sont cachées dans le sein de Dieu. POUR EN FINIR AVEC L’EGLISE, ILS OSERONT COUPER JUSQU’A LA DERNIERE BRANCHE, CELLE QUI POUSSE LA SEVE QUI VIENT DE PIERRE. Leur dessein est de se venger, à la fois, sur l’Eglise et sur son chef. Si les premiers n’y arrivent pas, d’autres succèderont. ON veut tout détruire. LEUR DESSEIN EST D’ELEVER UNE AUTRE RELIGION. Dieu seul peut venger ces forfaits ; le mal ne doit pas rester impuni. Aux hommes, d’abord la victoire. Quand le Seigneur jugera l’heure convena
ble, il aura son tour.

 

Cris du Ciel, p. 213

Publié dans Messages Divers

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