Quand le Ciel s'adresse aux prêtres : Message à Père James Manjackal (4 août 2009) et lettre (19 juin 2009) de Benoît XVI

Publié le par monSeigneur et monDieu

 

Lors de la fête de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, jour du 150e anniversaire de sa mort le 4 août 2009, le pape a envoyé un légat à Ars en la personne du Cardinal Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé. C'est lui qui présida la messe solennelle en ce jour de fête qui revêtit cette année une valeur particulière, avec la célébration d'une année jubilaire à Ars (8 décembre 2008-1er novembre 2009), et le lancement par Benoît XVI, le 19 juin dernier, d'une année sacerdotale (19 juin 2009-19 juin 2010) en présence d'une relique du curé d'Ars."  

 

A cette occasion, l'Année sacerdotale inaugurée le 19 juin 2009, notre Pape

Benoît XVI adressa à tous les prêtres une lettre rendue publique le 18 juin 2009, dont voici un extrait:

"Laissez-vous conquérir par le Christ" :

 

"L'Année sacerdotale...veut contribuer à promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le mondeAffiche de l`Année sacerdotale du 19 juin 2009 au 19 juin 2010 d'aujourd'hui. Le Sacerdoce, c'est l'amour du cœur de Jésus, avait coutume de dire le Saint Curé d'Ars. Cette expression touchante nous permet avant tout d'évoquer avec tendresse et reconnaissance l'immense don que sont les prêtres non seulement pour l'Eglise, mais aussi pour l'humanité elle-même. Je pense à tous ces prêtres qui présentent aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ, s'efforçant de lui donner leur adhésion par leurs pensées, leur volonté, leurs sentiments et le style de toute leur existence. Comment ne pas mettre en évidence leurs labeurs apostoliques, leur service inlassable et caché, leur charité ouverte à l'universel ? Et que dire de la courageuse fidélité de tant de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation, celle d'amis du Christ, qui ont reçu de lui un appel particulier, ont été choisis et envoyés ? ».

"Je porte moi-même encore vivant dans mon cœur le souvenir du premier curé auprès de qui j'ai exercé mon ministère de jeune prêtre. Il m'a laissé l'exemple d'un dévouement sans faille à son service pastoral, au point de trouver la mort alors qu'il allait porter le viatique à un malade grave. Me viennent encore à la mémoire les innombrables confrères que j'ai rencontrés et que je continue à rencontrer, même au cours de mes voyages pastoraux en divers pays, tous généreusement engagés dans l'exercice quotidien de leur ministère sacerdotal. Mais l'expression utilisée" par saint Jean-Marie Vianney "évoque aussi le Cœur transpercé du Christ et la couronne d'épines qui l'entoure. Et notre pensée se tourne alors vers les innombrables situations de souffrance dans lesquelles sont plongés bien des prêtres, soit parce qu'ils participent à l'expérience humaine de la douleur dans ses multiples manifestations, soit parce qu'ils sont incompris par ceux qui bénéficient de leur ministère : comment ne pas nous souvenir de tant de prêtres bafoués dans leur dignité, empêchés d'accomplir leur mission, parfois même persécutés jusqu'au témoignage suprême du sang ? ». 

"Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Eglise elle-même souffre de l'infidélité de certains de ses ministres. Et c'est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n'est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu, concrétisé dans les figures splendides de pasteurs généreux, de religieux brûlant d'amour pour Dieu et pour les âmes, de directeurs spirituels éclairés et patients. A cet égard, les enseignements et les exemples de saint Jean-Marie Vianney peuvent offrir à tous un référence forte: le Curé d'Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d'être un don immense pour son peuple. Un bon pasteur -disait-il-, un pasteur selon le cœur de Dieu, c'est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine. Il parlait du sacerdoce comme s'il ne réussissait pas à se convaincre de la grandeur du don et de la tâche confiés à une créature humaine: Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: Il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie! Et, pour expliquer à ses fidèles l'importance des sacrements, il disait: Si nous n'avions pas le sacrement de l'ordre, nous n'aurions pas Notre Seigneur. Qui est-ce qui l'a mis là, dans le tabernacle? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir à cause du péché, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix? Encore le prêtre. Après Dieu, le prêtre c'est tout. Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel. Ces affirmations, jaillies du cœur sacerdotal du saint curé, peuvent nous sembler excessives. Elles manifestent toutefois en quelle haute considération il tenait le sacrement du sacerdoce. Il semblait submergé par le sentiment d'une responsabilité sans bornes: Si l'on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait non de frayeur, mais d'amour. Sans le prêtre, la mort et la passion de Notre Seigneur ne serviraient de rien. C'est le prêtre qui continue l'œuvre de rédemption, sur la terre. A quoi servirait une maison remplie d'or, si vous n'aviez personne pour ouvrir la porte? Le prêtre a la clef des trésors célestes. C'est lui qui ouvre la porte, il est l'économe du Bon Dieu, l'administrateur de ses biens. Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre: on y adorera les bêtes. Le prêtre n'est pas prêtre pour lui, il est pour vous »....

 

En ce même jour de fête de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, le 4 août 2009, le Ciel a en direction de Ses Fils de « prédilection » un véritable cri d’amour dans Son  message fort  donné par l’entremise d’un de Ses fils émérites, le Père James Manjackal :

 

 « TU ES MON PRÊTRE POUR L’ÉTERNITÉ » MESSAGE VII – FÊTE DE JEAN-MARIE VIANNEY.

 

Ainsi parle le Seigneur, « Je vous aime, mes prêtres, vous que j’ai appelés tout spécialement à être comme moi,  à irradier mon amour, ma miséricorde sur le monde, et à achever l’œuvre de salut que j’ai commencée il y a deux mille ans. Ce  n’est ni par hasard, ni par votre décision ou vos mérites que vous êtes devenus prêtres, mais c’est par mon choix et ma grâce que vous avez été appelés à cette condition de vie sublime et noble qui est plus grande que celle des anges et des archanges. Il vous a été donné le pouvoir et l’autorité de lier et délier, de pardonner les péchés des hommes et d’amener sur eux des bénédictions à la fois spirituelles et matérielles. Vous, par les paroles et le souffle qui sortent de votre bouche, miraculeusement vous changez le pain et le vin en mon corps et mon sang amenant ainsi ma présence vivante parmi eux. Une fois seulement j’ai pris la forme humaine dans le ventre virginal de Marie, ma Mère, mais quotidiennement je m’incarne dans vos mains par ma Parole et mon Esprit. Oh mes prêtres, quel sublime et grand privilège je vous ai donné de toucher et  tenir en vos mains mon corps et mon sang chaque jour sur la table de l’Eucharistie.

 

Moi, par mon Esprit, je vous ai consacrés pour être les gardiens des membres de mon troupeau que j’ai rachetés par mon propre sang, ainsi gardez-les avec amour, respect, compassion et miséricorde. Si, à cause de mauvais enseignements,  l’un d’entre eux s’éloigne de moi ou de mon église qui est mon corps, la colonne et le support de la vérité, vous avez le devoir, en tant que bon berger, de le ramener à mon troupeau, peut être en corrigeant ses erreurs, en pansant ses blessures, en lui restaurant la santé de l’âme et du corps. Mes prêtres bien-aimés, si vous m’aimez, vos cœurs doivent brûler d’amour, de sollicitude  et de dévouement pour le peuple que j’ai confié à vos soins.

 

Faute de Pain Véritable et d’Eau Vive, mon peuple est en train de périr. Je vois une grande famine sur le monde. A la recherche de quoi satisfaire leur faim et leur soif, mon peuple est induit en erreur et conduit vers des chemins sataniques et de péchés qui sont agréables et attrayants pour  combler la soif de leur chair et de leurs sens, et ainsi ils meurent dans l’esclavage du péché et de Satan.  Ainsi que j’ai prié et supplié Dieu, mon Père, en criant très fort et en versant des larmes avec un cœur  rempli d’amour et de compassion, vous mes prêtres, devriez vous tenir entre l’autel et le tabernacle et prier pour la conversion et le retour de mon peuple de ces chemins  de perdition.

 

Beaucoup, dans mon troupeau, se sont éloignés du droit chemin et sont en train de marcher à tâtons dans les ténèbres et l’aveuglement. Ils ne savent pas faire la différence entre ce qui est bien et mauvais, ce qui est pur et impur. Oh mes prêtres, vous êtes les messagers et les ambassadeurs de mon royaume, votre cœur et vos lèvres devraient garder la sagesse et la connaissance selon mes commandements et les enseignements de l’église, et mon peuple devrait chercher et trouver  les instructions correctes dans votre bouche. Vous devriez faire la distinction entre le sacré et le profane, l’impur et le pur. Vous devez être une lumière brillante dans les ténèbres du monde et guidant les hommes vers la lumière du salut. En effet, je suis en colère contre ces prêtres qui violent mes lois et profanent ce qui pour moi est saint. Je veux que mes prêtres soient saints comme je suis saint, et je veux qu’ils conduisent mon peuple vers une vie de sainteté, ce qui est ma volonté pour eux et à laquelle ils sont appelés depuis la création du monde.

 

Par mon Esprit, vous avez été consacrés par l’onction  pour prêcher l’Evangile, guérir les blessures de mon peuple, et les libérer du pouvoir du péché et des ténèbres. Chaque jour, grâce à vos prières personnelles et grâce à la célébration, pleine de sens, du sacrement de la Sainte Eucharistie, avec foi et amour, vous devez vous enflammer du feu de l’Esprit et emmagasiner puissance et énergie pour faire mes œuvres. Ne dites pas que vous êtes fatigués, dans toutes vos fatigues et lassitudes je suis là avec vous pour vous encourager ; ne dites pas que vous êtes faibles car dans toutes vos faiblesses, mon Esprit qui demeure en vous, vous fortifie ; ne dites pas que vous êtes vieux car quand vous avancez en âge vous progressez également dans la sagesse et la grâce afin que par mon Esprit rajeunissant vous restiez toujours jeune pour vivre et travailler pour moi ; ne dites pas que vous n’êtes pas doués parce que lors de votre ordination je vous ai consacrés par l’onction avec tous les dons et charismes : Ma grâce te suffit car la puissance se déploie dans la faiblesse. De là, soyez actifs et dynamiques dans ma vigne, pour semer, désherber, arroser, mettre de l’engrais, garder, protéger et récolter ; persévérez dans vos tâches, vous sauverez vos propres âmes et les âmes de ceux qui sont autour de vous et porterez la couronne de la victoire et de la justice au jour de la récompense.

 

Depuis le début il y a eu des traîtres, des malfaiteurs, des imposteurs et provocateurs de scandales parmi mes choisis et qui ont détruit le troupeau de mon église. Mes chers prêtres, je ne veux pas que vous soyez comptés parmi ceux qui ont perdu leur âme et  celle des autres. Je veux que vous soyez pour les croyants un exemple dans la parole, dans l’amour, dans la foi et la pureté. Le célibat sacerdotal est l’un des plus grands charismes que je vous ai accordés. C’est le charisme dont sont dotés les anges et les saints au ciel.  Vous y puiserez la puissance et la force pour vous engager pour moi et pour mon troupeau. Par votre célibat vous grandirez et vous excellerez dans toutes les autres vertus et les gens autour de vous Me verront en vous. Ne revenez jamais sur votre décision, votre engagement et vos vœux, vous êtes un prêtre pour l’éternité !

 

Un grand nombre de bons et saints prêtres préservent l’Eglise, mon corps, dans la sainteté et la puissance. Les mérites de leurs prières, pénitences, sacrifices, célébrations des sacrements et leurs bonnes œuvres amènent un océan de grâces dans l’Eglise dans laquelle beaucoup peuvent trouver la vie et le salut.  Finalement, mes prêtres bien-aimés, je veux que vous m’apparteniez entièrement, je suis en vous et vous êtes en moi et grâce à cette unité d’amour et de sainteté nous conquerrons le monde entier »


Lire :
Gn 3: 6
Lv 10: 10
Ez 22: 26; 34: 1-10
Lm 2: 18-19
Os 4: 6
Am 8: 11-12
Ml 2: 1-9
Mt 10: 5-33; 19: 28-30; 28: 18-20
Mc 8: 34-38; 14: 22-26; 16: 15-18
Lc  4: 18-19; 9: 23-27, 62; 14: 26-33; 17: 7-10; 22: 14-20
Jn 6: 35-38, 54-56; 8: 46; 10: 7-18; 15: 1-10; 21: 15-17
Ac 5: 12-16; 20: 28
Rm 8: 26; 12: 9-21; 13: 1; 14: 8
I Co 9: 16-18; 12: 12-13
II Co 5: 14-20; 12 : 9
Ep 1: 4
I Th 4: 3
I Tm 3: 15; 4: 6-8 
He 4: 15-16; 5: 1-10
I P 1: 15-16; 5: 2-4
Ap 7: 1-9

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
<br /> ce message de jésus est très beau et en ces temps ou on voit l irrespect et le manque d amour des fideles dans les églises et ou les messes sont sans ames . J ai plaisir à lire ce message et<br /> heureusement que nous avons encore beaucoup de pretres comme jésus aime avoir pour célébrer son saint sacrifice et prions pour que nous les avons toujours parmi nous.<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Oui c'est très beau  comme message et sa ressemblance avec l'envoi du Pape, nous prouve bien que le Saint Père est conecté avec l'Éternel !<br /> <br /> <br />