Carême 2011 : En route vers Pâques Choisissons La VIE ! - 09 mars au 24 avril 2011-28 mars - Pas du 17ème jour…..
Dix septième jour 28 mars : c’est aussi normalement le 17ème jour, puisqu’ayant commencé le 10 mars au lieu du 9, nous avons rattrapé notre jour manquant le dimanche 13 lors de la neuvaine à Saint Jo
« Je prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, » (Deutéronome 30, 19)
« Alors, si mon peuple qui est appelé par mon nom s’humilie, s’il prie, cherche ma face et se détourne de ses mauvaises voies, moi, j’écouterai des cieux, je pardonnerai leurs péchés et je guérirai leur pays. »
(2 Chroniques 7,14)
J’espère que vous n’êtes pas restés bivouaquer près d’un oasis en cours de route !
Si tel est le cas, allez COURAGE !!! Reprenez votre Croix et rejoignez la caravane car nous poursuivons notre traversée vers Pâques.
Pour ceux qui ne tombent dessus que maintenant, il n’est pas trop tard : C’est d’ailleurs vous qui nous permettrez d’avoir notre texte de réflexion du 17è pas qu’est ce jour.
En effet pour vous convier à nous rejoindre, nous allons tous réfléchir sur la « Parabole des ouvriers de la dernière heure » cf. Matthieu 20:1-16
En prélude cependant pour bien cadrer le propos, je vais mettre le verset de Matthieu 19, 30 : « Beaucoup de premiers seront derniers, et des derniers seront premiers. »
« 1 Car il en va du Royaume des Cieux comme d'un propriétaire qui sortit au point du jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. 2 Il convint avec les ouvriers d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. 3 Sorti vers la troisième heure, il en vit d'autres qui se tenaient, désœuvrés, sur la place, 4 et à ceux-là il dit: Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai un salaire équitable. 5 Et ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième heure, il fit de même.6 Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d'autres qui se tenaient là et leur dit: Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans travailler? -- 7 C'est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés; Il leur dit: Allez, vous aussi, à la vigne. 8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers et remets à chacun son salaire, en remontant des derniers aux premiers. 9 Ceux de la onzième heure vinrent donc et touchèrent un denier chacun. 10 Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu'ils allaient toucher davantage; mais c'est un denier chacun qu'ils touchèrent, eux aussi. 11 Tout en le recevant, ils murmuraient contre le propriétaire: 12 Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les as traités comme nous, qui avons porté le fardeau de la journée, avec sa chaleur. 13 Alors il répliqua en disant à l'un d'eux: Mon ami, je ne te lèse en rien: n'est-ce pas d'un denier que nous sommes convenus ? 14 Prends ce qui te revient et va t-en. Il me plaît de donner à ce dernier venu autant qu'à toi: 15 n'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît? Ou faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon ? 16 Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Comme nous le constatons cette parabole, propre à Matthieu, est encadrée par l'affirmation du Christ que les premiers seront les derniers, et les derniers les premiers (Matthieu 19:30; 20:16).
Nous avons manifestement affaire à un propriétaire riche, puisqu’il peut se payer un intendant (V.8), et pourtant il procède lui- même à l'embauche. C'est encore une histoire de vigne qui nous montre comment les choses se passent dans le Royaume des cieux. Ce propriétaire tient, à sa vigne et à son produit. Aussi personnellement, à plusieurs reprises dans la journée, il va sur la place du village, là où se rassemblent les gens à la recherche d'un travail. Il veut s'assurer que les vendanges se feront en temps voulu. Il engage tôt, le matin, et invite ceux qu'il trouve à aller travailler dans la vigne. C'est l'appel que Dieu lance aux hommes, la vocation, l'invitation à entrer dans son Royaume. Mais on y entre en répondant à des conditions données et acceptées au départ : par la repentance et la foi, on y reçoit gratuitement le pardon, le salut et tant d'autres bénédictions, mais on y sert aussi le Seigneur. On ne s'y croise pas les bras! 2 Il convint avec les ouvriers d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. Le denier proposé par le maître correspond au salaire journalier d'un ouvrier à cette époque. « Il convint avec eux »: donc il y a eu des pourparlers, un dialogue. Ces premiers ouvriers revendiquent un salaire, un salaire normal. Ils n'ont pas l’intention de faire cadeau de leur ouvrage. On n'est pas nécessairement un chrétien, parce qu'on a extérieurement accepté cet appel.
Le maître les envoya dans sa vigne. C'est l'appel à la foi, au salut et au service.
Cependant ce maître à diverses reprises ressort et va sur la place et embauche tous ceux qu'il rencontre et qui n'ont pas de travail.
Une journée de travail dans la vigne. Le temps qui sépare l'heure de l'embauche du soir représente le travail effectué par chacun dans l'Église.
Le point de comparaison n'est pas le temps passé à travailler dans l'Église, mais la qualité du travail qu'on y a effectué, les souffrances qu'on y a endurées à cause du Christ, la fidélité dont on a fait preuve et surtout ce qu'on a dans le cœur.
3 Sorti vers la troisième heure…. … 5 Et ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième heure, il fit de même. Il n'y a plus de marchandage. Le maître promet à ces différents ouvriers « je vous donnerai un salaire équitable » (V.4). « 6 Vers la onzième heure, il sortit encore,..» là, il n’est mentionné aucun barème.
Il 17:00, une heure avant le coucher du soleil. Une embauche pour une heure de travail! ce détail inconcevable dans la réalité est là uniquement pour illustrer une vérité importante dans le Royaume de Dieu. S'ils étaient venus plus tôt sur la place, ils auraient été embauchés pour la journée. Mais ils étaient venus bien tard, à une heure où plus personne normalement n'embauche, et ont de la chance que ce maître passe encore!
Nous sommes tous des ouvriers de la dernières heures, qu’on se le dise !!! Le salut est gratuit et Dieu ne nous doit rien, même si nous sommes des modèles de fidélité et de zèle, et c'est bien ce que la parabole veut illustrer. L'appel de Dieu est universel et ne tient pas compte des mérites ou démérites des hommes.
Et nous sommes libres en effet d’accepter ou de refuser cet appel que par pure bonté que nous adresse Dieu.
Mais pas comme veulent le prétendre ceux encore endormis sur la quelconque « importance » par lui même de l’homme dans l’Univers. Nous ne détenons une importance qu’en raison de l’Amour dont Dieu nous gratifie et des attentions et grâce que de Son seul fait, Il prodigue à notre égard. Mais de là à s’imaginer que nous pouvons Lui « imposer » notre péché parce que par choix nous avons décidé non pas de nous en débarrasser, avec Son aide et les moyens qu’il a mis sur pied pour nous y aider ! C’est vivre dans un film et pousser vraiment très loin notre culot !!!
Voici venu le temps de la gratification : "8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers et remets à chacun son salaire, en remontant des derniers aux premiers."
L'ordre de paiement demandé à l’intendant est l'inverse de celui de l'embauche. Les ouvriers de la première heure sont invités à voir comment le maître s'y prend avec ceux qui ont été embauchés après eux. S'ils avaient été payés en premier, ils seraient partis et n'auraient rien vu du paiement des autres.
Cela s’adresse à l’humanité entière d’hier, d’aujourd’hui et de demain, parce que nous avons toujours l'habitude de nous comparer aux autres et à craindre que le Seigneur puisse les traiter mieux que nous. Les ouvriers de la première heure ont donc la possibilité de comparer leur salaire à celui des autres.
C'est là que les choses vont se gâter. Il y a deux groupes d'ouvriers, les contents ce sont tous ceux qui, le soir venu, ne murmureront pas et accepteront avec gratitude ce que le maître leur donnera, tandis que les premiers, mécontents, protesteront avec indignation. Ceux de la dernière heure n'avaient pas de contrat, même pas la promesse d'un salaire (V.6.7), et le maître les paie royalement, faisant preuve d'une grande bonté. Les premiers, qui pensaient recevoir bien plus, touchent également un denier, la somme dont ils avaient convenu le matin. Ils se plaignent, accusent le maître et place le litige au niveau de la justice. Il n'est pas normal qu'il les traite de la même façon que ceux qui, sont venus juste une heure avant la fin du travail !
L'attitude des ouvriers de la première heure est la réponse à la question de Pierre, Matthieu 19:27: « Voici, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi. Qu'en sera-t-il pour nous? »
Et Jésus a répondu en Matthieu 19, 29 : « Et quiconque aura laissé maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs, à cause de mon nom, recevra bien davantage et aura en héritage la vie éternelle. »
Dieu nous gratifie tous à Sa convenance, mais jamais à notre détriment. A nous donc de Lui faire entièrement confiance et non de vouloir « monnayer » notre relation en jetant jalousement un œil sur son rapport à ce qui se passe entre Lui et un autre. Et encore pire de vouloir nous placer en tant que juge de l’autre : on peut vouloir être bon juge en voyant effectivement ce qui nous »paraît » probant chez l’autre, mais à tord, car nous ne voyons pas dans la profondeur des cœurs et des reins des gens. Et note jugement ne sera pas équitable.
Nous pouvons vouloir être un juge « inique » en étant trop conciliant pour mériter la sympathie de nos paires ou de nous même ou pour dissimuler ainsi notre propre péché : « si je ne l’enfonce pas, moi même je ne serai pas enfoncé ! » Mal nous en prendra , je le pense car il vaut mieux ne pas cautionner le péché de qui que ce soit : le nôtre comme celui des autres.
Tout chrétien s’il voit son frère péché doit le lui dire, après c’est à l’autre de décider ce qu’il décide de faire. Mais si ton frère vient te demander conseil, si tu n’es pas en mesure de l’aider pour des raisons diverses, explique lui ces raisons – qui sont peut être ton propre mode de vie, ton appartenance à un mode de vie prohibée par les Commandements, ton état d’esprit, ton manque de foi….que sais-je…mais ne t’avise pas à l’induire en erreur par complaisance, méconnaissance, ou tout autre motif qui te soit propre. Et surtout quand tu sais que tu ne connais pas les Commandements de Dieu et qu’au fond tu ne vois pas trop à quoi cela sert : Tais toi, par charité chrétienne pour celui qui s’adressant à toi l’ignore !!!
Si le chrétien a un devoir « d’assistance » vis à vis de son prochain, il lui est interdit de vouloir s’autoproclamer juge. Dieu Seul est Juge car au-dessus de tous. Tous Ses actes sont PARFAITS et fait dans l’unique intérêt de chacun. Si comme les premiers ouvriers nous voulons garantir notre droit et veiller à son application sans à aucun moment considérer Qui est Dieu et accepter de Lui faire confiance. Il adviendra de nous comme il en a été pour les ouvriers de la première heure à qui le maître a répondu en s’adressant à l’un d’entre eux : Il est traité selon la justice. De quoi se plaint-il? Ses rapports avec le maître étaient dictés par la justice.
Il voulait de la justice ? Il l'obtient.
Qu'il ne s'attende pas à de la grâce, parce qu'il ne comprend pas ce concept et ne l'admet pas chez les autres. Il veut interdire au maître d'être bon, de faire preuve de miséricorde envers les autres. Il veut plus qu'eux, et cela au nom de la justice et non de la grâce.
Ayant rejeté l'accusation d'injustice et fait l'apologie de sa justice, le maître plaide pour sa grâce. Il est souverain dans la gestion de ses biens. Il a donc parfaitement le droit de faire preuve de bonté, où et quand il veut, et ne doit de comptes à personne.
Quand on comprend ce qu'est la grâce, on se réjouit chaque fois qu'on la voit exercée. Rejeter la grâce de Dieu comme quelque chose d'anormal, d'injuste et d'illégitime, c'est lui faire l'affront suprême. C'est vouloir lui interdire d'être Dieu.
Dieu fait grâce à qui il veut et quand il veut. Il en a le droit, quelles que soient les protestations des hommes.
« Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? »
La question reste sans réponse, tant celle-ci est évidente. Aucune législation humaine n'interdisait à un maître d'agir ainsi.
Qu'est-ce que l'homme pour l'interdire à Dieu ?
Quant à la deuxième question: « Vois-tu d'un mauvais œil que je sois bon ? », elle entraîne une réponse toute aussi évidente.
La première défendait le droit à la grâce, la seconde prononce un verdict de méchanceté et de dureté sur celui qui n'admet pas la bonté du maître. L'accusation d'injustice retombe ainsi sur celui qui l'a formulée. Accuser et condamner la grâce est la meilleure façon de la perdre.
Et cela nous place dans le même choix que dans (Deutéronome 30, 19) puisqu’ainsi que nous l’avons définie au début la liberté dont l’homme se prévaut sans trop y réfléchir repose que sur un choix à faire.
Ici à laquelle de ces deux classes (car il n'y en a que deux) appartiens-je?
Serai-je un jour parmi les premiers ou parmi les derniers?
Ce texte aide chacun à y répondre. En même temps, il contient un très sérieux avertissement: Veillez à ne pas être parmi ceux qui se retrouveront derniers!
Veillez à ne pas mépriser la grâce, celle que Lui, Dieu, offre à chacun, et celle aussi qui seule nous permet à chacun d'être sauvé.
Ce n'est pas le Seigneur qui exclut du Royaume au nom d'un décret éternel, c'est l'homme lui-même qui s'en exclut par son attitude.
Cette parabole nous place face à notre responsabilité: Si nous fermons nos yeux et notre cœur à la grâce, nous périrons,…. à nous de décider…..librement !
Pour le reste de la trame des 40 jours, vous reportez à ce qui vous a été donné quotidiennement et quant à la Lectio Divina nous passons à la partie de la 2ème semaine.