Carême 2013- 15 Février 2013 – PAS N° 2
L’ENTRÉE DANS LE DESERT
L’Eglise est entrée dans le temps liturgique du Carême où Jésus s’est retiré au désert pendant quarante jours. Quarante jours d’attente avant de vivre la joie de Pâques. Le Carême, a débuté cette année le 13 février 2013 par le mercredi des Cendres (cf. à ce propos : Le feu et la cendre…Et laisser l’esprit du christ nous refaçonner. et Bientôt l'entrée en carême, mais le carême, c’est quoi ? ). La fête de Pâques sera célébrée le 31 Mars 2012.
Cette année je vous propose de partir à travers le désert à la suite de Mon Seigneur et Mon Dieu, certes, mais comment y parvenir réellement sans demeurer extérieurs à notre démarche.
En effet, nous sommes actuellement confrontés, et ce de façon très cruciale, à notre réalité de vie dans nos sociétés urbaines, techniques, ou domine un pluralisme de croyances religieuses parfois contradictoires, le sécularisme et le rationalisme.
Devons nous pour autant nous contenter de nous lamenter ou de nous replier sur nous même ?
Face aux adversités nombreuses auxquelles Il a été confronté, Notre Seigneur ne l’a pas fait, et nous a montré la route à suivre.
Nous sommes Son Église et Il nous appelle à trouver en Lui la force spirituelle nécessaire pour affronter la réalité quotidienne de notre existence,en assumant les richesses spirituelles de notre temps, en ayant assez de foi pour transformer chaque instant de notre vie en message de Dieu.
Ce n’est qu’alors que le Carême peut devenir ce moment privilégié de la recherche du sens,considéré en termes de vocation et d'appel de Dieu, du sens de la vie professionnelle, du sens de ma relation aux autres, du sens de l'amitié, du sens de ma responsabilité. Et nous pourrons réellement partir à la recherche de l’eau de Vie que le Seigneur a déversé (et continue à le faire chaque jour) sur nous à condition que nous acceptions humblement de nous agenouiller là où Il nous attend patiemment : Sous Sa Croix.
Croix que le côté charnel de notre nature humaine nous pousse à évincer. Cependant notre être spirituel sait lui profondément que nous ne sommes heureusement pas que chair et si nous en doutions il nous suffit de regarder ce que quotidiennement nos sociétés hédonistes nous proposent de vivre.
Aussi le Carême peut devenir pour l'homme ce moment privilégié de redécouverte de lui-même et du sens de sa vie. Face aux altérités qui font souvent barrage à l’épanouissement de son être spirituel, le Carême devient encore davantage pour l’homme actuel le moyen pour redécouvrir sa foi, son sens divin et sa profondeur sacrée.
Pour y parvenir le désert prend tout son sens :
Depuis la manifestation de Yahvé à Moïse au Sinaï, le désert demeure un lieu privilégié de rencontre avec le Seigneur. Le désert, c'est le silence que tu crées en toi en apaisant les voix discordantes de ton cœur pour atteindre la vérité de ton être et te retrouver seul avec Dieu. Le désert, c'est aussi le silence que tu crées autour de toi en te retirant parfois loin de la foule pour un temps d'intériorité plus grande.
Là, je lui parlerai au coeur (Osée 2,16).
L'intimité avec le Seigneur exige des ruptures, des dépassements.L'appel des recluses à une vie de solitude n'a pas d'autre but que cet oubli de soi, condition essentielle pour une prière d'adoration et pour une ouverture aux autres.
L'appel au silence et à la solitude peut s'harmoniser à tout état de vie. Jésus lui-même nous en a donné l'exemple :
Avant l'appel des premiers apôtres, dans le désert, où Jésus se retire après son baptême, il est tenté trois fois (Mt 4, 1-11). C'est le premier Carême, plein de profondes leçons pour nous.
Après avoir jeûné quarante jours, Jésus sent la faim. Le tentateur s’approche alors et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
Mais Jésus répond : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu. »
Puis, transporté au faîte du Temple de Jérusalem, il est invité à se jeter dans le vide : les anges te soutiendront, annonce Satan. « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu », réplique Jésus.
Lorsqu’enfin le Diable lui offre du haut d’une montagne tous les royaumes du monde, Jésus s’écrie : « Retire-toi, Satan ! »
On a vu la préfiguration de ces tentations dans les tribulations d’Israël lors de l’Exode (les quarante jours dans le désert, le Passage de la mer Rouge annonçant le Baptême du Christ, la montagne d’où Moïse découvre la Terre promise, associée à la montagne de la troisième tentation).
Par ailleurs pendant sa vie publique se retirait souvent à l'écart pour prier.
Avec le désert nous constatons l’existence du jeûne que nous allons revoir lors de notre prochain PAS.
Shalom