Centralia Pa, jadis prospère …maintenant « ville fantôme » - 15 octobre 2010

Publié le par monSeigneur et monDieu

 

 

Quelle est donc cette ville dont le destin manifestement est compromis.

 

 

          En y réfléchissant bien on pourrait y trouver une allégorie à ce qui se passe très souvent en nous si nous ne prenons pas plus garde à l’entretien de nos âmes et de la nécessité de freiner en nous tout ce qui nous pousse à nous fermer aux Commandements de Dieu pour mettre en avant ceux du monde : égocentrisme, être imbu de soi et de ce que l’on croit « connaître de par son niveau culturel, social et même paradoxalement et oui spirituel, et ce qui s’en suit : tendance à juger l’autre, à le condamner, refus de pardon, recherche de la reconnaissance des hommes, des situations de pouvoir en utilisant tous moyens pour y parvenir … etc. Enfin la lente gangrène qui insidieusement en dessous nous rongerait lentement et surement, bref la lèpre spirituelle !

          Car cette ville au départ était vouée à un destin magnifique qui aurait pu après un léger déclin refleurir et déverser sur ses habitants un regain de bien-être.

 

Que s’est il donc passé pour Centralia ?

 

Centralia est une ville minière, dont la mésaventure a inspiré un jeu à différents épisode comme Silent hill qui parle d’une ville ayant connu une catastrophe industrielle, puis un film de même nom. Mais aussi un livre Retour à Coal Run, dont l’action est située dans le bassin minier de Pennsylvanie. Dans ce roman de Tawni O’Dell (2004), la cité minière est frappée en mars 1967 par une explosion qui entraîne la mort de plusieurs dizaines de « gueules noires ».

 

Pour mieux comprendre, replongeons nous brièvement dans le passé de la ville.

 

Johnathan Faust a ouvert la Taverne Bull's Head en 1841 dans ce qui était alors la Commune de Roaring Creek. En 1854, Alexander W. Rea, un civil et ingénieur des mines pour la Locust Mountain Coal and Iron Company (Société de Charbon et de Fer), a retourné le site et disposé des rues et lots pour le développement. La ville fut alors connue comme Centreville jusqu'en 1865. Mais il y avait déjà une autre Centreville dans le Comté de Schuylkill, le Bureau de poste n’acceptant pas cette deuxième, aussi Rea a rebaptisé son village Centralia, et en 1866Centralia a été incorporée comme une ville.

L'industrie houillère d'anthracite était l'employeur principal dans la communauté.

Dans les années 1950 jusqu’au début de 1960, l’activité de la ville est axée sur l’exploitation de l’anthracite.

En effet la ville est sis sur une mine de charbon dont l’exploitation fait la richesse de la ville qui alors est florissante.

Mais quand survient au début des années 1960 la faillite de la plus part des entreprises d’exploitation du charbon, c’est la fin du « rêve ».

Les mines sont abandonnées et même transformées en décharges.

 

Jusqu’alors pourrait on dire, elle a subi le sort de bien d’autres ville minières qui pourtant, même si sur le plan économique ont connu un déclin, ne sont pas devenues aussi tristement célèbre.

Oh, cela ne s’est pas fait d’un coup, il a fallu du temps. Les problèmes ont commencé en 1962,

 

En effet si en raison de son déclin la vie avait été moins misérable à Centralia, il n’y aurait sans doute pas eu d’incendie.

 

En mai 1962, quelques jours avant le Memorial Day, le jour de Commomération en l’honneur des soldats morts pour l’Amérique, la communauté de Centralia donne l’ordre de brûler des immondices entassées, et là les versions diffèrent :

          - les préposés aux ordures y mettent directement le feu à celles situées derrière l’un des cimetières. «Pour que cela ne sente pas trop mauvais le jour où toutes les familles iraient au cimetière, explique Tom, le postier. En fait, la ville était censée recouvrir les ordures d’une couche d’argile pour éviter les odeurs et les maladies. Mais on manquait de tracteurs et on avait pris l’habitude de brûler les ordures. Voilà comment le feu a démarré.»

          - aux ordures que la ville a entreposées dans une mine de charbon désaffectée dont les galeries souterraines court sous toute la ville.

             Quoi qu’il en soit et qu’importe la version, un jour, des déchets prennent feu. Le feu est vite éteint. Ce que tout le monde ignore à ce moment-là est que ce feu continue en sous-sol. Une veine de charbon s’enflamma, et le feu se répandit à travers les mines abandonnées qui couraient sous le sol de la ville.

Au fil du temps, ce feu s’étend dans les galeries souterraines et ne cesse de brûler sous la ville qui avait cependant maintenue une certaine activité minière.

Car le charbonnage a continué dans Centralia jusqu'aux années 1960, quand la plupart des sociétés sont retirée de l'activité. L'extraction de contrebande s’est poursuivie elle jusqu'en 1982. La veine et l'extraction de fosse ouverte sont toujours actifs dans le secteur et il y a encore une mine souterraine qui emploi environ 40 personnes à trois miles à l'ouest de la ville.

 

Cependant des années passent et cet incendie étant depuis plusieurs années impossible à arrêter. Mais on pensait pouvoir le résoudre. Les habitants ne se résolvant pas à quitter ce lieu qui nonobstant ces aléas leur procurait toujours une qualité de vie.

Pendant près de 20 ans, les autorités dépensèrent des millions pour essayer de stopper le feu. On inonda les mines, on creusa des tranchées, on déterra la matière en combustion, mais rien n’y fit…

Et puis, on début des années 80, des choses se sont produites. Les réserves d’essence d’une station service ont atteint une température de presque 80°, la zone se révèle bien sûr dangereuse à plusieurs égards, dont ces émissions de gaz, mais également parce que le sol se dérobe parfois sous les pieds !

En effet, en 1981, un jeune garçon de 12 ans a vu le sol se dérober sous ses pieds, et a plongé dans un trou jusqu'à 45 mètres de profondeur. Il fut sauvé in-extremis d'une mort affreuse ! Et puis on trouvait, parfois, des animaux morts sans raison apparente, comme s’ils étaient plus sensibles que les hommes aux étranges malaises que ces derniers ressentaient parfois…

L’état de Pennsylvanie estime l’extinction de ce « feu souterrain »trop chère et fait évacuer pour de bon le village entier en raison des fumées toxiques qui s’échappent de cet incendie et les émanations de carbone qui ont contaminé la ville.

 

Route crevassée à Centralia 

A partir des années 80, il a fallu se rendre à l’évidence et évacuer la zone contaminée par le monoxyde de carbone qui se dégageait, à travers le sol, de l’incendie souterrain.

 

Tout le monde a été évacué et la ville est aujourd’hui zone interdite.

Des 2 500 habitants de l’âge d’or, il n’en restait que 1000 dans les années 80, aujourd’hui que moins d’une quinzaine. Ceux qui n’ont pas vendu à l’état fédéral au milieu des années 80, quand des fonds ont été accordés aux rachats des habitations et des terrains, ont été expropriés par l’état de Pennsylvanie.

Centralia a cessé d’exister. Même son code postal a été supprimé…en 2002 !

 

Cependant, quelques résidents continuent d'y résider en dépit d'un procès qui n’a pas réussi à inverser la demande d'expropriation.

 

Quoi que le sous-sol brûle et peut techniquement continuer comme ça pendant encore... 250 ans ! C'est le réservoir de « carburant » que contiendrait cette ancienne mine.

 

Désormais dans le comté de Columbia, en Pennsylvanie, il y a une ville que les cartes ne mentionnent plus : Centralia…

….est devenue une petite ville fantôme de Pennsylvanie. Où on ne s’y arrête plus !

A la place du tronçon de route qui y conduisait, de nouvelles routes ont été construites pour qu’on puisse la contourner sans même se rendre compte qu’avant, il y avait quelque chose à traverser.

Si on ignore volontairement la déviation, on découvre alors ce qu’elle contourne : un paysage désolé rempli de maisons abandonnées, de panneaux d’avertissement et d’omniprésents nuages de fumée. Ce sont les restes de Centralia qui fut jadis une petite cité industrielle prospère…

 

 

Article de monSeigneur et monDieu 

 

Publié dans Regard - l'actualité

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