Comment se prémunir contre la dengue ? N° 2
Trop tard ! t'es piqué, BUZZZ !
Au départ je désirais poster l’article N° 1 en ciblant que nos amis antillais vivant là-bas, mais il se trouve que l’actualité niçoise vient de faire part du premier cas « hexagonal » de ce fléau.
Aussi je me suis dit que le moustique somme toute en lui-même est un insecte qui ne dérange pas uniquement parce qu’il gâche certains de nos moments à cause de sa désagréable piqûre, s’informer est déjà une primo-réaction propice à l’action.
Paludisme, dengue, virus du Nil, chikungunya, fièvre jaune, éléphantiasis, le moustique décime, chaque année, des populations entières. Toutes les régions du globe sont touchées par les pandémies. Jusqu’à présent, aucun vaccin, aucun insecticide, aucune campagne de protection n’ont permis d’éradiquer ce fléau. De plus, les moyens de lutte sont coûteux et/ou polluants.
Par ailleurs pour ceux qui jusqu’alors ne sont guère informés de ce qu’il en est du point de vue de la dengue qui sans jeu de mot rend parfois plus que dingue et affecte énormément certains jusqu’à pouvoir causer la mort.
Il n’y a pas lieu de paniquer, mais utile cependant de respecter certaines règles élémentaires préventives et curatives afin d’empêcher sa propagation et/ou de l’enrayer ou même de ne point permettre la récidive.
En effet le fait d’avoir été atteint une fois ne préconise nullement que l’on soit immunisé dans la mesure où selon ce dont je sois informé le vecteur qui sévit aux Antilles l’Aedes Aegypti qui n’est qu’une variété parmi celles existant sur place, peut véhiculer quatre formes de virus de dengue.
Aussi il n’est pas rare comme cela s’est produit au mois d’août pour une amie résidant en Martinique, de se voir atteint sans transition par une autre forme.(1)
En ce qui concerne le cas niçois il est fait référence de l’Aedes albopictus (moustique tigre)qui est aussi un des différents types de moustiques existant, il semble venir en provenance de l’Italie, est surtout connu pour l’épidémie de Chikungunya qui a sévit en 2006-07 en Asie et à l’Ile de la Réunion.
Il a la particularité de piquer surtout pendant la journée et sa piqure est douloureuse. Il appelé moustique « tigre » à cause de sa silhouette noire et de ses rayures blanches, sur l’abdomen et les pattes.
Certaines personnes semblent le confondre avec le chikungunya. Rappelons nous que le moustique n’est qu’un vecteur et donc ce n’est que dans certaines conditions très particulières, qu’il est en mesure de transmettre la dengue ou le chikungunya qui sont des maladies virales.
Aujourd’hui, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya, ni de dengue, en France métropolitaine. Cependant, présent depuis des années en Asie, en Afrique, en Amérique et dans l’Océan Indien, ce moustique s’est installé, depuis 2004, dans le sud de la France.
Heureusement, si le moustique tigre semble bien parti pour coloniser la Côte d’Azur, et au de là, le virus du chikungunya est absent de notre région.
L'insecte ne naît pas avec le virus, il le contracte en piquant un humain malade et dans ce cas là seulement il peut devenir le vecteur de la maladie.
Le Chikungunya est une maladie virale qui provoque des diarrhées, des vomissements, des fortes fièvres, de violents maux de tête, des éruptions cutanées et des douleurs musculaires et articulaires particulièrement invalidantes et pénibles dont on ne connaît pas de cas dans le territoire de la France Hexagonale.
Donc pour le moment pas de danger et pas de panique inutile, mais vigilence.
Comme vous pouvez le remarquer, ces deux moustiques sont, sur leur corps et sur leurs pattes, piquetés des taches blanches, (d’où le nom de moustique tigré d’Asie pour l’aedés albopictus), ils sont de cette manière assez identifiables, alors que les autres espèces de moustiques : culex pipens et anopheles sont eux bien plus grisâtres. Mais j’avoue avoir pu rarement constaté par quel type j’ai pu être piqué !
La dengue est une arbovirose extrêmement répandue et transmise à l'homme par de nombreux vecteurs arthropodes comme les moustiques (Aedes aegypti, haemagogus et sabethes). Elle est habituellement bénigne. Naguère surnommée le "petit palu", la dengue et ses complications peut l’être moins, car ses formes hémorragiques sont redoutables
Il existe différents types de virus.
Les virus (quatre types de flavivirus DEN 1 à 4 sérologiquement différents sans immunité croisée) inoculés dans le sang du sujet piqué se multiplient dans le système réticulo-endothélial puis diffusent dans l'ensemble de l'organisme. Ils entraînent alors dans les tissus des troubles de la perméabilité capillaire, pouvant aller jusqu'à la suffusion hémorragique. Ils confèrent une immunité durable mais seulement pour le sérotype concerné, non pour les trois autres. (1)
Au cours des arboviroses, leuconeutropénie et thrombopénie sont fréquentes. Les formes hémorragiques nécessitent toujours une étude complète de la coagulation (hémostase), et des fonctions rénale et hépatique.
La dengue est une maladie virale due à des virus du genre arbovirus. Elle se transmet d'homme à homme, uniquement par l'intermédiaire d'une piqûre du moustique du genre Aedes, en particulier par les femelles Aedes aegypti, une espèce bien adaptée à la vie urbaine surtout en milieu tropical.
Autre particularité de ce type de transmission, contrairement à la plupart des vecteurs du paludisme, ce moustique se nourrit de préférence sur son hôte humain au cours de la journée. Il pénètre souvent dans les habitations pour s'y reposer et s'y nourrir, et se reproduit dans les collections d'eau ou les réservoirs situés à proximité des habitations.
En conséquence,, Aedes aegypti a envahi les zones urbaines, suburbaines et rurales de nombreuses régions tropicales.
Lors d'une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée et après un délai d'incubation chez le moustique (de l'ordre de quelques jours) et à l'occasion d'une autre piqûre, il peut transmettre le virus à une personne saine.
La dengue ne peut être transmise par contact avec une personne infectée, ni par le moustique vecteur de la fièvre jaune.
La période d'incubation du virus de la dengue dure de 48 heures à 7 jours en moyenne rarement plus mais pouvant atteindre 15 jours.
Après cette période, la dengue « classique » se manifeste brutalement par l'apparition d'une fièvre d'emblée élevée rappelant un tableau de type grippal avec son cortège de symptômes traduisant en fait la réaction immunitaire de notre organisme .
Cet « état grippal » est souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs musculaires intenses et articulaires, d’adénopathies généralisées (inflammation ganglionnaire) et d'une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.
Dès l'apparition de ces symptômes, il est vivement déconseillé de faire de l’auto médication et une consultation chez son médecin traitant est indispensable. La guérison s'accompagne en général d'une convalescence d'une quinzaine de jours. La dengue est une maladie qui, dans la majorité des cas, ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1 % des cas symptomatiques).
Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s'intensifient - des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir - avant de régresser rapidement au bout d'une semaine. La guérison s'accompagne d'une convalescence d'une quinzaine de jours.
Sous cette forme, la dengue, bien que fort invalidante, n'est pas dangereuse.
Sa forme hémorragique, qui représente environ 1% des cas de dengue dans le monde, est par contre extrêmement sévère : la fièvre persiste et des hémorragies multiples, notamment gastro-intestinales, cutanées et cérébrales, surviennent souvent. La guérison peut être rapide, totale et sans séquelles.
Mais, chez les enfants de moins de quinze ans notamment, un état de choc hypovolémique peut s'installer, refroidissement, moiteur de la peau et pouls imperceptible signalant une défaillance circulatoire. L'enfant est agité et se plaint de douleurs abdominales. Il risque la mort en quelques heures s'il n'est pas perfusé.
Dans tous les cas, un diagnostic virologique, précis et rapide, est utile afin de confirmer l'étiologie à la fois pour la prise en charge des patients et pour les systèmes de surveillance de santé publique afin de lancer l'alerte et renforcer les moyens de lutte anti-vectoriels.
Une hospitalisation s'imposera d'emblée devant toute forme sérieuse ou s'aggravant. La réanimation symptomatique spécialisée étant de rigueur devant cette forme compliquée.
Il n'existe pas actuellement de thérapeutique totalement efficace pour traiter les infections dues au virus de la dengue. Faire baisser la fièvre et réhydrater reste la seule conduite à tenir.
Antibiotiques : Ils traitent uniquement les complications de la dengue, ils sont impuissants contre le virus.
Il n'existe ni traitement curatif, ni vaccin actif contre la dengue. Une protection croisée avec le vaccin contre la fièvre jaune aurait été rapportée. La vaccination reste toutefois encore du domaine de la recherche.; le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, il est nécessaire d'éviter impérativement la prise d'aspirine et d'anti-inflammatoires.
D’où la nécessité pour lutter contre le développement d'une épidémie, de mettre en œuvre des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques et la lutte contre l’existence de gîtes propices à la prolifération des dits vecteurs est donc indispensable
Mesures personnelles contre les piqûres de moustiques
L’absence de tout traitement spécifique rend la prophylaxie essentielle. La famille Aedes qui pique pour se nourrir, est surtout active le jour. Toute mesure réduisant l'exposition à ce type de moustiques durant la période où ils s'alimentent permet aussi de réduire le risque de dengue.
Il faut donc veiller à :
- Détruire les larves ainsi que les gîtes potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l'habitat (en supprimant les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l'eau stagnante : vase, détritus, gouttières...).
- Se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d'emploi, en particulier chez l'enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson.
- Protéger l'habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques...).
Sans oublier que :
Tous ces répulsifs sont toxiques de par une possible absorption transcutanée et/ou ingestion et seront donc utilisés avec prudence chez le jeune enfant et contre-indiqués chez la femme et le nourrisson de moins de 30 mois.
Par ailleurs la dengue conquiert de nouveaux territoires
La dengue existe en Amérique latine et centrale depuis les années 80. Au Mexique en particulier, elle se propage rapidement.
La dengue est essentiellement une maladie urbaine, car le moustique vecteur utilise des récipients dans lesquels l'eau s'accumule pour se multiplier. Les images satellites permettent de suivre l'évolution de l'urbanisation, et d'étudier la répartition et le type d'habitat, c'est pourquoi elles sont très utiles pour suivre les risques d'épidémie.
En effet comme nous l’avons vu précédemment l’Aedes albopictus ne vivait qu'en Asie il y a dix ans. Aujourd'hui, il est présent dans les départements de la Corse, du Var et des Alpes-Maritimes et s'est rapidement adapté. N'importe quel point d'eau stagnant leur permet de développer leurs œufs. « Des jouets d'enfant, des vases et même dans des pneus. C'est d'ailleurs par cette voie qu'ils se sont introduits en France.
Ses lieux d'habitation sont, lui aussi, les eaux stagnantes urbaines dans lesquelles il se développe : piscines abandonnées, récupérateurs d'eau des jardins et même fosses sceptiques. «La meilleure solution pour s'en prévenir est encore de vider régulièrement ces récipients ou d'y implanter des prédateurs sortes de poissons par exemple se nourrissant des larves de moustiques ».
TRES BON ET PAS CHER
Clous de girofles mis sur un citron comme l'image ci-dessous fait fuir les moustiques. Un insecticide bon marché et efficace. Le citron est très apprécié par nous, mais pas par les moustiques. Ensuite les clous de girofles aident à combattre les Aedes Aegypti.
AUTRES ASTUCES D’ANTI MOUSTIQUES NATURELS-
Les astuces les plus simples et efficaces :
Également une grosse orange piquée de clous de girofle ... champ d'action 1 mètre. durée 5 heures...à multiplier à plusieurs endroits.
Pour l'extérieur:
Dans une boite de conserve: mélanger quelques feuilles de sauge, 10 clous de girofle, (quelques feuilles de géranium) du papier chiffonné, arrosé de quelques gouttes d'huile de paraffine, ou de bougie fondue faire bruler....les moustiques détestant ce mélange.
Basilic en pot à placer sur la fenêtre...
Consommer de la vitamine B1 ( Thiamine ), nous fait dégager une odeur qui dérange le moustique.
Vit B1: présent dans petits pois-fenouil-maïs-orange-ananas-œufs-etc..
Il ne faut pas oublier aussi les ultrasons qui parfois font de l'effet, voir sur le site www.anti-moskitos.com et la on peut générer des ultrasons les mêmes que ceux utilisés dans tous les appareils du commerce... il paraît que ça marche bien selon l'endroit.
Je crois que la meilleure solution anti-moustique est encore de lutter à sa source : Au niveau de la prolifération, il est déconseillé de vider l’eau dans une canalisation Dans les endroits tropicaux, il est aussi possible de favoriser le développement des grenouilles qui se nourrissent des larves de moustiques.
les bassins, les eaux dormantes, les coupelles des plants en pot et les vases à fleurs dont l’eau n’est pas renouvelée fréquemment !
Surtout ne pas oublier de ne pas se débarrasser des larves en vidant l’eau dans les canalisations où autres lieux (égout, caniveau, etc.)où elles poursuivraient leur gestation et donneraient naissance à de nombreux moustiques.