Fête du Précieux Sang de Notre-Seigneur 1er juillet 2012
Après le mois du Sacré-Cœur, le mois de Juillet est traditionnellement consacré au Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Par cette fête, l'Eglise nous rappelle que c'est exclusivement par Lui, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons été rachetés. A chaque Saint Sacrifice de la Messe, Notre Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre Son Précieux Sang purificateur sur le monde, appelant non la vengeance, mais la Miséricorde du Père...
Le Christ, Fils de Dieu, qui nous a rachetés par son sang, Venez, adorons.
Vous êtes digne, Seigneur, de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car vous avez été égorgé et par votre sang, vous nous avez rachetés pour Dieu.
L’Adam ancien par son crime avait
Gravement perdu le genre humain :
L’Adam nouveau, saint et pieux,
Redonne la vie à tous les hommes.
Lecture de l’Épître de Paul aux Hébreux.(He 9, 11-15)
Mes Frères : le Christ ayant paru comme grand prêtre des biens à venir, c’est en passant par un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’appartient pas à cette création-ci et ce n’est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang, qu’il est entré une fois pour toutes dans le saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle. Car si le sang des boucs et des taureaux, si la cendre d’une génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, sanctifient de manière à procurer la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ qui, par l’Esprit-Saint, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour servir le Dieu vivant ? Et c’est pour cela qu’il est médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, sa mort ayant eu lieu pour le pardon des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis, en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Jean 5, 6 et 7-8.
C’est lui qui est venu par l’eau et par le sang, Jésus-Christ ; non par l’eau seulement, mais par l’eau et par le sang.
Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et le Saint-Esprit : et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : l’esprit, l’eau et le sang : et ces trois sont uns.
Dieu nous a rendus agréables à ses yeux en son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang.
La rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce qui a surabondé en nous.
Étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ.
C’est lui que Dieu avait destiné à être une victime de propitiation, par la foi en son sang.
Le Christ s’est offert une fois, pour effacer les péchés de beaucoup ; une seconde fois il apparaîtra sans péché pour donner le salut à ceux qui l’attendent.
faites, nous vous en supplions, Seigneur, que son Sang devienne pour nous une source d’eau vive jaillissant jusqu’à la vie éternelle.
C’est par son Sang qu’il fut apaisé,
Et qu’il nous accorda le pardon.
Il a plu au Père de se réconcilier toutes choses par lui, pacifiant par le sang de sa croix, soit ce qui est sur la terre, soit ce qui est dans les cieux (Col. 1, 19).
Prière
Dieu tout-puissant et éternel, vous avez établi votre Fils unique rédempteur du monde, et vous avez voulu que votre justice soit apaisée par son sang : faites-nous la grâce, nous vous en prions, de vénérer d’un culte solennel ce prix de notre salut, et d’être ici-bas préservés par sa vertu des maux de la vie présente ; de manière à jouir éternellement de ses fruits dans les cieux. Par le même.
Sermon de saint Jean Chrysostome.
Voulez-vous apprendre la vertu du sang du Christ ? Remontons à ce qui l’a figuré et rappelons-nous sa première image, en puisant aux récits de l’Écriture ancienne. C’était en Égypte, Dieu menaçait les Égyptiens d’une dixième plaie, il avait résolu de faire périr leurs premiers-nés, parce qu’ils retenaient son peuple premier-né. Mais afin que le peuple juif qu’il aimait ne risquât pas d’être frappé avec eux (car ils habitaient tous un même pays), le Seigneur lui indiqua un remède qui devait servir au discernement des Israélites et des Gentils. C’est un exemple admirable et propre à vous faire véritablement connaître la vertu du sang de Jésus-Christ. Les effets de la colère divine étaient attendus, et le messager de la mort allait de maison en maison. Que fait donc Moïse ? « Tuez, dit-il, un agneau d’un an, et de son sang, marquez vos portes ». Que dis-tu, Moïse ? Le sang d’un agneau peut-il donc préserver l’homme doué de raison ? Certainement, nous répond-il ; non parce que c’est du sang, mais parce que le sang du Seigneur y est représenté.
Vivez dans la crainte durant votre pèlerinage ;
Sachant que ce n’est point avec des choses corruptibles,
de l’or ou de l’argent,
que vous avez été rachetés
Lorsqu’ils le virent déjà mort, ils ne rompirent point ses jambes ; seulement un des soldats ouvrit son côté avec une lance et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
(Jn. 19, 33.)
Homélie de Saint Augustin, Évêque.
Traité 120 sur S. Jean.
« L'Evangéliste a employé un mot soigneusement choisi. Il ne dit pas : il frappa son côté, ou, il le blessa, ou toute autre chose, mais : il ouvrit, pour nous dire que s'ouvrait d'une certaine manière la porte de vie d'où jaillirent les sacrements de l'Église, sans lesquels on n'entre pas dans la vie qui est la vraie Vie.
Ce sang qui a été répandu, l'a été pour la rémission des péchés. Cette eau se mêle au breuvage du salut. Elle nous donne bain et boisson. C'est ce que d'avance annonçait l'ordre donné à Noé d'ouvrir, sur le côté de l'arche, une porte par où pussent passer les animaux qui devaient échapper au déluge, et qui préfiguraient l'Église. C'est en vue du même mystère que la première femme a été faite d'une des côtes de l'homme endormi, et qu'elle fut appelée vie et mère des vivants. C'est qu'elle était la figure d'un grand bien, avant le grand mal de la prévarication. Ici, nous voyons le second Adam, la tête inclinée, s'endormir sur la Croix, pour qu'une épouse lui soit formée par ce Sang et cette eau coulant de son côté, pendant son sommeil.
O mort qui fait revivre les morts ! Quoi de plus pur que ce Sang ? Quoi de plus salutaire que cette blessure ? »
Ceux-ci, qui sont vêtus de robes blanches, qui sont-ils ? et d’où viennent-ils ? (Apoc 7, 13).
Ce sont ceux qui sont venus de la grande tribulation, et qui ont lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau. (Apoc. 7, 14).
Ils ont vaincu le dragon par le sang de l’Agneau et par le témoignage de leur parole (Apoc. 12, 11).
Bienheureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le sang de l’Agneau (Apoc. 22, 14).