H1N1, la France, sur le pied de guerre, première aux commandes

Publié le par monSeigneur et monDieu

2flaconsL'INVS a publié le 30 Octobre un bilan sur les stratégies vaccinales mises en place dans le monde, dont 12 pays européens. Les écarts de stratégie entre les pays sont considérables, loin devant les autres, la France est le pays qui a passé la plus grosse commande de vaccins, suivie de près par le Canada et la Suisse.

La France fait état d'une commande de 94 millions de doses, plus 30 millions optionnelles pour 2010 rien que pour les vaccins pandémiques. La commande s'élève à 870 millions d’euros (sans compter 30 millions de doses optionnelles), 1,1 milliard d’euros si on inclut les autres achats nécessaires à la campagne de vaccination, hors coût des personnels de santé pour la vaccination. Nous avoisinons au final des deux milliards d'euros.

Le vaccin n'est pas gratuit, il est payé par la sécurité sociale et les mutuelles !

Pour 62 millions d'habitants, 94 millions de doses ont été commandées. La Suisse et la Suède qui comme la France, proposent à toute personne qui souhaite se faire vacciner de pouvoir le faire n'ont pas d'option pour 2010. Un grand écart avec L’Australie, la Belgique, l’Espagne, la Hollande, le Japon, la Nouvelle Zélande, la Pologne, le Royaume-Uni qui n'ont pas établi de recommandations pour les adultes et les enfants en bonne santé et qui ont choisi de se ranger aux ordres de priorités définis par l'OMS: personnels de santé, femmes enceintes, personnes à facteur de risque. L'Allemagne adaptera sa stratégie en fonction de l'évolution de l'épidémie.

Quelle que soit la stratégie retenue, une ou deux injections, les Français pairont la note.

L'article 10 du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) oblige les mutuelles à contribuer pour 300 millions d'euros à l'achat des vaccins H1N1.

Le 12/11, Roselyne Bachelot avait prévu par amendement de l'article 6 du projet du code de la sécurité sociale que le coût des vaccins achetés via l'EPRUS, soit supporté pour moitié par l'Etat et moitié par l'assurance maladie. La majorité a elle-même rejeté cette proposition. A sa place, c'est l'amendement du rapporteur UMP de la commission des affaires sociales, Alain Vasselle, qui sera approuvé : les 300 millions n'iront pas à l'EPRUS mais à l'assurance maladie.

En répercussion à toutes ces dépenses engagées, au final payées par nos soins, les coûts de santé vont augmenter pour les particuliers.


A aucun moment il n'y a eu de concertation quant à l’organisation de cette campagne. Les politiques menées se sont axées sur une propagande anxiogène, articulée si besoin en manipulant les chiffres, et administrée d’en haut par des circulaires, décrets et amendements.

Le syndicat de la magistrature avait dénoncé, avec raison, le droit et la justice bafoués envers les citoyens. Les libertés fondamentales et la démocratie sont malmenées par le soi-disant principe de précaution, qui conduit en l’occurrence à faire prendre un risque inconsidéré à la santé des Français, par le moyen de vaccins nouvelle génération non testés.

C’est l'inverse qui se passe pour les société pharmaceutiques, lesquelles se voient dégagées de toutes responsabilités légales, et peuvent tranquillement contempler leur cours boursier augmenter de deux ou quatre cent pour cent. L'expérimentation grandeur nature des vaccins nouvelle génération leur ouvre les portes de nouveaux marché et celles, récemment, de l’Elysée.

 

Estelle Etoille.

Complémentairement :
C’est lundi 26 octobre que s'est tenue] à l’Elysée, la 4ème réunion du conseil stratégique des industries de santé (CSIS). Cette table ronde présidée par  Nicolas Sarkozy réunira laboratoires pharmaceutiques et pouvoirs publics avec l’objectif de repenser « l’attractivité du territoire national pour les plus grands groupes mondiaux du médicament et du dispositif médical » et de faire des sciences de la vie « une priorité nationale de premier ordre ».


Les caisses de l'Etat sont vides, mais l'on trouvera encore de quoi contenter l'avidité du secteur pharmaceutique, tout cela sous couvert de nobles mots et d'euphémismes. Le problème, c'est que cela devient vraiment trop voyant.


Source : MyPharma Editions,  CSIS : réunion entre Nicolas Sarkozy et l’industrie pharmaceutique ce lundi à l’Elysée

Traduisez :

  • "Grand Emprunt" : on se donnera une caution morale en invoquant une politique de développement industriel et de l'emploi.
  • "la réorientation de la taxation spécifique" : on baissera les impôts sur les profits gigantesques de l'industrie pharmaceutique, qui pourraient pourtant être utiles à l'Etat en ces temps d'effondrement des recettes fiscales.
  • "le renfort de la Recherche publique dans les Sciences de la Vie" : davantage de fonds publics destinés à la Recherche seront réservés aux laboratoires, comme s'ils n'avaient pas les moyens de se financer eux-mêmes.

En résumé : Pourquoi diable aider un secteur qui n'en a pas besoin ? N'y a-t-il pas déjà eu ce joli cadeau d'un milliard d'euro fait à quatre grands laboratoires au moment de la commande des vaccins ? (Il faut croire que cela a fait des jaloux). En cherchant bien, n''y avait-il vraiment pas d'autres priorités en ce moment ?

- Mais puisqu'on vous dit que c'est pour les "Sciences de la Vie" !


JF.

Lire aussi : CSIS : Nicolas Sarkozy lance un fonds d’investissement de 140 millions d’euros dans les biotechnologies


Source InVS

Source : Site unisfaceauvaccin

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M
<br /> merci pour ces informations<br /> a bientot<br /> <br /> <br />
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