L’Ascension de Jésus Christ au Ciel -( d’apres les visions de Anne Catherinne Emmerich )

Publié le par monSeigneur et monDieu

  

Arrivé près de la montagne des Oliviers, le Seigneur se reposa de nouveau avec eux dans un lieu de plaisance semblable au précédent, mais plus spacieux. Plusieurs des saintes femmes vinrent encore le rejoindre ici. Ce lieu était très agréable et très frais ; l'herbe y était fort haute et j'étais surprise qu'elle ne fût foulée nulle part Il y avait maintenant tant de personnes autour de Jésus que je ne pouvais plus les compter. Tous les sentiers détournés que le Seigneur avait suivis me rappelaient les nombreux sentiers que je vois ordinairement à côté de la route de vie qui mène directement à la Jérusalem céleste et par lesquels la grâce de Dieu nous conduit pour que nous puissions plus longtemps donner au prochain des marques de notre charité. Il me parut aussi que le Seigneur ne suivait ces chemins détournés que par charité pour les disciples, pour consacrer plus de temps à les préparer. Il s'entretint très longtemps avec eux, comme quelqu'un qui va mettre fin à son œuvre et qui est sur le point de se séparer de ses amis. Ils pressentaient maintenant que le moment de la séparation approchait ; toutefois ils ne croyaient pas que ce fut si tôt.

Le soleil s'élevait déjà : mais je ne sais pas si je dis bien, car dans ce pays le soleil ne me paraît pas s'élever autant qu'ici : il paraît toujours plus rapproché. Je ne le vois pas se lever comme ici sous la forme d'un petit globe : il m'apparaît bien autrement resplendissant, et la plupart du temps ses rayons ne me semblent pas si délies, mais semblables à de larges bandes de lumière. J'ai commis une erreur en me servant du terme " s'élever " ; j'aime mieux dire que le soleil partant de l'horizon s'était avancé davantage dans le ciel. Ils s'étaient bien arrêtés ici une heure. Maintenant aussi le mouvement de la vie avait recommencé à Jérusalem et beaucoup de gens s'étaient rassemblés autour de la montagne des Oliviers et se livraient à des entretiens animés. Plusieurs groupes sortant de la ville se dirigeaient aussi de ce côté. On voyait déjà dans le lointain une certaine agitation tumultueuse et les chemins les plus étroits étaient encombrés : cependant il restait un espace vide autour de Jésus et des siens.

Le Seigneur se dirigea alors vers Gethsémani : il gravit la montagne à l'endroit où se trouve le jardin des Oliviers, sans passer par le chemin où l'on s'était saisi de lui.

La foule allait comme en procession sur les divers chemins qui serpentaient autour de la montagne, et beaucoup de groupes se frayaient un passage à travers des buissons, des haies et des clôtures de jardins. Le Seigneur devenait de plus en plus lumineux, et la rapidité de sa marche allait croissant. Les disciples se hâtaient, mais sans pouvoir l'atteindre ; et comme le Seigneur était au haut de la montagne, tout environné de lumière, je vis parmi les personnes qui formaient le cercle autour de lui, toutes celles qui étaient venues de Jérusalem à sa rencontre le dimanche des Rameaux : je vis entre autres, parmi elles, la chère Séraphia (Véronique). Lorsque le Seigneur fut arrivé au sommet de la montagne, il parut resplendissant de blancheur comme la lumière du soleil. et il descendit du ciel vers lui une sphère lumineuse où brillaient toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Tous ceux qui se portaient en avant s'arrêtèrent éblouis et comme aveuglés, formant un large cercle autour de lui. Je vis le Seigneur encore plus lumineux et plus éclatant que l'auréole de gloire qui l'environnait. Il posa sa main gauche sur sa poitrine, et, levant la main droite il se tourna de tous les côtés donnant sa bénédiction au monde entier. La foule se tenait immobile et silencieuse, mais je vis que tous furent bénis. Il ne bénit pas comme les rabbins avec la paume de la main, mais à la façon des évêques chrétiens. La bénédiction qu'il donna au monde me fit éprouver un sentiment très vif de joie intérieure.

Cependant une lumière partant du ciel vint se confondre avec sa propre lumière, et je vis sa forme visible, à partir de la tête, se perdre dans cette splendeur céleste, s'y élever et s'y évanouir en quelque sorte. C'était comme un soleil entrant dans un autre, une flamme se perdant dans une masse lumineuse, une étincelle volant dans une flamme. C'était comme lorsqu'on regarde le soleil en plein midi, si ce n'est que la lumière était d'une blancheur plus éclatante : le plein jour paraissait obscur en comparaison. Je ne pouvais plus voir sa tête, je distinguais encore ses pieds brillants de lumière : mais enfin il disparut complètement, perdu dans la splendeur céleste. Je vis de tous côtés des âmes innombrables entrer dans cette lumière, et disparaître dans le ciel avec le Seigneur. Je ne puis dire que je l'aie vu comme quelque chose qui vole dans l'air et qui va toujours s'amoindrissant, mais je l'ai vue s'élever et disparaître dans une nuée resplendissante.
Avec la nuée lumineuse, il tomba comme une rosée de lumière sur tous les assistants : lorsque l'éclat de la lumière devint tel que les yeux ne purent plus le supporter, toits furent saisis d'effroi et de stupeur. Les apôtres et les disciples étaient ceux qui se tenaient le plus près de Jésus : ils furent la plupart complètement éblouis; tous baissèrent les yeux à terre, et plusieurs se prosternèrent sur leur face. La sainte Vierge se tenait immédiatement derrière eux et regardait tranquillement devant elle.
Au bout de quelques instants, lorsque la lumière se fut un peu affaiblie en s'éloignant, toits les assistants immobiles à leurs places et gardant le plus profond silence, quoique agités par les émotions les plus diverses, suivirent des veux l'apparition lumineuse qui resta encore quelque temps visible, et je vis descendre dans cette lumière deux figures, petites d'abord, mais qui bientôt grandissant, apparurent sous la forme d'hommes vêtus de longues robes blanches et ayant des bâtons à la main comme des prophètes. Ils parlèrent aux assistants : leur voix était éclatante comme le son de la trompette, et il me semblait qu'on devait les entendre de Jérusalem. Sans faire un geste ni un mouvement, ils prononcèrent ces paroles :

" Hommes de Galilée, pourquoi restez vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra comme vous l'avez vu monter au ciel ". Avant ainsi parlé, ces figures disparurent, mais la lumière céleste persista encore un certain temps, puis s'affaiblit par degrés, et enfin s'évanouit de même que le jour se perd dans la nuit. Maintenant les disciples étaient tout à fait hors d'eux mêmes: maintenant ils connaissaient leur sort. Le Seigneur les avait quittés pour retourner à son Père céleste. Plusieurs tombèrent presque évanouis dans l'excès de la douleur et du saisissement. Pendant ce temps--là la lumière céleste disparut tout à fait; ils reprirent des forces et les autres se pressèrent autour d'eux. Beaucoup de personnes formèrent des groupes, et les femmes elles-mêmes se rapprochèrent; ils restèrent ainsi longtemps encore, réfléchissant, s'entretenant et regardant en l'air; puis enfin, les disciples reprirent le chemin de Jérusalem, et les femmes les suivirent. La sainte Vierge, Pierre et Jean avaient l'âme en paix et ressentaient une grande consolation ; mais je vis aussi plusieurs personnes dont le cœur n'était pas touché et qui s'en allaient doutant toujours. Je vis toute cette foule se disperser peu à peu. Il y avait une pierre plate à l'endroit où se lit l'Ascension. Jésus se tenait debout sur cette pierre, lorsqu'il parla pour la dernière fois avant le moment où il donna sa bénédiction, et où il entra dans la nuée lumineuse. La trace de ses pieds resta imprimée sur la pierre comme aussi l'empreinte de la main de la sainte Vierge. (Anne Catherine n'a point dit où se trouvait cette dernière.)
Il était plus de midi lorsque toute la foule s'écoula. Je vis les disciples et la sainte Vierge aller au cénacle. Comme ils se sentaient seuls désormais, ils furent d'abord inquiets, se regardant comme délaissés. Je me disais qu'ils avaient tort puisqu'il leur restait la promesse de Jésus. J'aurais donné ma vie pour la garantir.

Note : Anne Catherine ne reproduisit pas ces paroles qui sont tirées des Actes des Apôtres : elle se borna à dire " qu'ils leur adressèrent quelques paroles. "
(Note du Pèlerin.)


Mais lorsqu'ils furent réunis dans la maison, ils trouvèrent une consolation particulière dans la présence de la sainte Vierge au milieu d'eux, et dans sa contenance calme et assurée : ils mirent toute leur confiance dans la parole du Seigneur suivant laquelle elle devait être pour eux un centre, une mère, une médiatrice, et la paix rentra dans leurs âmes.

Quand ceux qui avaient été témoins de l'Ascension revinrent à Jérusalem, les Juifs éprouvèrent un certain effroi. J'en vis beaucoup fermer leurs portes et leurs boutiques : plusieurs se réunirent ensemble dans certaines maisons. Déjà pendant les jours précédents, je les avais vus particulièrement inquiets et tourmentés : ils le furent aujourd'hui à un haut degré.

l'Ascension de Jésus eut lieu sur le point le plus élevé de la montagne des Oliviers

 

Qui est Sainte Anne-Catherine Emmerich ?

 

Anne-Catherine Stigmatisée allemande - Moniale augustine sécularisée
Née le 8 septembre 1774 à Flamske, près de Coesfeld (Westphalie, Allemagne)
Morte le 9 février 1824 à Dulmen (Westphalie)

Anne-Catherine Emmerich a été béatifiée par l'Église en le 3 octobre 2004.

 

Voici un texte extrait du livre "Les  mystères  de  l'Ancienne  Alliance" recueilli par Clémens Brentano, qui décrit le caractère exceptionnel des dons qui lui furent alloués.

  

La très grande richesse des visions d'Anne Catherine Emmerich nous incite à mettre en tête de ce livre des pages que le lecteur parcourra volontiers avant la lecture du volume, quitte à y revenir avec plus d'attention une fois sa lecture terminée.

Etonnantes révélations que les visions d'Anne-Catherine Emmerich sur les mystères de l'Ancienne Alliance ! Encore toute petite fille, la célèbre stigmatisée westphalienne fut favorisée de la contemplation et sous forme d'images, comme elle le précise elle-même expressément et de nombreuses scènes qui lui montraient la laborieuse préparation par Dieu d'un Peuple Elu avec lequel il voulait faire alliance, pour susciter en son sein une Vierge Immaculée qui donnerait naissance au Christ Rédempteur.

Toutes les visions d'Anne Catherine Emmerich s'ordonnent autour d'un thème unique vers lequel elles convergent : le mystère du Salut, accompli dans le Christ Rédempteur. déjà  dans la toute première vision de la création des anges et chute des esprits rebelles le thème du Salut se trouve évoqué. Et, à la suite de la voyante, nous découvrons avec étonnement la création de l'univers et du premier couple, les merveilles du Paradis, l'histoire du péché originel, celles du Déluge et de la construction de la Tour de Babel nous compatissons aux épreuves de Job et assistons aux malheurs de Jacob ; nous suivons Abraham d'Ur en Terre Promise, et Joseph jusqu'en Egypte au récit biblique, les visions d'Anne Catherine ajoutent une foule de détails pittoresques, d'une rare précision, souvent d'ordre visuel : en effet, tout ceci, Anne-Catherine l'a vu. Il ne s'agit point de méditations ni d'élévations spirituelles, ni de réflexions ou de lumières purement abstraites, mais de visions : regardant et contemplant des scènes hautes en couleur et souvent mouvementées, la petite voyante avait l'impression de regarder son " livre d'images", comme elle le dit si bien.

Au-delà  de la trame biblique, Anne Catherine Emmerich a pu voir plusieurs scènes de l'antiquité orientale : ainsi la vie de Djemchid et d'Hom, descendants de Noé, chefs de tribu et fondateurs d'une religion, le brahmanisme : ainsi les épisodes de la vie de la légendaire Sémiramis, reine de Babylone, et de sa mère Derkétô. Ainsi les pérégrinations et l'œuvre du roi de Salem, le mystérieux Melchisédech, à peine évoqué dans l'Ecriture.

Aucune des visions d'Anne Catherine Emmerich n'est en contradiction avec la Bible. Et l'histoire, l'archéologie, ont corroboré les révélations de la stigmatisée, bien après sa mort : l'utilisation de l'hémione comme animal de trait, la technique de la voéte en berceau à Babylone au IIe millénaire avant Jésus-Christ, l'emploi de mosaïques et de fresques en Mésopotamie, la construction de pyramides pour des cultes astrologiques et orgiaques en Egypte, l'existence et l'œuvre religieuse du faux prophète Hom... Tout cela, l'archéologie l'a découvert, parfois longtemps, après qu'Anne Catherine Emmerich en eut fait mention.

Car elle voyait, elle participait à la vision divine, elle abolissait l'espace et le temps : charisme prodigieux, unique dans l'histoire de l'Eglise. Toutes les visions sur les mystères de l'Ancienne Alliance sont données à Anne Catherine dans la lumière de l'unique Réalité : l'Amour de Dieu pour les hommes, et la manifestation de cet Amour dans le Salut. La Rédemption.

Cette première traduction française des "mystères de l'Ancienne Alliance" est très littérale, précisément pour conserver aux paroles d'Anne Catherine Emmerich leurs mille nuances. et surtout l'expression visuelle des scènes : le verbe " voir" se rencontre partout il eut été facile de le supprimer souvent. mais eut-ce été honnête ? Car c'est le récit d'une voyante exceptionnelle que voici, récit de celle qui fut peut être la plus grande visionnaire de tous les temps.

Publié dans 40 jours--->Pâque

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M
Contrairement à Maria valtorta qui est une imposture totale. ...voir mR Adrien Abauzit qui le démontre et encore Marthe Robin. Sans pour autant condamné Maria valtorta qui doit être victime du jeu du démon
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D
<br /> Tous ces "evangiles" que vous proposez sur ce blog,sont ils reconnus par votre hierarchie catho,ou font ils partis des "apocryphes"comme l evangile de marie de magdala,de philippe de thomas?<br /> Merci de m eclairer<br /> <br /> <br />
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P
ce ne sont pas des évangiles apocryphes, Anne Catherine Emmerich est bienheureuse, c'est avant d'être reconnue sainte, Ste Hildegarde, est ausssi prophète pour notre temps, fut elle aussi gratifiée d 'extraordinnaires visions sur la création, révélant des choses étonnantes sur la première terre où nous sommes toujours mais qui était autre ....reconnue Docteur de l'Eglise, recemment, la plus haute distinction , ce qui veut dire qu il n" y a rien à rejeter dans ces visions, elles sont reconnues parfaitement exactes .