Le Prieuré Notre-Dame du Mont-des-Olivers -1

Publié le par monSeigneur et monDieu

 

Ils ont choisi de se retirer du monde pour mieux faire silence, écouter la parole divine et faire l'expérience de la solitude, une solitude rythmée par la prière, le travail et la vie fraternelle.

 

Rencontre avec ces hommes qui cherchent Dieu.

 

Qui sont-ce ? Serions-nous tentés de demander !

Des moines bien sûr ! Une « espèce » pas si en disparition que ça, comme on tendrait parfois à nous le faire croire.

Plus précisément d’une branche de la grande famille bénédictine.

Celle du monastère bénédictin Notre Dame du Mont des Oliviers à Schœlcher, bien connu des fidèles de Martinique, où le 08/09/2013 à 15h aura lieu l’ordination sacerdotale du diacre Thierry.

 

Cependant en tout premier lieu nous allons faire un petit tour d’horizon de cet univers qui intrigue plus d’un, afin de mieux comprendre le sens de la démarche et de l’engagement du frère Thierry. 

Prieuré Notre-Dame
du Mont-des-Oliviers

 

Le Prieuré Notre-Dame du Mont-des-Olivers a été fondé le 22 avril 1947 par Dom Léonce Crenier, ancien prieur de l'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac.

 

Moines, monastère, voici des mots bien mystérieux, qui souvent intriguent car associés à un retrait voulu du monde, qu'on ne comprend pas très bien, pour se consacrer à Dieu.

 

Cependant, confusément on ressent que Dieu est là, aussi se sent-on attirer à y venir, en grand nombre parfois. Et on y vient, en quête de Dieu avec les aspirations, attentes, espérances, que les moines, qui vivent si près de Dieu, vont être capables de Le donner aux autres ainsi qu’un peu de la paix, de la joie, du bonheur qu’ils tirent de cette promiscuité avec le Divin et de leur retrait de la course effrénée du monde où tant de gens cherchent ce bonheur là où il n'est pas.

 

Cette aspiration au bonheur est commune à la plupart des hommes, les moines n’y font pas exception.

Oui comme tous les autres hommes, les moines cherchent le bonheur, mais à la différence du plus grand nombre, un jour Dieu leur a fait comprendre où le chercher : en étant tout près de Lui, à son service, avec d'autres frères, dans une vie où tout n’est et ne devient que prière. 

 

Il y a fort à dire sur la vie monastique et nous ne pourrons qu’aborder ici quelques aspects. Mais qui peut mieux qu’un moine parler de cette vie monastique. À travers quelques vidéos nous leur laissons donc la parole.

 

Qui sont les moines ?

 

Qu'est ce que la vie Monastique? 

 

 

  La vie Monastique

 

 

La vocation ?

 

 

 

 

Pourquoi la règle du silence?

 

 

chasteté.flv

 

 

 

Les bénédictins sont des moines catholiques. Ils obéissent à la règle monastique rédigée par Benoît de Nursie (saint Benoit) en 529.

 

Devenir moine 

 

L’appel 

« On n'accordera pas facilement l'entrée du monastère 
à celui qui vient s'y engager dans la vie religieuse. » 
Règle de saint-Benoît, chap. 58
 

 

Ceux qui pensent à la vie monastique, commencent généralement en faisant des séjours à l'hôtellerie du monastère. Après un premier contact avec le père Hôtelier, ils peuvent demander à rencontrer le père Maître des novices ou le père Abbé. C'est dans le dialogue avec eux, un discernement est fait afin que les prétendants puissent reconnaître si leur désir correspond à un authentique appel de Dieu.

 

« Le moine est un chrétien comme les autres : il met en œuvre les énergies de son baptême, et tend par le dynamisme de la grâce et de l'Esprit Saint à l'unique fin qui est la vie éternelle. Il est clair pour tous que le moine suit un sentir plu abrupt que la plupart de ses frères : ses renoncements en témoignent visiblement. Mais c'est davantage l'empressement que l'austérité qui caractérise la vie monastique, cet empressement qui vient de l'amour ». Dom Robert Le Gall, Abbé de Kergonan de 1983 à 2001. L'esprit de saint Benoît pour tous, Cahier de l'école cathédrale n. 17, Paris, 1995, pages 63-64

 

« Un moine doit être une personne bien équilibrée. Selon le mot de saint Benoît, il doit chercher Dieu sincèrement, être capable de vivre dans un groupe, simplement et charitablement. Il doit aussi avoir des vertus solides, une aptitude à servir avec cœur et générosité, à être humble et doux, et, par dessus tout, un désir de se convertir et d'apprendre. » 

 

La formation

Après quelques séjours, le père maître des novices propose habituellement un stage au noviciat. Le candidat y partage pendant un temps un peu plus long (une à trois semaines) la vie des jeunes frères en formation sinon des frères.

 

C'est au terme de cette première étape (qui s'étale habituellement sur plus d'une année) que le candidat peut être reçu comme postulant au monastère. Il entre alors dans le temps de formation et de discernement qui prépare aux engagements (vœux temporaires puis vœux solennels) et, éventuellement, aux ordres sacrés (diaconat, prêtrise).

 

Étapes de la formation d'un moine :

 

• Le candidat est d'abord Postulant (= celui qui demande) : cela dure de 1 à 2 ans, pendant lesquels il reçoit une initiation de base à la vie du moine et commence les apprentissages du latin, du chant grégorien, de la vie liturgique et de la vie commune.

 

• S'il persévère, il est admis comme Novice (= le nouveau, l'apprenti) : cela dure de 1 an à 1 an et demi, période de préparation directe aux premiers engagements ; la formation porte surtout sur la Règle et la spiritualité de saint Benoît, la liturgie, l'histoire monastique. Il approfondit sa foi et entre en contact avec la tradition bénédictine. C'est durant cette période, soit environ un mois après son entrée, que le postulant reçoit l'habit monastique. Les autres moines bénédictins, sont généralement vêtus de noir, les moines de Terreville ont adopté l'habit blanc.

Après cette première année commence l'année de noviciat canonique, temps fort de probation qui prépare à la profession. Le novice y approfondit son projet de vie et continue d'être initié à la vie monastique.

 

• Au terme du noviciat, le novice peut être admis par le père Abbé, qui prend conseil du maître des novices et consulte la communauté par vote, à prononcer un premier engagement : les vœux temporaires sont pour une durée de trois ans ; ils peuvent être renouvelés ; le moine est alors Profès Temporaire. Dans un premier temps, il reste sous la conduite du maître des novices, puis il est intégré à la communauté.

 

• Au terme de ce chemin, le Profès peut être admis par le père Abbé à prononcer un engagement définitif. C'est la profession solennelle. Au cours de l'Eucharistie, le frère prononce devant tous des vœux qui expriment le don qu'il fait de sa personne au Christ Jésus : vœux de stabilité, de conversion de vie et d'obéissance. Il signe la charte de cette profession et la dépose sur l'autel. Il est alors pleinement moine, membre à part entière de la communauté, ayant « voix au chapitre ».

 

• Pour ceux que le père Abbé y appelle, les ordres sacrés (diaconat et sacerdoce) sont reçus au moment opportun soit au terme de la formation théologique soit plus tard.

 

 

Ainsi que l’indique notre préambule, nous nous centrons plus ici sur les moines bénédictins.

On désigne par Bénédictins l'ensemble des communautés monastiques qui se rattachent a la règle de saint Benoît. Ils partagent leur temps entre la prière commune au chœur, la prière personnelle, la lecture de la parole de Dieu et le travail. Il s'agit de moines vivant en communauté sous l'autorité d'un père Abbé. Saint Benoît définit au VIe siècle des règles de vie monastique pour les moines du Mont Cassin, s'inspirant pour cela des règles de vie des premiers moines Égyptiens du IVe siècle. Cette règle fera rapidement la conquête de l'Europe en attendant de faire celle du monde. Les Bénédictins ont forme au cours des siècles plusieurs grandes familles. Cette diversité manifeste la vivacité de la règle et la richesse de son enseignement.

La Règle de Saint-Benoît contient une richesse de doctrine spirituelle propre à conduire tout chrétien sur le chemin de l'Évangile. Les oblats et les oblates sont des laïcs ou des prêtres qui souhaitent vivre dans le monde selon l'esprit de saint- Benoît. Par leur ?oblation?, c'est-à-dire l'offrande d'eux-mêmes au Seigneur, ils s'attachent à une famille monastique et s'engagent à incarner dans leur vie l'esprit de la Règle. Le moine bénédictin est un ?cénobite?, c'est-à-dire qu'il vit en commun. Le monastère rassemble des personnes qui partagent le même idéal et les habiletés de chacun y sont mises au service de tous pour construire une communauté selon l'Évangile. La vie communautaire tisse entre les membres de la communauté un esprit familial.

Elle rend possible la découverte de soi-même, l'accueil de l'autre et l'amour de Dieu. Car amour de Dieu et amour du prochain sont indissociables, et l'Esprit Saint est à l'œuvre dans le cœur du moine pour le conduire vers une plus grande charité. Le candidat à la vie monastique entre habituellement en contact avec le maître des novices à l'occasion d'un séjour

 

Le monastère est une école

Saint Benoît a voulu que le monastère bénédictin soit une école. Jésus n’y appelle pas des hommes déjà parfaits, mais des débutants (73, 1). Dans cette école tous sont des disciples, et le maître est le Christ.

Saint Benoît précise: «Il revient au maître de parler et d’enseigner; se taire et écouter convient au disciple» (6, 6). 

C’est pourquoi, dès les premiers mots de sa Règle, il invite chacun à se mettre à l’écoute du Seigneur:«Écoute, mon fils, les préceptes du maître et tends l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’exhortation d’un père si bon et mets-la en pratique» (Pr 1).

Pour favoriser l’écoute, le silence et une part de solitude sont indispensables. Et la mise en pratique requiert la docilité par une conversion sans cesse renouvelée.

École du service du Seigneur

Saint Benoît contemple le Christ: le Maître s’est humilié, se faisant le serviteur de tous. «Il s’est fait obéissant jusqu’à la mort» par amour pour son Père et pour tous les hommes ses frères.

Le moine fait siens ces mots de saint Paul: «Le fils de Dieu m’a aimé et il s’est livré pour moi» (Ga 2, 20). Comment répondre à cet amour? Saint Benoît nous le dit: «Reviens par le labeur de l’obéissance à celui dont t’avait détourné la lâcheté de la désobéissance».

Et il poursuit: «A toi, qui que tu sois, s’adresse à présent ma parole, à toi qui renonces à tes volontés et prends les armes très puissantes et glorieuses de l’obéissance pour combattre au service du Seigneur Christ, le vrai roi» (Pr 2-3).

Ainsi le monastère est une école pour apprendre à servir le Seigneur, à ne rien préférer absolument au Christ (72, 11).

Les vœux de religion

Par son baptême tout chrétien s’engage à renoncer au mal. N’ayant rien de plus cher que le Christ, le moine choisit librement par des vœux de renoncer aussi à des biens véritables. Il se rend ainsi plus disponible pour accueillir avec bonne volonté, vigilance et docilité l’amour de Dieu et pour y répondre en s’ouvrant à sa volonté.

Ainsi, à l’exemple de Jésus, il renonce à toute possession personnelle pour mieux le suivre (cf. Mt 19, 21). Il renonce à fonder une famille pour être totalement aux affaires du Seigneur (1 Co 7, 34). Et il renonce à se diriger en suivant sa volonté propre pour mieux obéir à la vérité (1 Pe 1, 22).

École de prière

Jésus disait: «Il faut prier sans cesse, sans jamais se lasser» (Lc 18, 1). Ses disciples lui demandaient: «Apprends-nous à prier!» De même le monastère est une école de prière principalement grâce à la liturgie.

L’Église confie particulièrement aux moines sa prière communautaire publique, qui est pour saint Benoît l’œuvre de Dieu par excellence, à laquelle le moine ne doit rien préférer (43, 3).

C’est pourquoi, comme l’église est le cœur du monastère, de même la prière liturgique occupe la première place dans l’horaire du moine. Chaque jour les frères célèbrent solennellement la messe de communauté.

Pour le service liturgique du monastère, le Père Abbé appelle quelques-uns parmi les moines à devenir diacres ou prêtres.

Sept fois par jour, selon la parole du psaume (118, 164), les frères se rassemblent pour sanctifier les heures par la prière liturgique.

De plus chaque jour le moine occupe le meilleur de son temps à la lecture méditée de la Parole de Dieu (lectio divina), à la prière intérieure, à la récitation du chapelet.

Pour favoriser le recueillement, saint Benoît ordonne qu’on ne fera et on ne déposera rien dans l’oratoire qui n’ait rapport à la prière (52, 1). C’est pourquoi chaque moine habite une cellule séparée, où il prie, travaille et dort.

Le monastère est aussi une famille

Comme l’Église et en elle, le monastère est un corps dont chaque moine est membre. Le Christ nous rassemble de toute race, langue, peuple et nation pour vivre ensemble en enfants de Dieu et nous laisser conduire par son Esprit, pour nous aimer et nous servir mutuellement. C’est lui qui a choisi nos frères. Ainsi la communauté bénédictine est une grande famille. Le moine choisit d’y rester toute sa vie par le vœu de stabilité.

Saint Benoît donne parmi les « instruments des bonnes œuvres » ceux de « vénérer les anciens » et « d’aimer les jeunes » (4, 70-71). « Les moines, recommande-t-il encore dans un autre chapitre, s’honoreront mutuellement de prévenances... Nul ne recherchera ce qu’il juge utile à soi-même mais ce qui l’est à autrui... Ils se prodigueront entre frères un amour désintéressé » (72, 4.7-8).

Les Bénédictins lies a l'Abbaye de Solesmes sont appelés congrégation de France: il s'agit des Monastères de :

Ligugé, Saint Wandrille, Hautecombe, Wisques, Paris, Kergonan, Randol, Solesmes et Fontgombault.

Les Bénédictins liés a Subiaco forment la province française de la congrégation de la stricte observance :

La Pierre-qui-Vire, en Calcat, Belloc, Tournay, Landevennec et Saint Benoît sur Loire;

Une troisième famille est affiliée aux moines italiens du Mont Olivet ;deux monastères: le Bec Helloin et Maylis. On les appelle les Olivetains.

On compte aujourd'hui 12000 Bénédictins répartis dans 800 Monastères dont environ 750 en France repartis dans 18 Monastères

 


Publié dans Religion

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article