Ma retraite de 30 jours – 1re partie - Père Melvin - Lundi 8 octobre 2012 ... Retraite de 30 jours faite en 1990 …
Nouvelles données par Père Melvin
Chers amis,
J’ai décidé de partager avec vous l'expérience que j’ai vécue lors de ma retraite de 30 jours à Jérusalem, en 1990. C’est la plus grande retraite de toute ma vie. J’ai passé la moitié de cette période à vivre la passion et la mort de Notre Seigneur d’une façon très particulière. J’espère que vous apprécierez cette lecture.
Traduction : RF
Ma retraite de 30 jours – 1re partie
J’ai fait une retraite de 30 jours à Jérusalem, du 18 avril au 18 mai 1990. Ce fut pour moi un temps de grâce extraordinaire, consacré pour la moitié à la passion et à la mort de Notre-Seigneur. J’ai vécu alors, dans une mesure limitée, les souffrances, l’agonie et la mort que Jésus a subies pour nous. Ainsi qu’il me l’a ordonné, j’ai tenu un journal de cette période. Le voici.
Mercredi 18 avril – La Sainte Messe a été célébrée à 17 heures à l’intention de tous les retraitants (une quarantaine), pour commencer ce mois d’intériorité avec le Seigneur. Dans son homélie, le Père Luc Lefief, M. Afr., mon directeur spirituel, a demandé à tous de faire l’ascension de la montagne menant à l’union avec Dieu. Il a dit que Dieu nous y attendait et qu’il avait quelque chose de spécial à nous dire. « Ouvrez-lui votre cœur et écoutez‑le », a-t-il ajouté. L’Eucharistie nous a permis de nous prosterner en adoration devant le Seigneur, de reconnaître notre petitesse et le grand besoin que nous avons de lui. Après la Messe, nous avons eu une conférence d’une demi-heure sur les dispositions requises en ce début de retraite.
Jeudi 19 avril – Voilà une journée de complétée à la retraite. Elle s’est passée dans le silence complet – nous ne parlons qu’à notre directeur spirituel. J’ai vu le Père Luc à 10h45; nous avons eu un entretien de 45 minutes. Il m’a expliqué comment il souhaitait que la retraite se déroule. Nous avons convenu d’un horaire : je ferai chaque jour quatre méditations d’une heure. Je lui ai confié que depuis cette nuit, une certaine obscurité m’envahissait et que je ne pouvais l’expliquer. « Nous parlerons de cela demain », a-t-il dit. Aujourd’hui j’ai fait mes quatre méditations d’une heure. J’ai demandé spécialement au Seigneur de me guider au cours de la retraite afin qu’elle soit pour moi une étape importante dans ma vie et dans mon cheminement vers lui.
Il a fait très beau, très ensoleillé toute la journée, et la température était idéale. Les habitants des alentours, musulmans pour la plupart, nous accompagnent dans notre retraite puisqu’ils sont en plein ramadan, leur fameux jeûne d’un mois. Ils termineront la semaine prochaine, au bout de 28 jours seulement, vu qu’ils suivent le mois lunaire. J’ai prié pour eux aujourd’hui.
Vendredi 20 avril – J’ai revu mon directeur spirituel, et nous avons parlé de cette obscurité qui perdure. Je lui ai dit également que j’avais l’impression d’être absorbé dans la passion et la mort de Notre-Seigneur et que je ne parvenais à me concentrer sur rien d’autre. Selon lui, ce n’est pas normal et je dois essayer de méditer sur d’autres sujets. Il m’a demandé de méditer sur la transfiguration de Jésus. Pendant une heure, donc, j’ai tenté de réfléchir à cette scène, mais en vain. Quel rude combat intérieur pour moi. Comme je suis en retraite maintenant, je ne sors plus pour visiter les Lieux saints de Jérusalem. Je suis malgré tout très conscient de me trouver dans la Ville sainte par excellence, d’une importance centrale pour les trois religions : Judaïsme, Christianisme et Islam. Ma présence ici a une grande importance à mes yeux, car Jésus a marché dans les rues de cette ville, a prié dans son Temple, y a guéri des malades, dont certains se tenaient dans la cour de la maison de retraite où nous séjournons (près de l’église Sainte-Anne). C’est dans cette ville qu’il nous a donné le Notre Père et a institué l’Eucharistie, lors de la Dernière Cène avec ses apôtres. C’est ici que Jésus a souffert sa passion. Son agonie a eu lieu au jardin de Gethsémané, juste de l’autre côté de la rue où nous nous trouvons. Son procès devant Ponce Pilate s’est tenu à seulement quelques mètres de notre maison, et le Chemin de croix a commencé à la porte de la maison. Sa crucifixion, sa mort et sa résurrection se sont déroulées à une dizaine de minutes à pied de l’endroit où nous habitons et l’Ascension est survenue au mont des Oliviers, qui surplombe le jardin de Gethsémané. Enfin, la Pentecôte, descente de l’Esprit Saint sur les apôtres, s’est passée à seulement 15 minutes de marche de l’église Sainte-Anne. Oui, vraiment, il fait bon d’être ici.
Du blog : J’ai omis de poster le N°1 du récit de la retraite, par ailleurs le 14 Père Melvin a reposter ce N°1, ainsi que le N°6 que certains ont mal reçu, donc voilà….
Par ailleurs, bien que je n’ai pas encore réintégré mon domicile, je suis revenu de la Terre Sainte et j’ai bcp de pain sur la planche côté traduction car il y a fort à dire sur ce qui vient à nous et que nous devons abordé non dans la peur comme en 2009, où diverses supputations faites étaient de nature à créer plus un vent de panique que le nécessaire abandon et confiance en Dieu qui peut nous amener à collaborer réellement au plan de salut du Maître. Ce qui nécessite d’apprendre à accepter l’humiliation sans broncher et de ne pas méprise même ceux qui semblent n’avoir aucun respect ni de Dieu, ni d’eux mêmes et de nous.
Je ne sais pas où vous en êtes de votre progression spirituelle, moi j’en suis fort loin et j’en ai bien pris conscience durant mon périple. À chacun donc de faire son examen de conscience à partir de la simplicité de vie du Seigneur, de Son amour toujours agissant quel que soit les circonstances et surtout durant Sa passion pour essayer de comprendre Son message. Notre Mère des Douleurs nous attend au pied ce la Croix pour nous y aider en cette année de la Foi.
Pour ceux qui se posent la question : Je vous ai eu tous en pensée et présentés dans la prière à chaque Eucharistie, lieu clef de la vie de Notre Seigneur, et après Sa vie terrestre, c.à.d. au mur des lamentations. Je n’ai point omis ceux qui m’avaient demandé de prier pour un des leurs… Bien à vous en Christ !