Peut-il être moral d’Assassiner ?

Publié le par monSeigneur et monDieu

Qu’une grande revue de la bioéthique soit même à s’interroger sur ce qui fait que le meurtre soit mauvais, cela rend perplexe, et amène à se demander où va le monde !

 

Écrit par Gary J. Isbell

 

 

Si l'euthanasie suit comme une conséquence logique de l'avortement, alors pourquoi ne pas tuer ceux qui sont censés avoir perdu l’autonomie et les capacités fonctionnelles, afin de prélever leurs organes ? Ces arguments peuvent être trouvés dans un article récent dans le Journal d’Ethiques Médicales intitulé «  Qu'est-ce qui Fait que le Meurtre soit Mal ? » Par Walter Sinnott-Armstrong et Franklin Miller.

 

Les auteurs tentent de brouiller le bien et le mal en suggérant que si une personne a perdu ses capacités fonctionnelles, par conséquent, son autonomie, il n’est pas mieux loti vivant que mort. Ainsi, disent-ils, il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas prendre d’abord ses organes  et accélérer son passage. Un des principaux arguments qu'ils présentent, c'est que il n'y a pas de définition claire du meurtre légitime. Ils ont même erronément cité des cas où de nombreuses religions soutiennent de justes guerres et tueries dans des circonstances justifiables tels que l'autodéfense. Ils citent même faussement les cas où beaucoup de religions supportent les justes des guerres et tuent dans des circonstances justifiables comme l'autodéfense.

 

S'ils avaient seulement cherché la définition de l'homicide et du meurtre, ils auraient limité une grande partie de leur long discours. Selon Merriam Webster, tuer est priver une personne de la vie ; causer la mort. Assassiner est le crime de tuer illégalement une personne, en particulier avec malice et préméditation.

 

Toutefois, une telle position n'est guère surprenante dans la culture de mort d'aujourd'hui où l'avortement traite l'enfant à naître d'une manière similaire. Si un enfant à naître peut être éliminé au « profit » de la mère, alors pourquoi ne pas permettre la prise de la vie humaine mature pour le bien de la vie dans le besoin de greffes ? Tout comme l'enfant à naître, qui n'a aucune « des capacités fonctionnelles » en dehors de l'utérus peut être tué, ceux qui ont perdu la totalité de leurs capacités fonctionnelles peuvent également être sacrifiés. Ils font valoir que tuer une personne dans cet état ne leur fait aucun mal, car cela ne provoque aucune douleur et ils concluent que, si la mort est distincte de l'invalidité totale, elle n'est pas pire.

 

Sinnott-Armstrong et Miller ont commodément ignoré vingt siècles de doctrine enseignée et soutenue par les saints, les médecins et les chercheurs de la Sainte Église Catholique. Ils rejettent les enseignements de la civilisation occidentale sur la loi naturelle et l'éthique qui garantissent la primauté du droit. Tous ces enseignements concernant l’assassinat sont, et ont toujours été, simples et claires. Assassiner est toujours mal peu importe les circonstances, même quand le motif est soi-disant pour soulager la douleur et la souffrance. Il est évident que l’assassinat (le meurtre) et l'euthanasie violent la charité et la justice dues à la fois à Dieu et à l'homme. La vie humaine est un don de Dieu qui reste souverain sur elle et l'homme n'a pas le droit de détruire délibérément ce qui appartient à Dieu. [1] En outre, le meurtre délibéré d'une personne innocente porte atteinte à la dignité et au droit à la vie que chacun a en tant qu’image de Dieu et lieu sacré étant mis à part par le Créateur de toutes les créatures terrestres. [2]

 

Qu’une grande revue de la bioéthique soit même à soulever la question de ce qui fait que le meurtre soit mauvais, cela rend perplexe, et amène à se demander où va le monde. Comme le problème de l'avortement qui attaque l'enfant à naître, si ces opinions sur la vie augmentent la traction dans notre système judiciaire, il y aura peu de choses à protéger du caractère sacré (de l'inviolabilité) de la vie une fois qu'un bureaucrate décide que quelqu'un n'est plus autonome, productif ou en possession de capacités fonctionnelles suffisantes.

 

 

1. Catéchisme de l'Église catholique, nn. 2258, 2260, 2277, 2280

2. Gen 1:26-28, 2:19-20

Publié dans 40 jours--->Pâque

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