Que dit Jésus dans (Matthieu 24 : 36) : « … du jour et de l'heure, personne ne le sait…, mais le Père seul » Article de Henri Viaud-Murat
Voici le 2ème texte qu’un des lecteurs du blog : mario bond soumet à notre attention, à vous de lui donner votre avis.
Précédent article : Article de Russ Pickett : A quelle époque de l'année pourrait se produire l'Enlèvement ?
Article de Henri Viaud-Murat :
C'est en faisant une recherche sur la Fête des Trompettes que nous avons compris ce que le Seigneur Jésus avait voulu dire quand il avait dit :
"Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul" (Matthieu 24 : 36).
Les Chrétiens ont été, pendant des siècles, séparés de leurs racines Juives. A cause de cela, ils ne sont plus en mesure de comprendre la signification de certaines expressions de l'Hébreu, ni de certaines coutumes Juives.
En prononçant cette phrase, Jésus, en réalité, voulait clairement dire à Ses auditeurs Juifs : "Faites attention ! Je reviendrai un jour futur de la Fête des Trompettes !"
En effet, la Fête des Trompettes était la seule Fête de l'Eternel dont on ne pouvait connaître à l'avance ni le jour ni l'heure ! Toutes les autres fêtes commençaient en général au milieu d'un mois, ou après le commencement d'un mois. La Fête des Trompettes était la seule à commencer le premier jour d'un mois.
Les Juifs suivaient le calendrier lunaire. Chaque nouveau mois commençait immédiatement après la nouvelle lune, dès le moment où l'on commençait à apercevoir le début d'un mince croissant de lune. Chaque nouvelle lune, qui marquait le début de chaque mois, était donc un moment très important, qui était d'ailleurs fêté.
La nouvelle lune est l'opposée de la pleine lune. Douze fois par an, la lune devient "noire" et disparaît de la vue. Puis elle réapparaît, sous la forme d'un fin croissant, qui va grandissant jusqu'à la pleine lune. Puis la lune entre dans une phase décroissante, jusqu'à la nouvelle lune suivante. Au moment de la nouvelle lune, la lune est complètement invisible pour l'œil humain.
Aujourd'hui, nous avons des calendriers précis qui nous indiquent toutes les phases des changements de lune. Il n'en était pas ainsi dans l'Antiquité. Les Juifs devaient observer attentivement les phases de la lune. Car il fallait pouvoir calculer précisément les dates des Fêtes de l'Eternel.
L'une des grandes responsabilités du Sanhédrin était donc de fixer avec précision la date de chaque nouvelle lune, pour marquer le point de départ de chaque nouveau mois. Il devait informer le peuple du moment précis du début de chaque mois. Dès que la nouvelle lune était annoncée, le premier jour du nouveau mois commençait. En Hébreu, ces observances étaient toujours considérées comme des moments sacrés, des "meodim." Ces moments appartenaient à Dieu, et personne n'avait l'autorité de les modifier. Ceux qui l'auraient fait auraient commis un grand péché. Ces moments précis étaient observés en raison de leur implication messianique.
Le septième mois, Tishri, était particulièrement important, parce que c'était le seul qui comportait une sainte convocation dès le premier jour du mois. Cela posait un problème unique en son genre. En effet, personne ne pouvait commencer à observer la Fête des Trompettes avant d'avoir entendu, de la bouche du Chef du Sanhédrin, la parole sacrée traditionnelle : "Sanctifié !" Personne ne pouvait commencer à préparer et à observer cette fête, tant que l'on ne connaissait ni le jour ni l'heure où celle-ci pouvait être déclarée.
En effet, selon les phases de la lune, chaque mois comportait vingt-neuf ou trente jours. Le mois, nous l'avons vu, commençait à partir de la nouvelle lune. Mais celle-ci n'était pas toujours observable avec précision. Cela dépendait aussi des conditions atmosphériques. Le Sanhédrin devait donc se réunir dans la "salle des pierres polies," et attendre la déclaration de témoins dignes de foi, qui avaient pu observer avec certitude le début de la nouvelle lune. Deux témoins de confiance étaient préposés à cet effet, et entretenus sur les fonds publics.
Si la nouvelle lune était observée au commencement du 30e jour (ce qui correspond au soir du 29e jour), le Sanhédrin déclarait alors que le mois précédent ne comporterait que 29 jours. C'était un mois dit "imparfait." Le début du nouveau mois de Tishri était immédiatement signalé dans tout le pays, et même dans toute la diaspora, par un système de tours de guet qui allumaient des feux visibles à de longues distances dans la nuit.
Si les témoins crédibles ne s'étaient pas présentés au soir du 29e jour, c'était le jour suivant, c'est-à-dire le soir du 30e jour, qui était considéré comme le commencement du nouveau mois. Dans ce cas, le mois précédent comportait 30 jours, et était déclaré "complet."
Les Juifs ne savaient donc jamais d'avance si la Fête des Trompettes allait commencer le 30 du mois d'Elul, ou le 1r du mois suivant, le mois de Tishri. Elle pouvait commencer l'un ou l'autre de ces deux jours. Ils ne savaient pas non plus à partir de quelle heure la Fête des Trompettes allait être annoncée. Pour cela, il fallait connaître l'heure exacte de l'apparition du premier croissant de la nouvelle lune. C'est pourquoi, même aujourd'hui, la Fête des Trompettes est une fête qui dure deux jours (en dehors d'Israël).
Dès que le jour et l'heure du début de la Fête étaient proclamés, on faisait retentir le "shofar," pour une "sainte convocation" de tout le peuple. Cela marquait un temps de repos. La moisson devait s'arrêter (encore un signe prophétique), et le peuple se rendait au Temple pour célébrer la fête.
On comprend l'importance de la juste détermination de la Fête des Trompettes, car de cette date allait aussi dépendre la détermination exacte des deux fêtes suivantes, celle du Yom Kippur et celle de la Fête des Tabernacles, un peu plus tard dans le même mois.
Les paroles de Jésus s'appliquent donc parfaitement à la Fête des Trompettes, dont personne (sauf le Père) ne connaissait jamais ni le jour ni l'heure. Notez bien que Jésus ne parle que du jour et de l'heure de Son retour. Mais tous les premiers Chrétiens, qui étaient des Juifs convertis, savaient que le Seigneur avait laissé entendre qu'il reviendrait lors d'un jour futur de la Fête des Trompettes. Si l'on ne connaissait ni le jour ni l'heure du début de cette fête, on savait du moins qu'elle devait se produire à l'époque de la nouvelle lune de Tishri.
De même, si nous ne savons ni l'année, ni le jour ni l'heure de l'Enlèvement de l'Eglise, nous devons savoir qu'il se produira au début d'une future Fête des Trompettes, tout au moins si cette analyse est exacte, et confirmée dans les cœurs par le Saint-Esprit et la Parole de Dieu.
L'apôtre Paul savait que le jour de la résurrection serait celui du retentissement du shofar (1 Cor. 15 : 52 ; 1 Thes. 4 : 16).
Il est intéressant de savoir que, dans la tradition Juive, la résurrection des morts devait se produire le jour du Rosh Hashanah. C'est pour cela que de nombreux Juifs font graver un shofar sur leur tombe. Toujours selon la tradition Juive, le Jour du Rosh Hashanah marquait l'ouverture des portes du Ciel, pour que les justes puissent y entrer. C'est une nouvelle indication du fait que la résurrection des Chrétiens doit se produire le jour du Rosh Hashanah. Les Juifs et les Gentils convertis au Messie ressusciteront ce jour-là. Ceux qui L'auront rejeté ou méconnu devront passer par les "jours redoutables" de la Tribulation.
Zacharie dit, à propos de l'attaque de Jérusalem par toutes les nations, à la fin de la Tribulation :
"Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né" (Zacharie 12 : 10).
Ce sera le grand Yom Kippur, le dixième jour d'un septième mois, jour où tous les survivants des Juifs se repentiront et se convertiront à Jésus-Christ. Puis, peu après :
"Voici, le jour de l'Eternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem ; La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées ; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville. L'Eternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient ; la montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, et il se formera une très grande vallée : une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi… Et l'Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura point de lumière ; Il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Eternel, et qui ne sera ni jour ni nuit ; mais vers le soir la lumière paraîtra… Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour se prosterner devant le roi, l'Eternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles" (Zacharie 14 : 1-7, 16).
L'Eternel habitera à nouveau au milieu de Son peuple, et ils fêteront ensemble la grande Fête des Tabernacles, le quinzième jour du même septième mois.
L'attente de l'Enlèvement doit être un temps de réveil et de préparation spirituelles pour l'Eglise.
Il est encore temps pour tous ceux qui se sont écartés du Seigneur ou qui se sont attiédis de revenir à Jésus et de se repentir. Le Seigneur fera encore grâce et rétablira, car Il veut que tous soient sauvés.
Nous vivons une époque solennelle, celle de la manifestation de l'Antichrist, et du retour proche de Jésus-Christ pour enlever Son Eglise et juger les rebelles. Il est urgent de choisir notre camp, qui doit être celui du Seigneur ! Ceux qui Lui appartiennent sauront entendre la voix du Saint-Esprit.