Saint Pérégrin (1265 – 1345) patron des malades qui souffrent de maladies incurables, notamment du cancer
Invoqué pour la guérison des maladies de longue durée, du cancer, du sida, des maladies contagieuses, des maladies vénériennes, tumeurs, ulcères, pour la guérison de ceux qui sont aux prises avec des problèmes de violence, mais aussi pour avoir un accouchement heureux.
Pour répondre à de nombreuses demandes exprimées, voici la biographie suivie de quelques prières.
Pérégrin est né à Forli vers l'an 1265. Il est fils unique et descendant de la lignée des Laziosi du côté paternel. Seule une tradition qui remonte aux premières décennies du XVIIe siècle (et donc difficilement contrôlable), identifie les parents du Saint sous les noms de Bérenger[« Berengario »] Laziosi et Flora [« Fiora »] des Aspini.
Selon cette source, sa mère, Flore d'Aspin, trouve dans sa foi profonde la raison du prénom qu'elle lui donne: Pérégrin (Pellegrino) qui veut dire pèlerin. «Nous sommes tous des pèlerins sur cette terre. La patrie, c'est le ciel,» dit-elle.
Fils unique et très aimé de ses parents, Pérégrin reçoit d’eux une éducation chrétienne de sages conseils et surtout le bon exemple.
Malgré cela, Pérégrin, jeune garçon fougueux, violent, et dur, se joint à un groupe rebelle contre le Pape Martin IV. Pérégrin ne veut pas que Forli appartienne aux États-Pontificaux... le Pape jette un interdit sur la cité: les cloches ne sonneront plus et on ne pourra pas offrir le Saint-Sacrifice de la Messe.
En raison de cette rébellion sévissant à Forli (1282-83), à la demande du Pape, le père Philippe Bénizi (Saint Philippe Bénizi (+l285)) prieur général des frères Serviteurs de Marie voulant ramener Forli à la communion avec le Pape s’y rend pour prêcher la paix et la réconciliation des uns et des autres, puisqu’entre opposants on se méprisait, et les familles se divisaient.
Philippe n'est pas reçu. Il est chassé, et même Pérégrin se jetant sur lui, le gifle en plein visage. Le père Philippe conserve sa paix et quitte Forli, tout en priant pour la conversion de son jeune assaillant.
Son attitude sereine touche profondément Pérégrin qui pris de remords, le rejoint, se jette à genoux et lui demande pardon. Philippe l'accueille avec miséricorde. Repentant, Pérégrin vient le rejoindre, il et demande au père Philippe de lui pardonner le sacrilège!
En bon père, Philippe pardonne et lui recommande d'entrer dans sa communauté.
À l'âge de 18 ans, c'est la Sainte Vierge qui invite Pérégrin à se joindre aux Servites de Marie à Sienne. Là, il est accueilli par des frères qui aiment prier.
Dès lors, la vie de Pérégrin prend un tournant: comme le dit son nom, il devient « pèlerin » de Dieu. Sur sa route, il sert les pauvres et les délaissés qu'il rencontre: en eux, il reconnaît Dieu. Il prie et fait pénitence. Auprès de Marie, Mère et Servante du Seigneur, il trouve joie et paix.
Plus tard, après son ordination à la prêtrise, il est nommé prieur et fonde un couvent dans sa ville natale de Forli. Il retrouve ses compagnons de violence. Mais cette fois, il mène une vie pacifique, simple, pauvre, alimentée par la Parole de Dieu. Il adoucit les détresses humaines et se fait proche des malades. Sa charité ne connaît pas de limite. Il est pour tous un homme de foi et d'espérance Il se donne comme mission de visiter les malades, d'aider les pauvres tout en étant un religieux de prière. Un jour, de son vivant, on lui attribue la multiplication de pain et du vin pour les pauvres.
À l'âge de 60 ans, il est atteint d'une maladie incurable à une jambe. Rapidement, la gangrène lui dévore la jambe. Quelle souffrance!
Le mal devient si insupportable qu’il est soumis aux soins de Paul Salazio, médecin du couvent. Afin d'empêcher le mal de progresser et de lui être fatal, le médecin ne voit pas d'autre remède : L'amputation est décidée.
La veille de l'amputation, avec peine et misère, il se traîne à la salle du chapitre (la salle de la réunion des frères) pour prier devant une fresque de Jésus Crucifié (qui s'y trouve encore aujourd'hui). Là, seul dans la nuit, la nuit de sa foi, Pérégrin supplie le Christ de lui venir en aide pour qu'il puisse, lui aussi, porter sa croix jusqu'au bout de sa vie. Sa grande fatigue l'endort... Soudain, comme dans un songe, il voit Jésus se détacher de la Croix, se pencher sur lui et guérir sa jambe malade. Il se réveille en sursaut et constate que la douleur a disparu. Frère Pérégrin est guéri et profite de la nuit pour rendre grâce à Dieu.
Le matin venu, le médecin s'amène avec ses assistants. À l'examen, il ne trouve plus aucune trace de la tumeur ni aucune cicatrice. Étonnement du médecin. Merveille pour les frères. Et la nouvelle se répand dans la ville. Une si surprenante guérison attire la vénération du peuple pour Pérégrin. Mais celui-ci ne cesse de se déclarer serviteur pauvre et misérable du Seigneur qui fait des merveilles en faveur des siens.
Après sa guérison, il continue son ministère durant vingt ans dans l'action de grâce et le service de ses préférés: les malades, les faibles, les petits et les pécheurs à qui Dieu fait miséricorde..
À la suite d'une forte fièvre, Pérégrin s'éteint à près de 80 ans, en 1345. Et depuis son tombeau à Forli est devenu un lieu de pèlerinage. Par son intercession nombreux sont ceux et celles qui y trouvent la guérison du cœur et parfois celle du corps. Le pape Paul V le béatifie en 1609, Benoît XIII, le 27 décembre 1726, l’inscrit au nombre des saints et saintes de l’Église en le déclarant patron des malades qui souffrent de maladies incurables, de maux de jambe, de gangrène. Il est prié par les personnes qui souffrent de cancer, d’une maladie de longue durée ou qui sont aux prises avec des problèmes de violence.
Saint Pérégrin, priez pour nous!
(Aujourd'hui encore les pèlerins vénèrent son corps conservé dans la basilique Saint-Pérégrin de Forli.)
En France, la fraternité saint Pérégrin, au prieuré Saint Orthaire (61) offre un soutien moral et spirituel aux personnes souffrant du cancer, des maladies de longue durée et à leurs familles. Des laïcs bénévoles aident au suivi de cette œuvre.
A Saint Orthaire, les Servites de Marie, célèbrent chaque jour la messe de 17 heures aux intentions des malades. Les personnes présentes peuvent intercéder et exprimer leurs intentions à haute voix, en faveur des malades.
La neuvaine de prière commence à Saint Orthaire le 2e vendredi de chaque mois à 16h15 suivie de la messe et de la bénédiction des malades présents. Elle se fait en lien avec les communautés servites dans le monde et les membres priant de la fraternité. Cette fraternité qui porte bien son nom, assure également une écoute téléphonique des malades. (région parisienne : Sœur Marie Pascale (tèl. 01 39 84 27 77)
Elle rejoint les malades et leurs familles par un bulletin trimestriel « Messager saint Pérégrin ». Les textes de réflexion et de nourriture spirituelle, les témoignages de vie, de guérisons, et faits divers sont autant d’encouragements pour les malades et leurs familles.
Les Servites de Marie de Saint Orthaire organisent un pèlerinage en collaboration avec l’association. Pour les renseignements ou les inscriptions, prendre contact avec les Servites de Marie.