Solennité de Notre-Dame de la Délivrande 30 Août 2010

Homélie du Père Yves Marie

Du Monastère Bénédictin du Mont des Oliviers

SCHOELCHER – MARTINIQUE

La tempête apaisée

          Chers frères et Sœurs,

          Voilà que nous sommes rassemblés aujourd’hui pour fêter notre patronne, Notre-Dame de la Délivrande, notre mère qui nous protège de tout mal de l’âme et du corps et qui préside à la destiné de la Martinique.

C’est une mère qui aime ses enfants, et ses enfants la vénèrent. Quand on aime une mère, rien n’est trop beau pour lui manifester notre admiration. Il est juste et il est beau de remercier et de récompenser quelqu’un qui nous a fait du bien. Il est encore plus merveilleux de manifester son amour à quelqu’un, tout simplement parce qu’on l’aime.

Et aujourd’hui, nous nous présentons devant la Vierge pour lui dire merci parce qu’elle s’est offerte devant la croix pour être notre mère, la mère de tous ceux qui sont renés dans les eaux du baptême, ce qui fait d’elle la mère de l’Église.

Dieu veut qu’elle soit belle, toute rutilante des pierres précieuses des vertus.

Saint Jean l’a vue « descendre du Ciel, d’auprès de Dieu, Cité Sainte, la Jérusalem Nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux ».

          Elle ne se contente pas de briller, elle nous guide d’une main sure vers son Fils, le Christ, Lui qui apaise la tempête, aussi bien la tempête de notre âme que les cyclones qui font tant de dégâts avec la mort et le malheur qu’ils entrainent .

Elle est l’étoile de la mer qui guide les marins dans la nuit de ce monde. Les marins se croient expérimentés et estiment qu’ils n’ont pas besoin d’aide. Mais quand survient la tempête, ils perdent cœur, leur courage fond et ils doivent réveiller le Christ qui dort dans leur cœur, ils font appel à Sa mère, Maman Marie pour qu’elle étende sa main secourable.

Nous croyons avoir maîtrisé le monde par notre technique, mais notre orgueil nous a aveuglé, et nous a fait tourner la tête et nous a détourné du but céleste pour ne regarder que la terre et tout ce qui périt.

Alors Dieu fait périr tout ce qui est périssable pour ne garder que ce qui est impérissable pour notre salut. Il est Notre Père, et Marie notre Mère, nous sommes ses enfants et il ne permettra jamais que nous périssions, nous sommes dans Sa main et c’est là que nous trouvons notre sécurité.

Mgr le Herper l’avait bien compris quand il implora Notre-Dame de la Délivrande lors de la tempête qui aurait dû l’engloutir lors de la traversée qui l’amenait ici en 1850.

           Prions le Christ et Sa mère, notre mère, d’écarter de nous le fléau des cyclones, et aussi, demandons-leur d’apaiser notre âme pour qu’elle puisse s’ouvrir à sa grâce, qu’elle puisse recevoir la joie et la paix que Dieu donne si gratuitement par Son Esprit, et alors nous serons comblés de toutes les bénédictions à la prière de la Vierge, bénie entre toutes les femmes, ainsi que son Fils, le fruit béni de ses entrailles.

Prions de nouveau Notre-Dame de la Délivrande pour qu’elle nous délivre de tout mal de l’âme et du corps et que nous puissions passer une vie tranquille et la prier, ainsi que Dieu Tout-Puissant dans la sérénité.

Amen.

 

Du blog : J’ai le plaisir de vous poster cette Homélie en l’honneur de la patronne de l’île : Notre Dame de la Délivrande, qui m’est parvenue en ligne directe de la Martinique

Bonne fête à tous nos amis vivant sur cette île mariale !

Cf 30 août : Pélérinage de Notre-Dame de la Délivrande en Martinique