Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation...
Première épître aux Corinthiens (6.12 ~ Bible Jérusalem) :
« Tout m'est permis » ; mais tout n'est pas profitable.
« Tout m'est permis » ;
mais je ne me laisserai, moi, dominer par rien. »
N'ayez pas peur nous dit le Seigneur, qui nous invite cependant à la vigilance, à l'obéissance à Sa Parole, à la prière ....
« Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l'esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mt 26,41)
« C'est lui qui t'arrache au filet de l'oiseleur qui s'affaire à détruire » dit le Ps 91:3.
Quoique ce verset puisse trouver son application suivant que l'auteur eût été Moïse (à propos de ce roi d’Égypte qui cherchait à le tuer, ou du peuple des Amalécites qui fondait sur Israël) ou David (Saül l'ayant traqué comme il le dit lui-même : « comme la perdrix que le chasseur poursuit sur les montagnes »), quel qu’il en soit, il est possible de l’appliquer, non pas à des circonstances personnelles, mais à tous les temps, le psalmiste désignant par l’oiseleur le grand ennemi des âmes, le grand trompeur — satan, -celui dont il est dit dans un cantique :
« Satan, l’oiseleur qui trahit
De mille manières les âmes distraites. »
Le prince de ce monde, cet esprit qui encore maintenant agit sur les enfants de rébellion, effectivement tel un oiseleur travaille sans cesse à nous détruire. Il s'adapte aux époques, aux avancées technologiques, aussi même si son agir semble si différent de nos jours que par le passé, ne nous y fiions pas, il est bien toujours le même, seuls ses moyens d’attaque ont changé. Le diable d’il y a cinq cents ans à la figure noire et grimaçante, qu’on nous présentait alors, de nos jours est un homme parfaitement comme il faut, qui ne persécute pas, mais, qui cherche plutôt à persuader et à séduire. Du fanatique furieux du passé, il est devenu plutôt cet incrédule captivant, qui cherche à ruiner la religion sous prétexte de la rendre un peu plus raisonnable, et par suite d’autant plus triomphante. Tout son désir serait de pouvoir réconcilier la mondanité avec la foi ; car, en y parvenant, il aurait ruiné cette dernière, tout en prétendant développer la puissance expansive du christianisme et trancher des questions profondes que nos pères comprenaient bien mal.
Mais Satan est toujours oiseleur ! Quelle que soit la tactique qu’il emploie, son but demeure le même. Il veut prendre des hommes dans ses filets. Ces derniers sont souvent comparés à des oiseaux dépourvus d’intelligence (d'où la nécessité pour eux d'evaluer leur QI, semble t'il !), qui ne savent pas voir, ni éviter le piège, ou qui n’ont pas la force de s’en dégager. Satan l’oiseleur, s’il nous attaque moins comme un lion rugissant, par la fureur des persécutions, nous attaque telle la vipère, la forme du serpent de la genèse lui plaisant beaucoup. Ainsi va-t-il par divers procédés essayer d’affaiblir en nous le pouvoir de la grâce et de ruiner notre vie intérieure.
Dans notre monde contemporain de la communication, frisant plus souvent l'incommunication déguisée sous un fatras de techniques, qui permet en un temps record de propulser toute information utile comme nuisible aux antipodes vers une multitude d'inconnus ; l'oiseleur va sournoisement tendre ses filets et attendre que ces oiseaux "écervelés", que nous sommes, se fassent attraper par ses pièges contemporains ludiques, attractifs, tentateurs qui, avec une simplicité « toute enfantine », promettent de résoudre d'un seul clic… les maux importants de notre temps : Amour, Argent, Sexe, Succès, Santé, Emploi, Beauté... De la pomme d'Ève à ce clic semblant anodin, il n'y a qu'une variante, mais la tromperie demeure et malheur à qui s'y laisse berner. L'homme en effet étant doté d'un libre arbitre a la capacité de ne pas ouvrir la "boite de pandore" ni de laisser entrer le "cheval de Troie", mais parfois la désobéissance entretenue depuis des lustres sert de dard. Il est donc vital pour chacun de nous d'en prendre conscience, de faire notre examen de conscience, de reconnaître nos fautes qui sont souvent racine de nos maux, de demander le pardon de Dieu. Car en Dieu seul réside leur solution réelle, c.à.d. sans illusion et mort de nos âmes.
Tout enfant de Dieu qui se voit sollicité par la tentation, doit donc se tourner vers le Seigneur et même s'il s'est laissé abuser, il ne doit pas craindre de se détourner du mal et d'aller se jeter dans les bras protecteurs tendus de Dieu, puisque « C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; il te couvre et te protège. »
Voici le Psaume en entier que j'apprécie bien. Il est chanté aux complies, notamment au monastère bénédiction où je me rends pour la prière communautaire du soir :
Psaume 90 (hébreu 91)
Sous l’abri du Très-Haut
1 Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
2 mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »
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3 C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique ;
4 il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.
5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
6 ni la peste qui rôde dans le noir,
ni le fléau qui frappe à midi.
7 Qu’il en tombe mille à tes côtés,
qu’il en tombe dix mille à ta droite,
toi, tu restes hors d’atteinte.
8 Il suffit que tu ouvres les yeux,
tu verras le salaire du méchant.
9 Oui, le Seigneur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Haut ta forteresse.
10 Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
11 il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
12 Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres ;
13 tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.
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14 « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;
je le défends, car il connaît mon nom.
15 Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;
je suis avec lui dans son épreuve.
« Je veux le libérer, le glorifier ;
16 de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu’il voie mon salut. »