Que sont les biens visibles, les oeuvres,recherchez plutôt l'Artisant2

Publié le par monSeigneur et monDieu

Cette Sagesse me semble, sur plus d’un point, si terriblement d’actualité que je ne puis m’empêcher de partager avec vous cette partie de la Parole. Je l'ai découverte, à la lueur d'un commentaire, sous un angle si différent, surtout la première partie, que je demeure songeur.
Samedi soir, je me suis senti très fatigué. De ma nuit, je n'ai gardé aucun souvenir, si ce n'est d'avoir rêvé beaucoup, sans pouvoir m'en rappeler qu'une infime partie, on dirait comme une page de blog. On dirait une de mes page, et en même temps pas ? Et au fond de moi l'impression de quelque chose d'important, mais quoi ? Puis un besoin impérieux d'ouvrir au hasard la Bible. Je suis tombé sur ces textes de la Sagesse, que j'ai relevé et laissé de côté jusqu'à maintenant, ayant décidé de consacrer intégralement mon dimanche à Dieu et à la famille.
Puis juste avant de la transcrire, à la fin de ma prière, j'ai demandé au Seigneur de m'éclairer sur cette parole et je suis tombé sur : Qohéleth 2,3 « Les temps et la durée ». Texte que j'ai déjà eu l'occasion de traiter, et référence au « temps » qui a été mon thème majeur en ce début d'année. Et tout au fond de mon être, comme l'écho d'un tic tac...? Je ne sais pas plus....peut être qu'il faut laisser faire le temps, d'ailleurs qu'y pouvons nous ? Mais aussi j'ai le sentiment que cela va bien plus loin que cela, enfin je verai bien....Nous ne somme que de faibles maillons, mais l'Artisan un prodigieux ouvrier qui mérite toute notre confiance et notre espérance. Aussi demeurons placide et poursuivons notre chemin vers le Roi des Rois, nous ne serons pas alors confondus.

                         

Car la création qui est à ton service, à toi, son Créateur, se tend à fond pour le châtiment des injustes et se détend pour faire du bien à ceux qui se confient en toi, c'est pourquoi, alors aussi, en se changeant en tout, elle se mettait au service de ta libéralité, nourricière universelle, selon le désir de ceux qui étaient dans le besoin ; ainsi tes fils que tu as aimés, Seigneur, l'apprendraient: ce ne sont pas les diverses espèces de fruits qui nourrissent l'homme, mais c'est ta parole qui conserve ceux qui croient en toi. 
Car ce qui n'était pas détruit par le feu fondait à la simple chaleur d'un bref rayon de soleil, afin que l'on sache qu'il faut devancer le soleil pour te rendre grâce, et te rencontrer dès le lever du jour ; l'espoir de l'ingrat fond, en effet, comme le givre hivernal, comme une eau inutile, il s'écoule.

Oui, tes jugements sont grands et inexplicables, c'est pourquoi des âmes sans instruction se sont égarées.

Alors que des impies s'imaginaient tenir en leur pouvoir une nation sainte, devenus prisonniers des ténèbres, dans les entraves d'une longue nuit, ils gisaient enfermés sous leurs toits, bannis de la providence éternelle.

Alors qu'ils pensaient demeurer cachés avec leurs péchés secrets, sous le sombre voile de l'oubli, ils furent dispersés, en proie à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes.

Car le réduit qui les abritait ne les préservait pas de la peur; des bruits effrayants retentissaient autour d'eux, et des spectres lugubres, au visage morne, leur apparaissaient.

Aucun feu n'avait assez de force pour les éclairer, et l'éclat étincelant des étoiles ne parvenait pas à illuminer cette horrible nuit.

Seule brillait pour eux une masse de feu qui s'allumait d'elle-même, semant la peur, et, terrifiés, une fois disparue cette vision, ils tenaient pour pire ce qu'ils venaient de voir.

Les artifices de l'art magique demeuraient impuissants, et sa prétention à l'intelligence était honteusement confondue ; car ceux qui promettaient de bannir de l'âme malade les terreurs et les troubles étaient eux-mêmes malades d'une peur ridicule.

Même si rien d'effrayant ne leur faisait peur, les passages de bestioles et les sifflements de reptiles les frappaient de panique, ils périssaient, tremblants de frayeur, et refusant même de regarder cet air, que d'aucune manière on ne peut fuir.

Car la perversité s'avère singulièrement lâche et se condamne elle-même; pressée par la conscience, toujours elle grossit les difficultés.

La peur en effet n'est rien d'autre que la défaillance des secours de la réflexion; moins on compte intérieurement sur eux, plus on trouve grave d'ignorer la cause qui provoque le tourment.

Pour eux, durant cette nuit vraiment impuissante, sortie des profondeurs de l'Hadès impuissant, endormis d'un même sommeil, ils étaient tantôt poursuivis par des spectres monstrueux, tantôt paralysés par la défaillance de leur âme; car une peur subite et inattendue les avait envahis.

Ainsi encore, celui qui tombait là, quel qu'il fût, se trouvait emprisonné, enfermé dans cette geôle sans verrous.

Qu'on fût laboureur ou berger, ou qu'on fût occupé à des travaux dans le désert, surpris, on subissait l'inéluctable nécessité ; car tous avaient été liés par une même chaîne de ténèbres. Le vent qui siffle, le chant mélodieux des oiseaux dans les rameaux touffus, le bruit cadencé d'une eau coulant avec violence, le rude fracas des pierres dégringolant, la course invisible d'animaux bondissants, le rugissement des bêtes les plus sauvages, l'écho se répercutant au creux des montagnes, tout les terrorisait et les paralysait.

Car le monde entier était éclairé par une lumière étincelante et vaquait librement à ses travaux ; sur eux seuls s'étendait une pesante nuit, image des ténèbres qui devaient les recevoir. Mais ils étaient à eux-mêmes plus pesants que les ténèbres.

Cependant pour tes saints il y avait une très grande lumière. Les autres, qui entendaient leur voix sans voir leur figure, les proclamaient heureux de n'avoir pas eux-mêmes souffert, ils leur rendaient grâce de ne pas sévir, après avoir été maltraités, et leur demandaient pardon pour leur attitude hostile.

Au lieu de ces ténèbres, tu donnas aux tiens une colonne flamboyante, pour leur servir de guide en un voyage inconnu, de soleil inoffensif en leur glorieuse migration.

Mais ceux-là méritaient bien d'être privés de lumière et d'être prisonniers des ténèbres, qui avaient gardé enfermés tes fils, par qui devait être donnée au monde l'incorruptible lumière de la Loi.

Comme ils avaient résolu de tuer les petits enfants des saints, et que, des enfants exposés, un seul avait été sauvé, tu leur enlevas, pour les châtier, la multitude de leurs enfants et tu les fis périr tous ensemble dans l'eau impétueuse.

Cette nuit-là fut à l'avance connue de nos pères, pour que, sachant d'une manière sûre à quels serments ils avaient cru, ils aient bon courage.

Ton peuple attendit et le salut des justes et la perte des ennemis ; car, par la vengeance même que tu tiras de nos adversaires, tu nous glorifias en nous appelant à toi.

Aussi les saints enfants des bons sacrifiaient-ils en secret et ils établirent d'un commun accord cette loi divine, que les saints partageraient également biens et périls; et ils entonnaient déjà les cantiques des Pères.

La Sagesse  16, 24-18, 9

                       

Publié dans Religion

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